Archives du 30 mai 2010

Rocade Nord : la Métro veut continuer, et même payer !

Publié le 30 mai 2010

nitunnelniviaducLe conseil de la Métro du 28 mai a adopté une délibération qui demande clairement au Conseil général de reprendre les études d’une rocade-nord, et en lui proposant généreusement de copiloter les études et donc de les payer moitié-moitié (dixit le Président). Voir ci-dessous le texte des décisions prises.

Voici quelques points forts du débat qui a précédé le vote de cette délibération (63 pour, 6 contre et 4 abstentions). A noter que les représentants de La Tronche (UMP) ont voté pour, par contre ceux de Saint Martin le Vinoux ont voté contre, comme un élu du Parti de Gauche (Semanaz) et deux élus de la majorité municipale (Vuaillat et Grasset) ; et évidemment G. Kuntz, représentant les dizaines de milliers d’électeurs écologistes de l’agglomération.

Gilles Kuntz a présenté les points forts d’un programme pour améliorer les déplacements et l’accessibilité de l’agglomération sans rocade, en effet la question des déplacements périurbains doit être traitée en priorité.

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Conseil régional, les écologistes marquent des points…

Publié le 30 mai 2010

Le jeudi 27 mai, lors de l’assemblée plénière du Conseil régional, les écologistes ont proposé un amendement concernant la politique économique. Ils ont proposé que la Région fasse une évaluation des pôles de compétitivités et des « clusters ». Cela paraissait évident puisque la Région et d’autres collectivités publiques y mettent beaucoup d’argent public, et qu’il est donc important de savoir si ces opérations sont socialement et écologiquement utiles.

De manière surprenante, le PS s’est opposé fortement à cet amendement, allant jusqu’à proférer quelques menaces. L’amendement a été finalement adopté (par les écolos et la droite (!), et contre le PS et le FN, le Front de gauche n’a pas participé au vote). Que cache cette opposition virulente du PS ?

Le beau cadeau de la Métro à Johnny Hallyday

Publié le 30 mai 2010

Stade des AlpesLe concert de Johnny du 1er juillet 2009 dans le stade des Alpes a coûté au minimum 270 000 €, et n’a rapporté comme location que 50 000 €. Sachant que le prix des places devait être au moins de 50 ou 100 €, la billetterie a dû rapporter de 1 à 2 M€.

Faire ce cadeau de plus de 200 000 € à une personne qui ne paye pas ses impôts en France est scandaleux. Le manque de rigueur dans l’utilisation de l’argent public des élus gauche droite PS est inquiétant. Rappelons qu’ils subventionnent fortement la société privée GF38 en lui proposant une location du stade à prix cassé.

Espérons que le Président de la Cour des Comptes, et ancien Président de La Métro, va regarder cela de près.

Ne parlez plus de vidéosurveillance, mais de vidéoprotection !

Publié le 30 mai 2010

Pour faire mieux passer la pilule, le langage des tenants de la surveillance par caméras du domaine public ont inventé un nouveau concept : la vidéoprotection.

Par ce coup de baguette magique, on découvre que les caméras ne vont plus nous surveiller mais nous protéger. Ce maniement de la novlangue traduit visiblement une gène des tenants de la vidéosurveillance, qui cherchent à atténuer l’impact de leurs décisions.

Grenoble vire pourtant bel et bien à la vidéosurveillance, et ce au moment où l’Angleterre tire un bilan négatif de tous ses efforts dans ce domaine. Pour se protéger rien ne vaut la présence humaine.

MM. Carignon et Péneau doivent payer leur dette

Publié le 30 mai 2010

Le Conseil général a une drôle de façon de réclamer l’argent détourné. Il y a eu un jugement définitif de la Cour des Comptes le 30 avril 2009 ordonnant que MM. Carignon et Péneau «sont constitués conjointement et solidairement débiteurs envers le département de l’Isère de la somme de 253 126,35 €, augmentée des intérêts de droit à compter du 30 septembre 2004. »

Ces personnes ont demandé une remise gracieuse de dette au motif que ces remises étaient une habitude, ce qui est faux. Le CGI a pris une délibération, en refusant un amendement des élus Verts qui précisait que ces personnes devaient payer solidairement cette dette, conformément au jugement de la Cour des comptes.

Curieusement la délibération propose de revenir sur le jugement en expliquant que seul M. Carignon devrait payer, estimant que M. Péneau était un maillon secondaire dans l’affaire ! Le Président du Conseil général (par ailleurs avocat) devrait pourtant savoir que ce n’est pas au CGI de dire le droit !

C’est en fait une façon de ne pas répondre exactement à la question posée par le ministère des finances qui doit recouvrer ces sommes. On peut craindre que ce dernier s’abstienne de recouvrer les fonds puisque la délibération n’est pas exactement celle attendue. A suivre.

Métro, tout va très bien… sauf pour les contribuables

Publié le 30 mai 2010

Le conseil de La Métro du 28 mai a adopté le compte administratif (CA) pour l’année 2009, qui retrace la réalité des dépenses et recettes de cette période. 2009 c’est l’année de la mise en place du nouvel impôt sur les habitants, la fiscalité mixte qui a rapporté 10 M€ à La Métro.

Le budget prévisionnel était construit pour démontrer qu’il était nécessaire de créer ce nouvel impôt. Or le CA 2009 démontre lui que pour exécuter le budget prévisionnel 2009 il n’était pas nécessaire de créer cet impôt, ni d’augmenter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). En effet par rapport aux prévisions du BP 2009, l’épargne nette a augmenté de 13,6 M€, exactement du montant de la fiscalité mixte et de l’augmentation de la TEOM ! La Métro aurait dû attendre avant d’éventuellement augmenter ces impôts. En période de crise et de difficultés sociales pour un très grand nombre, les augmentations des impôts locaux (très injustes) ne devraient se faire qu’en cas d’absolue nécessité. Nous condamnons ces facilités prises par des élus qui visiblement ne sont plus connectés à la réalité.

Malgré ces fortes entrées d’argent, la dette de la Métro continue d’augmenter. Nous ne cessons de demander d’adapter les dépenses d’investissements aux moyens réels, mais sans succès. Les soutiens aux dépenses de recherche et développement exclusivement orientées vers les nanotechnologies ne sont pas pour nous d’intérêt général. La Métro, comme la ville de Grenoble, devrait repenser sa politique économique en direction d’emplois non délocalisables et de promotion des filières industrielles dans les économies d’énergies, d’isolation des bâtiments et des énergies renouvelables.