Socioculturel

Il faut bouger...

Cette situation est dâautant plus difficile ˆ vivre pour tout le monde, que dans les annŽes 1970/1980 la Ville a ŽtŽ pionnire dans ce domaine : un mouvement associatif fort, issu du courant ăŽducation populaireä a permis lâouverture des Maisons des jeunes et de la culture (MJC). Les personnels de ces structures Žtaient frŽquemment issus du mme courant, permettant ˆ beaucoup de jeunes de se professionnaliser dans le cadre dâune formation continue. Aprs 1980, le mouvement associatif a marquŽ un temps dâarrt qui sâest particulirement fait sentir dans ce secteur. MalgrŽ cela le fonctionnement des structures se poursuit avec des professionnels expŽrimentŽs et compŽtents.

A Grenoble, le socioculturel Žprouve quelques difficultŽs ˆ proposer un projet novateur.

1983/1995 : 12 ans de carignonisme o le clientŽlisme Žtait une pratique assez courante. Mis ˆ part quelques cas dâexception, les subventions Žtaient versŽes ˆ peu prs comme avant aux MJC, mais sans aide ˆ la rŽflexion pour les besoins nouveaux et des projets dâavenir.1995 : changement de majoritŽ ˆ Grenoble, un grand espoir pour le socioculturel ! Mais les temps ont changŽ, les usagers des MJC deviennent des clients, qui demandent des services sans une grande volontŽ de sâimpliquer dans des conseils dâadministration, et lorsquâils participent ils se heurtent aux diffŽrentes rŽglementations issues de la professionnalisation, dâune protection toujours plus importante contre tous les risques dâaccidents ou autres, enfin dâun manque de volontŽ manifeste des politiques de voir la sociŽtŽ civile exercer des contre-pouvoirs.

Comment avancer dans une telle situation ? 

La municipalitŽ est comptable des imp™ts, et doit en assurer une rŽpartition Žquitable entre tous les besoins de la Ville. A Grenoble, le financement du socioculturel est dâun montant non nŽgligeable et pourtant lâinsatisfaction est quasi-constante, tant de la part des usagers que des professionnels et des Žlus. Lâaudit qui a ŽtŽ menŽ propose des pistes, notamment celle dâactions sur un territoire Žlargi et de lâutilisation des compŽtences des animateurs pour lâensemble des jeunes de la ville. Mais un aspect essentiel fait dŽfaut : une politique claire qui prŽciserait les grandes valeurs porteuses de sens, auxquelles le maire et les Žlus sont attachŽs, et qui se traduirait par une meilleure dŽfinition du service public du secteur socioculturel. On observe actuellement une hŽsitation entre une municipalisation rampante et le statu quo.
Lâavenir des professionnels sera dâautant mieux dŽfendu quâils seront en capacitŽ de dŽmontrer leur volontŽ de mettre en țuvre des projets, dans un cadre politique donnŽ, et dans une logique de vŽritable Žvaluation du travail effectuŽ. Les structures qui rŽgissent les professionnels du secteur doivent devenir permŽables ˆ cette logique, ˆ dŽfaut de quoi lâapport des contribuables risque de diminuer fortement.
La transformation du fonctionnement des associations de gestion des MJC sâimpose aussi. Depuis de nombreuses annŽes, en raison du discours sur le manque de moyens, leur hantise est dâobtenir les ressources pour payer les salariŽs. Il est devenu nŽcessaire de dŽfinir prŽcisŽment le sens de leur action et dâaffirmer leur capacitŽ dâindŽpendance vis ˆ vis des Žlus et des salariŽs. Elles connaissent les besoins des habitants des quartiers et sont ˆ mme de sensibiliser les diffŽrents financeurs. Elles doivent se porter garantes du service rendu, et seront ainsi reconnues comme mŽdiateurs entre les dŽcideurs et les acteurs de terrain. 
Pour que Grenoble ait un secteur socioculturel dynamique et adaptŽ ˆ ses besoins, nous demandons quâun vrai dŽbat sâinstaure entre toutes les parties, sans a priori, ni mŽpris ou excs de pouvoir. Et comme le dit la ministre M.-G. Buffet : ăDans la vie de la citŽ, on a besoin de lâassociatif pour faire progresser la dŽmocratie.ä

 M. B.


Multi complexes

Le tribunal administratif de Grenoble vient dâannuler le permis de construire du multiplex Chavant, au motif que la mise en concession du parking ne rŽservait pas de places aux usagers du cinŽma, alors que le plan dâoccupation des sols lâimposait (un nouveau permis a autorisŽ la reprise des travaux·). LâADES a publiŽ un communiquŽ de presse le 12 avril 2000 pour rappeler quâelle sâŽtait opposŽe, par la voix de ses Žlus, ˆ la mise en concession du parking Chavant. Ceci Žtant, si respecter les rglements dâurbanisme est la moindre des choses, il ne faut pas en conclure que les usagers du multiplex seront incitŽs ˆ prendre la voiture plut™t que les transports en commun.

Internet pour tous ?

Une bonne part des sites web officiels de la rŽgion grenobloise obligent, si on veut y avoir accs, ˆ disposer de matŽriel dernier cri : Conseil gŽnŽral de lâIsre, PrŽfecture de lâIsre, La MŽtro. Tout le monde nâa dŽjˆ pas les moyens dâavoir Internet, va-t-on rajouter un clivage entre ăceux qui lâont mais pas les dernires versions des logicielsä et ceux ㈠la pointe de la techniqueä ? Bravo, le service public !

Jeu concours

Le Rouge & le Vert est en passe de gagner le concours de la plus belle faute dâorthographe. Dans notre prŽcŽdent numŽro, nous avions Žcrit, dans le titre (rien de moins) de lâarticle sur le CIIP : ăLe centre dâinformation inter-peuples ˆ 20 ansä au lieu de ăa 20 ansä... Qui fait mieux ?