Le Centre communal d’action sociale – CCAS a adopté son Compte administratif 2009. La photographie des finances de cet outil indispensable à l’action sociale montre un déficit lourd et inquiétant. Fin 2008 le résultat cumulé de fonctionnement était négatif de – 0,7 M€ ; fin 2009 il atteint – 1,5 M€.
En 2009 les subventions de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ont diminué de 1,4 M€, et celles du département de 0,550 M€. L’augmentation de la subvention ville (+ 1,4 M€) n’a pas compensé ces désengagements : les recettes réelles de fonctionnement ont donc été inférieures (-0,5 %) à celles de 2008.
Ce sont la faible augmentation de 1,3% des frais de personnel (75 % des dépenses de fonctionnement), et une forte diminution des intérêts de la dette, qui ont permis de limiter le déficit à, si l’on peut dire, seulement -1,5 M€.
La situation est inquiétante, car il n’y a pas de raison que l’année 2010 soit meilleure. Le trou financier va s’amplifier mais ce n’est pas durable. La tentation sera forte de jouer sur les frais de personnel comme variable d’ajustement, avec toutes les conséquences négatives probables que cela entraînerait sur la qualité du service.
Cela n’empêchera pas, si le désengagement du Conseil général et de l’Etat se poursuit, que le CCAS soit alors menacé dans son existence même. Pendant ce temps les politiques dispendieuses se poursuivent à la Ville au lieu de regarder en face la réalité de la dégradation sociale. La majorité municipale semble dépassée par les évènements. Il faut pourtant agir vite.