1- Des projets TC à trop long terme
2 - Le périurbain oublié
3 - Et la qualité de service ?
4 - Le vélo, presque totalement oublié
5 - Le stationnement
6 - Les liaisons inter-cités
7 - Urbanisme, fiscalité, institutions
8 - Actions pédagogiques
Un tramway sur Saint Martin d'Hères ou entre Saint-Egrève et Sassenage et un Superlazer sur l'ancienne voie ferrée sont intéressants à long terme mais ne sont pas indispensables en 2010, car les zones qui seraient desservies sont peu denses. De même une fréquence de 10 minutes en pointe n'est pas indispensable sur le Superlazer (sur la branche de Saint Germain en Laye du RER parisien à l'heure de pointe, la fréquence est de 15 minutes). Les économies possibles peuvent être réutilisées sur des opérations plus efficaces (par exemple la connexion des lignes B et C, proposée dans le scénario B).
L'hypothèse du train-tramway n'est exploitée sur aucune des quatre branches de l'étoile ferroviaire grenobloise : le train-tramway n'est sans doute pas la "solution miracle" mais l'exemple convaincant de Karlsruhe ne peut être évacué sans discussion approfondie.
La tarification des transports en commun (TC) n'est pas étudiée (voir l'exemple incitatif de Karlsruhe). Il en est de même d'autres mesures qualitatives : confort des gares, des arrêts et des véhicules, priorités de circulation, fréquences, correspondances, amplitude horaire, billettique, information (un point crucial) : il n'y a pas que les infrastructures qui comptent.
La bicyclette n'est pas considérée comme une alternative crédible à l'automobile. Or les exemples récents de Genève (doublement du nombre des cyclistes en dix ans) et de Strasbourg montrent ce qu'une politique volontariste (qui ne consiste pas seulement à aménager des itinéraires cyclables) peut obtenir pour un coût modique.
La même remarque vaut, à un degré moindre, pour la marche à pied : la sécurisation systématique des abords des établissements scolaires pourrait inciter les parents à envoyer les enfants à l'école au lieu de les accompagner en voiture.
Le scénario n'envisage pas de contraintes tarifaires fortes sur le stationnement des pendulaires, une réduction de la capacité des parkings centraux, une taxation des places de parking des entreprises et grandes surfaces commerciales.
Les améliorations possibles des relations ferroviaires (avec Lyon, Satolas, les villes du sillon alpin et du sud, avec la mise en service du TGV-Méditerranée) ne sont pas envisagées : elles contribueraient à réduire la circulation automobile locale.
Aucune action pédagogique n'est envisagée auprès du public pour l'informer des enjeux et favoriser le changement nécessaire des comportements.