Archives de novembre 2010

Lycée Mounier, des semaines cruciales

Publié le 26 novembre 2010

Le collectif Mounier occupe le Lycée pour maintenir la pression. Ils occupent 24h sur 24 un préfabriqué à l’intérieur du lycée et ont obligé le proviseur à une grève forcée en obstruant l’escalier menant à son bureau, ceci afin de faire pression sur le rectorat étrangement muet.

Les grandes manœuvres politiques se poursuivent. Le maire fait semblant de soutenir les Mounier, tout en répétant qu’il a une solution dans la ZAC Flaubert (en face de la Maison de la Culture), où un nouveau lycée pourrait être construit. La conseillère générale PS du canton 6 lui emboite le pas. Mais ni l’un ni l’autre n’interviennent de manière claire et déterminée auprès du Président de la Région. Le maire prétexte de sa non compétence sur ce dossier (le lycée est de la compétence de la Région), mais il se trouve très compétent pour monter en secret l’opération d’un nouveau lycée à la ZAC Flaubert et intervenir auprès du Président de la Région pour faire stopper la réhabilitation du lycée Mounier.

Si le lycée Mounier n’est pas maintenu sur le site, ce sera clairement à cause du maire de Grenoble et de sa majorité qui ne le contredit pas, c’est le moins qu’on puisse dire.

Nous attendons aussi que la majorité régionale s’empare de ce dossier et qu’elle ne laisse pas son Président s’enfermer dans une position indéfendable. Les présidents de tous les groupes d’élus de la majorité régionale ont demandé au Président que soit assurée une rentrée 2011 normale à Mounier, pour l’instant ils n’ont pas été entendus. Le Président Queyrane vient de nommer un médiateur dans ce dossier. A suivre.

Autopsie d’un communiqué

Publié le 26 novembre 2010

Dans un communiqué de presse récent intitulé « Ne pas fermer les portes du dialogue » à propos du lycée Mounier, le maire de Grenoble précise entre autres « …mon rôle n’est pas de défendre le périmètre du lycée E. Mounier ». Une affirmation qui pour une fois a le mérite de la clarté. On avait bien pressenti depuis le début cette tendance à vouloir déplacer le lycée hors du site actuel dans la perspective d’une reconstruction, en voilà la confirmation. Pour autant M. Destot considère que son rôle est « de prendre en compte les attentes de toute la population grenobloise » l’a-t-il consultée pour cela ? A vrai dire, pas vraiment. Mais curieusement, si d’aucuns n’ont pas d’idées sur ces attentes, lui les connaît et de plus, il les détaille en trois points.

D’abord « La promesse de la reconstruction du lycée sur site ou à proximité pour conserver des établissements à taille humaine et rester présents sur cette partie du territoire communal… » . Comme indiqué précédemment, et puisqu’il ne défend pas le « périmètre du lycée », on en conclut que ce sera la proximité, donc sur la ZAC Flaubert dont il souligne tout l’intérêt un peu plus avant dans son communiqué.

Deuxième point : « Le maintien d’une « entité Mounier » pendant la phase transitoire pour conserver l’essentiel de l’équipe pédagogique et assurer la continuité des projets les plus marquants ». De quelle phase transitoire est-il question ? Surement pas de celle qui permettrait le maintien sur site puisqu’on ne conserverait que « l’essentiel de l’équipe pédagogique ». Quant à ceux qui ne figurent pas dans « l’essentiel », ils savent ce qui les attend au même titre que les projets les moins « marquants ».

Troisième et dernier point : « La qualité du dialogue entre les acteurs réunis de manière large dans le groupe projet ». Avec ce qui précède on peut être assuré que la qualité du dialogue a toute les chances d’être au rendez-vous.

