Depuis quelques temps une offensive d’un groupe de personnes en direction de la mairie essaye de faire changer la politique municipale en ce qui concerne le contenu des repas servis.
Pour des raisons religieuses non avouées mais bien réelles, ce groupe fait pression sur la mairie.
Voici la réflexion du groupe de travail de l’ADES sur ce sujet, ainsi qu’une lettre au maire (de février 2010) d’associations s’inquiétant d’une possible dérive.
Texte du groupe de travail de l’ADES : « les nourritures célestes »
« Il y a aussi les différences cultuelles et je pense qu’actuellement il faut qu’on re-questionne notre laïcité qui est beaucoup trop figée, voire elle-même intégriste sur ses bases. II faut forcément qu’il y ait une ouverture pour que l’on prenne en compte, mieux qu’on le fait actuellement, d’autres cultes, même si on est dans une république laïque… La République doit aussi bouger un peu sur ses lignes pour que la laïcité soit plus ouverte en prenant en compte tout le monde ».
De qui est cette profession de foi ? Du chef de l’Etat qui parlait jusque-là de laïcité positive ? De X. Darcos quand il était ministre de l’Education Nationale ? Vous n’y êtes pas, il s’agit tout simplement des propos tenus pendant la campagne pour les élections municipales et réitérés depuis par l’adjoint à l’éducation de la ville de Grenoble.
Comment s’étonner alors d’en voir, quelques mois plus tard, des tentatives d’applications concrètes avec le projet de mise en place de repas « sans viande » dans la restauration scolaire ?
Ces attaques frontales contre la laïcité égrainent un chapelet de mots qui flattent le sentiment au détriment de la raison, comme : diversité, liberté de religion, relativisme culturel, discrimination positive, tolérance, ouverture, accommodements raisonnables, légitimité, droits identitaires, cultuel, communauté…
L’enfer étant pavé des meilleures intentions, ceux qui utilisent ces mots à satiété taraudent l’esprit de leurs auditeurs qui finissent par se demander si au fond il ne faudrait pas affubler la laïcité d’un qualificatif du type « ouverte » ou « positive ». Et c’est ainsi qu’insidieusement la laïcité est touchée dans ses fondements. Qu’on en vient à l’enfermement et à la concurrence des droits identitaires, ethniques, culturels, religieux, qui fait le deuil de l’égalité des citoyens, qui favorise la pureté communautaire au détriment du mélange… Qui pour finir, soumet la loi des hommes aux modèles de la foi.
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