Archives du 23 juillet 2010

Villeneuve : pour un changement radical des politiques publiques

Publié le 23 juillet 2010

Depuis des années de nombreuses personnes tirent le signal d’alarme sur la situation sociale dans certains quartiers de nos villes. A chaque flambée de violence, le Gouvernement s’empresse de faire de grands effets de manches en promettant un changement radical de politique. On sait ce qu’il en advient : rien. Où en est le plan Marshall des banlieues ?

En ce qui concerne la sécurité publique, c’est la même chose : un déploiement ahurissant de moyens quasi-militaires très peu efficaces, très stigmatisant pour les habitants (La Villeneuve était entièrement bouclée, en état de siège). Que va-t-il se passer lorsque ces moyens policiers vont se retirer ?

Le maire de Grenoble fait aussi dans la communication, avec sa proposition du Grenelle de la sécurité, mais ne donne même pas la parole aux habitants qui sont en première ligne, et ne parle pas de prévention.

Il faut faire une analyse précise de la dégradation sociale accélérée due au niveau très élevé du chômage, notamment des jeunes, du nombre de familles monoparentales et en grandes difficultés.

Il y a un quasi abandon de la présence des services publics sur le terrain. Il faudrait changer les politiques publiques du tout au tout et à tous les niveaux, à commencer par le niveau local qui doit donner l’exemple. Malheureusement à Grenoble, et nous le disons depuis des années, trop d’efforts sont fait pour les opérations de prestige et l’aide au développement économique high-tech. Les services publics locaux doivent être gérés pour permettre des tarifs les plus justes, ce qui n’est pas le cas du chauffage urbain par exemple… Un changement radical de priorité doit être rapidement fait, notamment il faut arrêter de faire croire que c’est l’intervention sur les bâtiments qui est prioritaire, alors qu’au contraire c’est sur l’accompagnement social et socioculturel qu’il faut mettre le paquet.

Qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas de moyens : les dizaines de millions d’euros gaspillés en pure perte pour la candidature aux JO, les opérations de communications inutiles, les multiples études pour des projets pharaoniques (GIANT, l’Esplanade…), les dépenses pour la recherche et développement dans les nanotechnologies (Minatec, Minalogic, Biopolis, Nanobio, Clinatec…), les embauches de cabinet et de complaisance…

Une nouvelle stratégie politique doit être mise en place sur le long terme, avec tous les acteurs, pour multiplier les personnels d’intervention sur le terrain notamment en direction des jeunes et des familles les plus précarisées. En ce qui concerne l’emploi, il faut abandonner la politique actuelle et favoriser des emplois utiles dans les quartiers (dans l’économie sociale et solidaire) pour redonner des perspectives aux jeunes. La ville doit changer de politique.

Lire aussi : les élus écologistes de Grenoble ont fait un communiqué suite aux évènements de la Villeneuve

Non à la double peine pour les quartiers sud

Publié le 23 juillet 2010

Les conducteurs de la TAG ont très bien réagi aux incidents qui se sont déroulés la nuit où le jeune braqueur a été tué par les policiers. Par contre il est inadmissible que le tram A n’ait pas été remis en route après avoir nettoyé les voies et les arrêts. Le remplacement par les cars n’est pas satisfaisant, et les raisons avancées pour ne pas remettre en route le tram (questions de sécurité) ne sont pas acceptables au moment où il y a une concentration de forces de police à même d’intervenir si besoin.

Cet abandon de la qualité du service public est vécu comme une punition collective qui oblige les gens à aller chercher la navette à Grand Place ou à Malherbe, alors qu’elle aurait pu passer par Marie Reynoard, proche de l’Arlequin.

Le corrompu ferait mieux de se taire !