Enfin, après avoir évoqué la possibilité de construire un établissement sur la ZAC Flaubert, M. Destot envisage « la définition d’un projet de lycée expérimental qui serait la préfiguration du nouveau lycée livré en 2015 ou avant ». Expérimental ? L’information aura sans doute échappé au maire de Grenoble, mais ce lycée existe déjà, et depuis de nombreuses années, c’est le lycée E. Mounier.

Les emplois de complaisance se multiplient dans l’Etat local PS

Publié le 26 novembre 2010

Tout un chacun sait qu’en République, l’accession à un emploi public ne peut se faire que sur des critères de compétence et non de complaisance. Ceci fait partie des fondements de notre constitution, voir l’article 6 de la déclaration des droits de l’homme de 1789 :

« La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. »

Malheureusement ceci est joyeusement violé à Grenoble et dans notre département. Des élus de la majorité grenobloise (gauche-droite) ont obtenu, soit dans une commune de l’agglomération, soit au Conseil général un emploi public de complaisance, obtenu sans concurrence et sans rapport avec leurs compétences. Certains personnels s’en sont émus et on leur a expliqué que c’était le fait du prince !

Il s’agit d’échanges de bons procédés entre notables du PS. Espérons que les citoyens réagiront un jour à ce genre de république locale bananière et que l’état de droit sera remis en selle. Il n’y a pas que dans certains quartiers que les zones de non droit existent.

Le GF38 en eaux troubles !

Publié le 26 novembre 2010

La situation financière du GF 38 est très inquiétante, cela devient une habitude. Jeudi 25 novembre les dirigeants sont entendus par la commission nationale de contrôle de la ligue de football. Il s’avère que le club a de plus en plus de mal à payer ses factures. Son déficit de recettes est important (vente de joueurs à un faible prix, faible nombre de spectateurs) et il n’arrive plus à assumer toutes ses charges, à l’exemple de son loyer à la Métro. Dans son édition du 21 novembre, le Dauphiné Libéré indique que le club est en procès avec des entreprises qui lui réclament plusieurs millions d’euros. Le GF38 a passé un contrat de 1,4 M€ pour des prestations de services concernant le nettoyage, la sécurité et la maintenance informatique avec la société Voyager à Toulouse. Ce contrat, dont le montant est très supérieur aux coûts des mêmes services effectués lorsque le club était en ligue 1 avec trois fois plus de spectateurs, vient en doublon de contrats déjà existants avec d’autres sociétés pour le nettoyage et la sécurité ! A noter que la société Voyager a un capital social de 302 € et un chiffre d’affaire de 10 000 € en 2009 !

Le propriétaire du GF38 cherche à vendre, soit à un pool d’investisseurs français, soit à un groupe asiatique. Rien n’est fait. Que ce soit du coté sportif comme du coté financier, le GF38 n’a pas la cote. A suivre.

Le projet de budget 2011 de la Ville de Grenoble, pas de surprise

Publié le 26 novembre 2010

Pour la première fois depuis très longtemps, la majorité municipale a évoqué le budget (en l’occurrence celui de 2011) lors de deux réunions publiques. C’est bien d’essayer d’échanger avec les habitants avant d’en discuter au Conseil municipal, sauf qu’il n’y avait aucun chiffre pour 2011, seuls les chiffres de 2010 ont été présentés ! Les habitants présents (peu nombreux) n’ont pas pu échanger sur ce point. La raison donnée est qu’il ne fallait pas donner de chiffres avant que les élus les aient eu ! Lesquels élus ne les auront eu qu’à partir du mercredi 23 novembre, soit seulement 5 jours avant le débat d’orientation budgétaire, ce qui laisse peu de temps pour examiner des orientations portant sur un budget de plus de 300 millions d’euros.

Autre question de méthode : pour échanger sur un budget il faudrait au moins avoir une présentation des différentes options envisagées, notamment sur quelles sommes il est possible de jouer et quelles conséquences positives ou négatives cela aurait de les changer.

En fait le budget 2011 sera dans la pure continuité du budget 2010, donc avec la pression fiscale qui sera augmentée de l’inflation. Avec en plus une augmentation non négligeable de la Taxe des ordures ménagères.

