S'il ne fallait appréhender ce projet que sous le seul angle de l'éducation, je dirais, ça nous change. Ca nous change en effet de tous les discours récurrents qui ont comblé le vide médiatique de l'été dernier et que l'on entend ici ou là aujourd'hui encore. Des discours de guerre où il était question de "couvre-feu" et qui faisait de tous les mineurs de 13 ans des délinquants en puissance. Comme si la délinquance avait un âge. Et l'on a ainsi vu des maires de villes françaises grandes ou moyennes s'engouffrer dans la brèche démagogique avec les résultats que l'on sait : à savoir nuls. On voit bien à présent, combien ces gesticulations semblent dérisoires et ridicules.
A l'inverse, aux antipodes de tout cela, le texte qui est proposé par notre collègue Cécil Guitart, ouvre la voie d'une politique généreuse et responsable Je ne m'appuierai que sur le seul exemple des Contrats Educatifs Locaux qui ne doivent pas être l'affaire des seuls spécialistes de l'éducation (enseignants, animateurs, éducateurs), mais de la responsabilité de tous parce que l'éducation est à considérer dans sa continuité. Prendre sa place dans la société, c'est aussi apprendre à connaître et donc à respecter l'autre quel que soit son âge, c'est là encore un aspect essentiel qui vise à renouer ou conforter les liens entre les générations.
Alors, ce projet de développement culturel solidaire, même si je sais que Cécil Guitart y a mis toute la passion et l'ardeur qu'on lui connaît, ne prendra tout son sens et n'a de chance de déboucher concrètement que s'il est porté par une volonté collective, notre volonté, c'est la raison pour laquelle notre groupe l'approuvera.