Archives du 22 avril 2010

Tchernobyl, il y a 24 ans

Publié le 22 avril 2010

Rassemblement antinucléaire samedi 24 avril, à 14h devant la gare de Grenoble

avec une exposition de portraits de liquidateurs. Chaque année, le « Tchernobyl Day » met en lumière la catastrophe sanitaire qui dure depuis 24 ans en Biélorussie. L’Institut Belrad est le seul organisme scientifique indépendant de l’industrie nucléaire qui aide les enfants irradiés : dans cette région, environ 4 enfants sur 5 ont été contaminés par Tchernobyl. Toute la région est durablement contaminée. Depuis 24 ans, les autorités internationales, et en particulier l’OMS, n’apportent aucune vraie réponse aux populations touchées. La catastrophe continue.

Le collectif Independent Who (pour une OMS indépendante) se mobilise depuis de nombreuses années pour demander que l’indépendance de l’OMS en matière de santé s’applique au nucléaire, ce que l’accord qui la lie depuis 1959 à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne permet pas : c’est l’AIEA qui décide si le nucléaire est dangereux ou non pour la santé, c’est elle qui prétend que Tchernobyl n’a fait « que » 4000 morts, un chiffre indécent au regard des 364 000 liquidateurs, tous fortement irradiés par leur passage sur le site de Tchernobyl. Pour dénoncer cette main mise du lobby nucléaire sur la santé des populations, une vigie quotidienne, présence silencieuse devant le siège l’OMS, est tenue chaque jour ouvrable depuis le 27 avril 2007 !

Signez le manifeste pour l’indépendance de l’OMS sur http://www.independentwho.info

Et pour faire coup double, au même endroit à 15h démarrera la véloparade contre la « Françafrique »

organisée par Survie 38 et Un P’tit Vélo dans la Tête, il n’y a pas que le pétrole, il y a aussi l’uranium qui intéressent les multinationales.

Le coût du stade des Alpes pour la Métro

Publié le 22 avril 2010

Stade des AlpesL’Observatoire des Finances et des Politiques Publiques (www.ofipopu.org) vient de publier une estimation du coût financier du stade des Alpes pour la Métro.

Les charges annuelles qui pèsent sur le budget de la Métro sont d’environ 7,4 millions d’euros, et ceci pour 30 ans. Les recettes actuelles (essentiellement le GF38) n’atteignent que 1,4 M€ pour 2010, et ne devraient pas augmenter, au contraire puisque le GF 38 va être rétrogradé en ligue 2 ou en Nationale, avec moins de spectateurs et donc la redevance va diminuer.

Le stade coûte donc environ 6 M€ par an à la Métro, et ce pour 30 ans !

Malheureusement ce stade n’est utilisé que pour des spectacles lucratifs, en général privés, 34 fois dans l’année (dont 19 par le GF 38). C’est la première fois qu’un grand équipement public ne peut pas être utilisé par les scolaires, les clubs amateurs ou le grand public comme le fait la patinoire d’agglomération ou comme le faisait l’ancien stade Berty.

Les 6 M€ sont donc une subvention versée par la Métro à des sociétés privées sans aucune contrepartie, et représentent 60 % de la nouvelle fiscalité mixte que paye les contribuables de l’agglomération. Merci MM. Destot et Migaud…

M. Jean Therme cumule

Publié le 22 avril 2010

Le CEA poursuit sa mutation vers de nouveaux sujets de recherche et développement. Jean Therme directeur du CEA de Grenoble vient d’élargir son champ d’intervention. Il était déjà le tout puissant directeur de la Technologie qui lui permettait de brasser les centaines de millions d’euros dédiées au nanotechnologies, le voila nommé directeur aux énergies renouvelables.

On ne peut que se féliciter de voir les recherches sur les énergies renouvelables se développer, mais il faut craindre que les décisions, les financements les contrats avec le privé soient toujours préparés en secret comme cela a été le cas pour les nanotechnologies à Grenoble, avec la participation active d’élus socialistes très liés au CEA.

Voir par exemple notre dossier CLINATEC, la santé publique classée secret industriel

ST Microelectronics empoche l’argent public mais…

Publié le 22 avril 2010

Le programme nano 2012 permet à ST Microelectronics de toucher de très importantes subventions publiques (Etat et collectivités territoriales) avec pour seule contrepartie de créer 600 emplois (dont le coût est très inférieur au montant des subventions publiques !).

Les syndicats s’inquiètent même de la réalité de ces créations.

Voici la motion de l’intersyndicale CGT-CGC-CFDT de ST déposée le 8 avril 2010 à la Préfecture de l’Isère.

STMicroelectronics est une multinationale de la microélectronique. ST-Ericsson est une filiale récente (à partir de mi 2008) de STMicroelectronics (actionnaire majoritaire) et du groupe Ericsson. Sur le site de Grenoble, 2400 salariés issus de STMicroelectronics travaillent dans ces deux entreprises.

Depuis le jeudi 18 mars, plusieurs centaines de salariés (entre 300 et 500 suivant les jours, dont de nombreux ingénieurs) de STMicroelectronics et ST-Ericsson de Grenoble tiennent une assemblée ou manifestent dans ou devant le site une heure chaque jour. Des mouvements sociaux se déroulent également sur les autres sites de ST-Ericsson en France.

Pour 2010, les salariés demandent que les augmentations prévues en octobre pour ST-Ericsson soient appliquées en avril comme pour les salariés de STMicroelectronics, que soit stoppé le processus de séparation entre STMicroelectronics et ST-Ericsson, que soit modifiée la politique salariale des deux sociétés (ajout d’une augmentation générale, suppression des quotas de notation). Petit rappel : en 2009, les salariés n’ont pas été augmentés. Un autre point choquant est le décalage entre la politique salariale imposée aux salariés et les augmentations et bonus des membres du staff.

Ce mouvement d’une force et d’une longueur inhabituelle témoigne d’un malaise très fort à STMicroelectronics et ST-Ericsson Grenoble. Ce malaise est renforcé par les nombreuses restructurations ayant eu lieu sur le site et par l’inquiétude sur l’avenir de certains secteurs. Les salariés s’inquiètent aussi de la stratégie financière court-terme.

Enfin, des interrogations se font jour sur la tenue des engagements pris par nos sociétés dans le cadre de Nano 2012 (création de 660 emplois à Crolles mais aussi à Grenoble).

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