Au moment où l’Etat impose une réforme très négative des collectivités territoriales, il aurait été intéressant que la Ville s’interroge sur son périmètre d’intervention principal et qu’elle abandonne certaines opérations, d’où un allègement possible de la pression fiscale qui devient intolérable pour beaucoup. Il n’en a pas été question. Donc rien ne change, il faudra attendre les élections de 2014 pour changer de méthodes et de politique.

Dessin Cled'12, tous droits réservés

A qui, la Grande Médaille de la Ville de Grenoble ?

Publié le 26 novembre 2010

Vous ne devinerez jamais à qui va être remise la Grande Médaille de Grenoble le 10 décembre à 19 h à l’Hôtel de Ville ? Naïfs comme nous le sommes, nous pensions qu’il s’agissait de récompenser quelqu’un qui a apporté de grandes choses à la Ville de Grenoble.

Et bien non ! Le maire va remettre cette Grande médaille à quelqu’un qui a eu tout faux ces dernières années : qui a défendu bec et ongles la candidature de la Ville de Grenoble aux Jeux Olympiques de 2018 et le projet de rocade-nord, faisant perdre beaucoup d’argent aux contribuables de Grenoble et de l’Isère.

Nous avons nommé Gilles Dumolard, futur ancien président de la Chambre de Commerce de d’industrie de l’Isère. Fermez le ban.

Mort programmée du dispositif Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) !

Publié le 26 novembre 2010

En raison du déficit budgétaire de l’Etat, le Gouvernement a décidé de réduire la dépense publique. La nouvelle idée : supprimer les postes d’Auxiliaires de Vie Scolaire – AVS pour l’aide à l’intégration des enfants handicapés à l’école.

Ce gouvernement détruit de la main droite ce qu’il avait tenté de mettre en œuvre d’une petite main gauche : la loi sur le Handicap de 2005.

Cette aide à l’intégration est indispensable pour les enfants et leurs familles. Celles-ci sont confrontées en permanence à des tracasseries administratives pour faire valoir les droits élémentaires, auxquels ils peuvent prétendre.

Le droit à la scolarisation est essentiel pour faciliter l’intégration de ces enfants ou de ces jeunes. Cette décision atteint tous les enfants : ceux scolarisés en écoles maternelles et élémentaires, collèges et lycées.

Il y a fort à parier que ce même Etat va rapidement se défausser sur les collectivités territoriales, en disant à grand renfort médiatique que les communes ont des compétences pour l’accueil dans les écoles maternelles et élémentaires, les conseils généraux pour les collèges et les régions pour les lycées. C’est devenu une habitude : transfert de charges sans compensation.

Non contents d’avoir créé des statuts précaires pour ces auxiliaires de vie scolaire, l’Etat menace de supprimer ces postes. C’est aussi une nouvelle atteinte au travail des jeunes. En effet, de nombreux postes étaient occupés par des jeunes, ce qui leur permettait de terminer leurs études et de se doter d’une première expérience professionnelle. Mais c’est aussi une atteinte au travail des femmes, qui sont nombreuses dans ce secteur d’activité.

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Manifestation contre les JO 2018 à Annecy

Publié le 26 novembre 2010

Le 20 novembre 2010 à Annecy, la manifestation contre les jeux olympiques de 2018 a rassemblé 800 manifestants joyeux et énergiques, dont 9 élus écologistes de Grenoble et de la Région. Grenoble et Mountain Wilderness étaient venus manifester leur solidarité aux opposants aux JO.

Lycée Mounier : le Président de la Région décide la fermeture à petit feu…

Publié le 19 novembre 2010

Plus on avance dans ce dossier, plus on s’interroge sur les vraies raisons qui ont conduit le Président de la Région à vouloir fermer ce lycée.

