Votation citoyenne, que fait la majorité municipale ?

Publié le 24 septembre 2010

Le Conseil Consultatif des Résidents Etrangers Grenoblois (CCREG) a dix ans d’existence. Il a été mis en place grâce à l’action des élus écologistes, il se mobilise notamment pour que soit reconnu le droit de vote des résidents étrangers non communautaires. Mais depuis le changement de majorité son activité est ralentie faute de volonté politique. Chaque année à Grenoble comme dans d’autres villes est organisée « la votation citoyenne » qui demande aux habitants de donner leur avis sur la question du droit de vote des résidents étrangers. Cette votation était organisée par le CCREG et soutenue par de nombreuses associations et mouvements politiques. Pour passer à une vitesse supérieure, le collectif national a lancé pour fin 2010 l’organisation de référendums municipaux organisés par les mairies volontaires pour demander aux habitants de se prononcer sur ce droit de vote. Evidemment ceci est illégal et de nombreuses communes ne veulent pas le faire. Le maire de Grenoble n’a toujours pas répondu à la demande d’organisation d’un tel référendum en disant qu’il faisait étudier cette proposition par son service juridique, ce qui ne sert à rien puisque tout le monde sait que ce n’est pas légal. Pour une ville « Compagnon de la Libération », la moindre des choses est d’agir même par des actes symboliques pour montrer que la démocratie et la citoyenneté ne sont pas à la hauteur des nécessités et exiger que soit enfin reconnue une « citoyenneté locale » où chaque résident a les mêmes devoirs et donc les mêmes droits. De tous les actes administratifs de la mairie, aucun ne présente de différence pour les habitants quelle que soit leur origine, les services publics sont ouverts à tous, les impôts locaux sont payés par tous… il n’y a aucune raison objective pour que les résidents étrangers ne puissent pas élire les conseillers municipaux et participer ainsi à la vie de leur cité.

L’ADES a fait des propositions concrètes pour que soit organisée une consultation de tous les habitants plutôt qu’un référendum, car au niveau du droit et du coût les deux sont complètement différents. Mais peu importe la forme, il s’agit de poser un acte symbolique fort, que pour l’instant la majorité droite-gauche se refuse à assumer.

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