Aucune chaise vide à l’école de Chanas !!
mercredi 20 septembre 2006
Rassemblement : Préfecture Place de Verdun mercredi 20 septembre 17h30
Réseau Education Sans Frontières
Le 31 août dernier, trois familles habitant Chanas, avec des enfants scolarisé-e-s, ont appris par un représentant de la préfecture accompagné de nombreux gendarmes leur refus de régularisation dans le cadre de la circulaire du 13 juin, dite « circulaire Sarkozy ». Dans le même temps, elles ont été contraintes « d’accepter » une aide au retour dans leur pays d’origine ; aide qu’elles avaient auparavant refusé pendant l’entretien en préfecture. Leurs signatures ont été extorquées sous la menace d’emmener immédiatement les pères de famille en centre de rétention.
Déjà 4 chaises d’école sont vides.
L’une des familles a préféré reprendre son errance plutôt que de risquer à Chanas l’arrestation et le retour forcé en Macédoine.
Où, parce qu’elles sont Roms, on ne leur laisse pas de place.
Où la scolarisation des enfants sera impossible.
Où les sommes promises pour « l’aide au retour » n’arriveront sans doute jamais à leurs destinataires.
Pour deux des familles qui restent, il y a danger immédiat d’expulsion.
Parce qu’elles sont Roms, ces familles originaires de Macédoine ont du quitter un pays où elles subissaient de nombreuses discriminations.
Parce qu’elles sont Roms, elles sont à nouveau victimes en France d’un véritable racisme d’Etat :
dans sa chasse aux personnes sans-papiers, le gouvernement semble avoir choisi de s’en prendre le plus violemment aux populations Roms, jugées « indésirables ». Elles peuplent aujourd’hui les centres de rétention. Les familles de Chanas n’ont ainsi pas été visées au hasard : isolées géographiquement, ultra précarisées socialement, elles semblaient les moins à même de se défendre.
Il est d’autant plus urgent pour nous de les prendre sous notre protection
Nous ne pouvons laisser se développer le racisme anti-Roms. Il faut répondre point par point à ceux et celles qui nourrissent le racisme par des politiques sécuritaires et discriminatoires.
Nous veillerons au respect du droit fondamental à l’éducation. La situation de ces familles est humainement dramatique. La scolarisation de leurs enfants en France et dans les meilleures conditions est essentielle. Elle nécessite un environnement social stable : elle exige donc une régularisation immédiate.
Il faut répéter et montrer que nous ne laisserons pas faire. La préfecture teste aujourd’hui notre capacité de mobilisation et de soutien aux familles en danger. Si nous reculons, les attaques se multiplieront contre d’autres personnes sans-papiers.
Signataires : Coordination Iséroise de Soutien aux Sans papiers, Coordination de défense aux sans-papiers, Mrap, Ras le Front, RESF 38, Roms Action
Contacts Resf 38 : resf38@no-log.org ; et 0681035227