Aucune des raisons motivant sa décision dans la lettre aux parents du 27 septembre 2010 annonçant la fermeture prochaine, ne tient.

Le collectif Mounier a fait réaliser une expertise indépendante sur l’état des bâtiments et la question de sécurité qu’ils pourraient poser. Ils ont pris un cabinet d’expertise de haut niveau, le cabinet Lamy SA expertise dont les conclusions sont les suivantes :

« A la lumière de la lecture de tous les rapports d’expertise fournis, nous sommes en accord avec la totalité de leurs conclusions.

    1. Les fissures sont causées par des phénomènes d’instabilité de l’assise argileux
    2. Il faut continuer la surveillance au niveau des joints de dilatation, des fissures et des fractures.
    3. Le risque principal est la chute d’éléments de parement pierre. Sur cette question, des éléments de protection étaient installés tout le long des façades cotées rue.

A aucun moment dans aucun des rapports, il n’a été préconisé la fermeture totale des bâtiments D ou E.

L’effondrement de la structure est hautement improbable à court terme (comprenons 5 ans), en l’absence d’un épisode de retrait/gonflement affectant les sous-couches argileuses du terrain d’assise et de signes précurseurs affectant la superstructure.

Un contrôle continu et précis de l’évolution des désordres sur la superstructure est déjà mis en place.

En l’état des désordres et sans nette évolution future, nous estimons possible d’exploiter les bâtiments tel qu’actuellement définis c’est-à-dire sur la totalité du bâtiment D et sur la partie sud du bâtiment E, pour une durée d’au moins 5 ans. »

Cet expert conclut, comme les autres experts, qu’il n’y a pas de problème de sécurité à moyen terme, c’est à dire dans les 5 ans à venir. Il y a donc possibilité de reconstruire par tiroir sur le site.

Le maire de Grenoble, interprétant à sa façon ces expertises, estime que les bâtiments se détériorent au point de devenir dangereux (Les Nouvelles de Grenoble décembre 2010), mais il n’a même pas déclenché un début de procédure de péril et n’a pas convoqué sur place une commission de sécurité pour avis. Que cache donc toute cette mise en scène ?

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Le directeur du cabinet du maire agresse une élue

Publié le 19 novembre 2010

Devant le collectif Mounier qui occupait la mairie le 14 novembre, une élue écologiste intervient auprès du directeur du cabinet pour que le maire reçoive une délégation du collectif. Le directeur du cabinet s’est emporté accusant l’élue de malhonnêteté, allant jusqu’à la menacer de représailles. Les témoins ont été choqués par cette attitude inacceptable de la part d’un membre du cabinet envers un élu. Ce comportement est malheureusement trop fréquent à Grenoble et se retrouve aussi à la région.

Il faut dire que le dossier Mounier devient une belle épine dans les pieds du maire et du Président de région. Ce n’est pas une raison pour que les personnels des cabinets perdent leur sang froid !

Le directeur du cabinet s’est excusé auprès de l’élue. Dont acte.

UMP 38, le vote repoussé au 11 décembre !

Publié le 19 novembre 2010

Le suspens devient insoutenable. Maintenant le vote des adhérents va se faire par internet, ce qui ne va pas faciliter les contrôles. Auparavant il était prévu des contrôles sur le lieu réel d’habitation, la nouvelle méthode inquiète le président démissionnaire Michel Savin : « On doit tous se poser la question suivante : qui a intérêt à organiser un vote qui ne respecterait pas les règles fondamentales de transparence et de légalité attachées à chaque élections ». Bonne question, la réponse sera peut être donnée après le 11 décembre.

Le président sortant est tout de même très exigeant puisqu’il y a malgré tout des limites au bourrage des urnes, en effet il nous apprend qu’on ne pourra pas voter plus de quatre fois depuis le même ordinateur !

L’excellence m’a tuer !