Publié le 23 juillet 2010

A . Carignon réapparait en essayant de faire croire qu’entre 1983 et 1995 tout allait bien à Grenoble. Effectivement tout allait bien pour les affaires ! Les Grenoblois ont durement payé cette période où les caisses de la Ville ont été vidées et où la dette a explosé. Les services publics locaux se sont dégradés, ACTIS qui s’appelait l’OPALE a été mis en quasi faillite ce qui a obligé à un redressement douloureux au détriment de l’accompagnement social des familles fragilisées. La politique d’attribution des logements sociaux a consisté à mettre au même endroit les familles à problèmes sans accompagnement. Le personnel municipal a été fortement réduit et démobilisé…

Il a fallu des années à la majorité de gauche et écologiste pour redresser la situation. Et la droite UMP à la mairie se ridiculise lorsqu’elle critique des manques de la politique sociale de la mairie, elle qui vote toujours contre les propositions, mêmes insuffisantes, de la majorité municipale.

Le Gouvernement doit revoir sa copie sur le fichier base élèves

Publié le 23 juillet 2010

Bonne nouvelle ! Le Conseil d’Etat s’est enfin prononcé sur le recours de deux isérois, V. Fristot et M. Charpy, contre le fichier base élèves. Il annule en partie le dispositif et impose au Gouvernement de corriger sa copie.

Pour avoir le détail de la décision du Conseil d’Etat, lire le communiqué de ce dernier en ligne ici.

Le Gouvernement avait essayé d’échapper à la sanction en changeant le contenu du fichier, mais il restait des irrégularités substantielles à corriger, notamment :

  • Le Conseil d’État censure la collecte, dans la première version du fichier, des données relatives à l’affectation des élèves en classes d’insertion scolaire (CLIS). Il juge en effet que, par leur précision, ces données permettent de connaître la nature de l’affection ou du handicap dont souffrent les élèves concernés et constituent par conséquent des données relatives à la santé, dont le traitement aurait dû être précédé d’une autorisation de la CNIL. En revanche, le Conseil d’État ne retient pas cette critique s’agissant de la version actuelle du fichier, compte tenu du degré de généralité des données recueillies.
  • L’article 38 de la loi de 1978 donne à toute personne physique le droit de s’opposer, pour des motifs légitimes, à ce que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement. Sur ce point, le Conseil d’État juge le fichier légal dans sa première version, antérieure à l’arrêté du 20 octobre 2008. En revanche, il annule les dispositions de cet arrêté qui interdisent, dans sa deuxième version, toute possibilité d’exercice de ce droit d’opposition.
  • Le Conseil d’Etat critique la durée de conservation des données de 35 ans et impose au Gouvernement de la diminuer.

La reconnaissance de ces importantes irrégularités justifie à postériori le combat de certains directeurs qui ont refusé de collecter les données et qui ont été durement sanctionnés. Il ne serait que justice que ces sanctions soient annulées.

Abandon de l’A51 !

Publié le 23 juillet 2010

Le Gouvernement a arrêté l’avant projet du schéma national des infrastructures de transports (SNIT). La prolongation de l’autoroute A 51 du col du Fau à Sisteron n’y figure pas. Il s’agit donc de l’abandon de ce projet pharaonique, au moins à moyen terme. Reste maintenant à se pencher sérieusement sur les alternatives fondées sur l’amélioration des routes nationales menant à Gap ou à Sisteron, les opposants à l’autoroute ont fait à ce sujet des propositions très précises qu’il s’agit de mettre en œuvre rapidement.

Destot puni pour absentéisme à l’assemblée nationale !

Publié le 23 juillet 2010

Le site internet « nos députés » donne la liste des députés qui vont avoir une diminution de leur indemnité pour trop d’absences aux réunions de leur commission permanente le mercredi matin, ou aux scrutins solennels en hémicycle.

M. Destot verra diminuer de 353 € son indemnité. Sur 24 réunions il n’a participé qu’à seulement 12 entre décembre 2009 et juin 2010. Voir les détails sur le site.

Le Dauphiné Libéré a indiqué le nom de certains députés connus qui étaient épinglés, mais a curieusement oublié le nom de M. Destot. Y aurait-il un traitement privilégié pour ceux qui font passer des publicités de leur mairie dans ce journal ?