Publié le 19 novembre 2010

Depuis la Loi LRU sur l’autonomie des universités, il ruisselle du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche une « novlangue », qui brasse à qui mieux mieux la gouvernance, les indicateurs au service du pilotage, et bien entendu l’in-no-va-tion ! Et dans le cadre des Investissements d’avenir (ça fait plus chic que Grand emprunt), on ne parle plus que de labex, equipex et autres idex (vous aurez reconnu les laboratoires d’excellence, les équipements du même tonneau et les initiatives de la même eau).

Cette rhétorique est relayée ad nauseam dans la région urbaine grenobloise par quelques uns de nos édiles, Geneviève Fioraso* en tête, et bien entendu par Jean Therme, directeur du CEA de Grenoble, récemment nommé président du High Level Group, créé à l’initiative de l’Union Européenne pour proposer en juillet 2011 une stratégie de développement et de déploiement des six technologies “capacitantes” ! (voir sur le site « Investir en Grenoble-Isère)

Dernière victime en date de l’excellence : le lycée Mounier, s’il faut en croire le Président de la Région qui a déclaré au Dauphiné Libéré le 9/10/11 que « le terrain de Mounier sera bien affecté à la construction d’un établissement de type lycée. Il y a ce projet d’internat d’excellence ou de lycée scientifique… »

L’internex, ou le dernier avatar de la casse du service public d’éducation. Tout le monde sait pourtant à Grenoble que le « Lycex Mouniex », excelle déjà depuis longtemps !

* que ce soit comme députée de l’Isère, Adjointe au maire de Grenoble, Vice-présidente de La Métro, Présidente de la SEM Minatec ou de la ZAC Presqu’île, les occasions ne manquent donc pas…

L’art de la récupération

Publié le 19 novembre 2010

Pour qui fait preuve d’un minimum d’honnêteté, le projet « de Bonne » est le fruit d’un travail d’équipe d’abord politique, où les écologistes ont joué un rôle déterminant (dans la majorité écologiste et de gauche de 1995 à mars 2008) mais aussi des professionnels soucieux d’œuvrer à un projet novateur. Non content de recueillir les prix décernés à la ZAC de Bonne qui n’en finit pas d’être saluée par la presse nationale, Ph. de Longevialle, adjoint de la majorité actuelle droite-gauche en rajoute : « On s’est battu comme des chiffonniers » déclare-t-il dans le N° 3172 de l’hebdomadaire Télérama, pour expliquer ce succès. Quelle énergie, quelle pugnacité, quel sens du sacrifice ! se dit in- petto le lecteur, encore un peu et on en pleurerait.

Sauf que, au-delà de maîtriser l’art de la récupération, Ph. de Longevialle n’est absolument pour rien dans tout cela. Ah si ! On doit lui reconnaître une belle réussite, celle d’avoir su imposer la construction d’un hôtel 4 étoiles sur un site réservé par la précédente majorité à un équipement public. Public / Privé ? Le choix est vite fait, c’est ça le métier.

Un spécialiste des pots de vin promu préfet par M. Sarkozy

Publié le 19 novembre 2010

M. Xavier Peneau, ancien directeur des services du conseil général de l’Isère et directeur des cabinets de M. Carignon au conseil général de l’Isère et à la ville de Grenoble, exfiltré comme sous-préfet de Montmorency lors des affaires de corruption généralisée à Grenoble et au conseil général, puis détaché comme PDG d’un château de marchand de vins dans le Bordelais, avant d’être réintégré et promu au ministère de l’Intérieur par M. Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, vient d’être promu préfet (dans l’Indre, discret département du centre, terre de châteaux) par M. Sarkozy et M. Hortefeux.

M. Sarkozy et M. Hortefeux l’avaient préalablement promu chevalier de la Légion d’honneur le 31 décembre 2009, distinction discrétionnaire que personne ne peut contester, même quand le récipiendaire a atteint à la confiance que les citoyens sont en droit d’attendre de l’administration publique ! :

“ Vu la requête, enregistrée le 23 février 2010 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentée par M. Raymond Avrillier, demeurant à Grenoble ; M. Avrillier demande au Conseil d’Etat d’annuler le décret du Président de la République en date du 31 décembre 2009 en tant qu’il a nommé M. Xavier Peneau au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur ;

Considérant que la décision attaquée, par laquelle M. Xavier Peneau, administrateur civil au ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur, ne peut être regardée comme faisant par elle-même grief au requérant ; que, par suite, celui-ci ne justifie pas d’un intérêt lui donnant qualité pour en contester la légalité ; que ses conclusions tendant à l’annulation de cette décision ne sont ainsi pas recevables ” (Décision du Conseil d’Etat du 22 octobre 2010)

M. Xavier Peneau n’aura aucune difficulté pour appliquer, à Châteauroux, le “ discours de Grenoble ” de M. Sarkozy, compte tenu de sa décoration et de son expérience en matière de délinquance, sachant qu’il détient toujours illégalement, conjointement et solidairement avec M. Carignon 253 126,35 euros d’argent des contribuables du département de l’Isère qu’il a abusés.

Le procureur de la République de Grenoble, à l’époque des faits de faux en écriture publique, abus de biens sociaux et autres affaires grenobloises, concluait ainsi son réquisitoire le 9 octobre 1997 :

Si l’homme politique que vous souteniez avait poursuivi sa carrière [M. Carignon], vous seriez aujourd’hui préfet en train de diriger un service de contrôle de la légalité et cela me fait peur. ” “ Dans ce dossier, la corruption est permanente, la corruption vicie tout. Tous les actes, toutes les fonctions sont monnayées. ”

Il convient donc d’avoir peur de la promotion de M. Peneau au poste de préfet, par M. Sarkozy et M. Hortefeux, lors du conseil des ministres du 10 novembre 2010.

Un gouvernement à l’écoute de la population

Publié le 19 novembre 2010

Le FBI va avoir accès aux données personnelles des internautes hébergées par les serveurs dont ceux de Google et Facebook (source New York Times, 16 novembre 2010, l’équivalent de « Le Rouge & Le Vert » à New York, mais quotidien). En septembre 2010, les autorités américaines ont présenté un projet de loi obligeant les éditeurs Internet à garantir la possibilité d’une interception électronique des communications. Au parlement français, un amendement UMP à la loi LOPPSI 2 propose d’élargir le champ des écoutes téléphoniques policières à toutes les conversations vocales sur Internet, dites de Voix sur IP (VoIP), sachant que cette loi prévoit déjà l’installation de logiciels mouchards policiers qui enregistreraient toutes les frappes au clavier et feraient des captures d’écrans d’ordinateurs, portables et autres, le tout à l’insu de l’utilisateur. A bon entendeur…

Fichier Base élèves, la lutte continue

Publié le 19 novembre 2010

Le Collectif National de Résistance à Base Élèves (CNRBE) communique (30-10-2010) :

Dans un communiqué de presse du 21 octobre 2010, en réponse aux arrêts du Conseil d’État du 19 juillet sur l’illégalité flagrante des fichiers BE et BNIE, le ministère de l’Education nationale (MEN) continue à manipuler les citoyens.

Il se flatte de s’être «mis en conformité» avec les décisions du Conseil d’État, mais omet d’informer sur deux points essentiels :

  • le rétablissement du droit d’opposition des parents ; dans les faits, il n’informe pas sur ce droit et  il refuse tout motif d’opposition invoqué par les familles (comme l’a rapporté le CNRBE suite à de nombreux témoignages);
  • l’illégalité des mises en relation de la « Base élèves » avec d’autres fichiers ; dans les faits, les échanges entre fichiers sont maintenus et se multiplient.

Certes, pour la première fois aussi clairement, le MEN reconnaît l’existence d’une « Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE) » , dont la durée de conservation s’en trouve réduite. Mais il en maintient l’opacité car, même après le toilettage exigé par le Conseil d’État, aucun acte officiel n’a été publié à ce jour sur la BNIE, qui est censée contenir des données nominatives de 14 millions d’enfants ! Et il omet de dire qu’il veut, dès 2011, créer un Répertoire National destiné à remplacer cette « base » sur une durée comprenant la scolarité et la formation continue.

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Lycée Mounier, rien n’est réglé, poursuivons la mobilisation !

Publié le 10 novembre 2010

A Grenoble, lundi soir 8 novembre, le Président de la Région réunissait le « groupe projet » sur l’avenir du lycée Mounier. Il aura fallu l’intervention d’un syndicat pour que le collectif Mounier (qui regroupe l’ensemble des opposants à la fermeture du lycée) soit représenté à cette réunion, car il n’avait pas été invité. Encore une fois le Président de la Région s’est montré incapable d’associer normalement les acteurs aux réflexions et à la préparation des décisions. Il ressort de cette réunion, où le maire est parti dès son intervention terminée, que le Président de la Région persiste sur ses positions, bien qu’il n’ait toujours aucun mandat de son assemblée élue ! Il a présenté les enquêtes complémentaires sur l’état des bâtiments qu’il n’a pas transmis au collectif, mais qui n’apportent rien de nouveau et qui sont contestées par le collectif. Le Président a conclu qu’il se donnait encore 15 jours pour étudier le dossier et décider définitivement.

Lors de son assemblée générale du 9 novembre, le collectif Mounier a indiqué qu’il avait fait faire une expertise technique par un cabinet agréé auprès des tribunaux dont les résultats, qui seront rendus publics, contredisent les déclarations du Président de la Région.

Les jours qui viennent vont être décisifs, que chaque responsable politique prenne ses responsabilités publiquement. Nous réaffirmons que la seule solution acceptable c’est la réhabilitation ou la reconstruction sur place sans dispersion des activités ni des personnels.

La majorité municipale de Grenoble verse dans la vulgarité !

Publié le 10 novembre 2010

Le vendredi 5 novembre a lieu une réunion à la mairie de Grenoble concernant l’abandon progressif de la prévention des « IST » infections sexuellement transmissibles, présidée par M. Gemmani conseiller municipal délégué, représentant à ce titre le maire de Grenoble. Invité à cette réunion : Jean Luc Roméro, conseiller régional d’Ile de France et président de l’ELCS (“ Elus contre le SIDA ”) et du réseau des CRIPS, en présence de plusieurs associations, des services médicaux de l’hôpital et du conseil général de l’Isère, des ONG et d‘élu-e-s du Conseil général de l’Isère et de la ville de Grenoble.

La femme médecin chef du service PASS (Permanence d’accès aux soins de santé du CHU de Grenoble), rapporte que son service observe une recrudescence de personnes porteuses du VIH dont certaines malades du SIDA, et qu’elle est démunie  en raison des restrictions budgétaires, qui ne permettent plus l’accès au traitement pour tous ces malades, elle donne le chiffre d’un dépistage d’environ 5 à 8 malades par semaine.

Réponse de M. Gemmani : « Tout le monde sait que la situation de l’accès aux soins de santé est difficile et qu’on ne va pas jouer à qui a la plus grosse ! » Instant de stupeur dans la salle.

Drôle de moment, mais c’est peut être un signe de l’état de l’égalité hommes-femmes, pour qu’un élu homme fasse publiquement une telle réponse à une femme médecin.

Qu’en pense le maire de Grenoble ?

Cie de chauffage : la majorité municipale de Grenoble vote sans savoir…

Publié le 10 novembre 2010

Le 18 octobre est présentée au conseil municipal une délibération autorisant le maire à signer un avenant au contrat de délégation avec la Compagnie de Chauffage (SEM CCIAG). Il s’agissait de transformer les formules d’indexation des tarifs imposés aux usagers du service public de chauffage urbain en fonction des dérives des prix, notamment des prix de l’énergie. En effet chaque mois, la CCIAG calcule deux indices k1 et k2 pour calculer l’évolution des tarifs depuis le 1er avril 2008. L’un des indices (k1) estime l’évolution mensuelle du coût des combustibles utilisés par la CCIAG pour livrer la chaleur à ses usagers.

Afin de pouvoir voter en toute connaissance de cause, les élu-e-s du groupe “ Ecologie et solidarité ” avaient demandés quelques jours avant le conseil que le maire leur transmette les dépenses de la SEM CCIAG pour chaque combustible utilisé pour le chauffage urbain (bois, fuel, charbon, ordures ménagères, gaz), et ce durant les trois dernières saisons afin de pouvoir s’assurer que la pondération entre les différents combustibles dans les formules d’indexation représente bien la réalité. Le maire répond qu’il ne dispose pas de ces informations !

Voila donc une majorité municipale qui vote un élément essentiel des tarifs d’un service public sans en connaître la moindre réalité économique, ni se soucier a priori d’en estimer l’impact sur les usagers ! Evidemment les élus écologistes ont voté contre cette délibération. On comprend mieux les surfacturations du chauffage urbain votées les yeux fermés par des élus qui ne contrôlent rien. De plus en plus d’usagers s’élèvent contre ces surfacturations et exigent des élus comme de la CCIAG qu’il y soit mis fin. Mais la majorité municipale fait la sourde oreille en continuant d’accepter que la CCIAG fasse des marges financières excessives sur le dos des usagers, dont de nombreux locataires du logement social qui voient leurs charges exploser.

Si les élus écologistes étaient majoritaires à la ville, il y aurait immédiatement une baisse de 10 à 15 % des tarifs du service public de chauffage urbain avec le même service rendu.

Le nouveau Préfet policier veut faire du chiffre !

Publié le 10 novembre 2010

Depuis l’arrivée du préfet Le Douaron cet été nommé par Sarkozy comme ancien super-flic pour rétablir la paix publique, les temps sont devenus de plus en plus difficiles dans l’Isère pour les étrangers. Tous les matins Place de Verdun des queues de plusieurs centaines de personnes se forment dès 6h devant la Préfecture pour accéder aux bureaux publics. Pour les demandeurs d’asile et les sans-papiers, les OQTF (Obligations à Quitter le Territoire Français) pleuvent, malgré souvent de solides dossiers bien défendus par les associations. Plusieurs fois par mois des rassemblements de soutien sont organisés sous les fenêtres du Préfet, mais celui ci reçoit de moins en moins les délégations. Il a d’autres missions plus urgentes… Il ne répond pas plus aux courriers des élus qui intercèdent pour un habitant.

La dernière action vendredi 5 novembre concernait un jeune Sénégalais, Abdou, que son homosexualité exposerait à une grave condamnation s’il était renvoyé au Sénégal comme le Préfet a déjà tenté de le faire. Ayant dû fuir le Sénégal où l’homosexualité est passible de cinq ans de prison, où l’hostilité des responsables religieux ne cesse de croître et où les agressions homophobes sont très fréquentes, il est arrivé en France pour rejoindre sa mère et son frère, tous deux français, et être protégé dans notre pays. Abdou a été arrêté à Grenoble le 11 octobre 2010 et a déjà été détenu au centre de rétention administratif de Lyon-Saint-Exupéry pendant 15 jours. Aujourd’hui en liberté, Abdou peut être expulsé à tout moment. L’OFPRA vient de lui refuser le statut de réfugié. Le Préfet de l’Isère s’acharne contre lui. Il maintient son ordre d’expulsion, veut remettre en cause sa liberté actuelle et procède à une “ traque ” policière chez les membres de sa famille et dans son quartier.

De nombreux élus régionaux et municipaux étaient présents vendredi pour demander au Préfet de rapporter son OQTF. Seront-ils entendus ?