Archives du 29 avril 2011

L’avenir de la Métro, suite…

Publié le 29 avril 2011

Le préfet vient de présenter le projet de Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI). En juin, les conseils municipaux donneront leur avis. Cet été la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) examinera ce schéma et proposera d’éventuelles modifications et en décembre le Préfet arrêtera définitivement le SDCI qui sera mis en place en janvier 2013.

Pour ce qui concerne l’agglomération grenobloise, le SDCI propose que la Métro passe de 27 à 51 communes et de 404 196 à 444 700 habitants. A noter que les 24 communes supplémentaires représentent une moyenne de moins de 1700 habitants, Vizille étant la plus importante avec 7957 habitants. Mais le seuil des 450 000 habitants, nécessaire pour passer en communauté urbaine, n’est pas encore atteint.

Les 24 communes qui rejoindront la Métro sont :

  • Miribel-Lanchâtre, Chamrousse, Saint Martin d’Uriage
  • Les 5 communes des Balcons sud de la Chartreuse autour du Sappey
  • 16 des 17 communes de la communauté de communes du Sud-Grenoblois, autour de Vizille, à l’exception de Laffrey

A noter que la commune de Bresson, qui l’avait quittée, sera obligée par la Loi de revenir dans la Métro puisqu’elle sera totalement encerclée par d’autres communes qui vont y entrer.

Cette proposition n’est pas satisfaisante car il reste de nombreuses communes dans l’environnement immédiat de la Métro qui devraient l’intégrer pour en faire un bassin de vie plus rationnel, notamment du coté du Voironnais avec Voreppe, ou du Grésivaudan avec Montbonnot Saint Ismier… Le Préfet a laissé, pour l’instant, ces communes faire leur choix.

Si la situation restait en l’état, le conseil de Métro augmenterait de 48 conseillers supplémentaires représentants les 24 nouvelles communes. Le conseil de la communauté d’agglomération serait alors dominé par les représentants des petites communes, ce qui n’est pas réaliste.

Cette extension de la Métro n’est viable que s’il y a création d’une communauté urbaine, il manque 5300 habitants ce qui ne devrait pas poser de gros problèmes. Le conseil de communauté serait alors formé de la façon suivante :

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Des propositions des écologistes pour l’avenir de la Villeneuve

Publié le 29 avril 2011

Au conseil municipal du 18 avril, la majorité a adopté une délibération « fourre-tout » sur la Villeneuve.

Le groupe des élus écologistes a voté en partie contre cette délibération car elle ne présente pas les bonnes solutions. Voici des propositions des écologistes sur ce dossier :

Rien ne se fera d’efficace sans l’adhésion de la majorité des habitants : on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux ! Or depuis des années, des réunions sont organisées avec les habitants dont certaines ont connu une grande participation, depuis des années des habitants font des propositions et malgré cela, la majorité municipale en fait peu de cas et s’en tient à sa propre idée sur les différents projets. Il n’y a aucune vision à long terme de ce que devrait devenir ce quartier et les solutions prises sont liées à des impératifs purement financiers imposés de l’extérieur par l’ANRU (Agence Nationale de Renouvellement Urbain) qui est une machine mise en place par le gouvernement de droite pour faire fonctionner l’industrie du bâtiment : l’aide à la construction ou à la rénovation est soumise à des impératifs de démolition. Cependant, lorsque des élu-es apportent un projet cohérent, l’ANRU peut faire évoluer ses dogmes.

La destruction d’appartements pourrait se défendre dans le cas d’immeubles insalubres ou pour améliorer la qualité de vie, mais détruire des logements en bon état, pour la seule vision d’un parc est une absurdité. A Mistral, la destruction des barres Strauss pouvait se justifier en raison de leur état dégradé, même si certains à l’époque s’étaient élevés contre cette destruction. A Jean Macé, c’est la sécurité du bâti qui a rendu nécessaire la démolition avant la reconstruction. Il en va de même pour Châtelet 1 et 2, ainsi que pour l’Abbaye. A la Villeneuve la destruction du 50 est fondée sur une simple question d’ouverture du quartier pour créer une perspective vers le parc. Il n’est pas besoin d’être architecte, urbaniste ou technicien de l’aménagement pour constater qu’il s’agit là d’une illusion puisqu’au-delà du 50, le 70 Galerie de l’Arlequin empêche la vue sur le parc ! D’ailleurs un cabinet d’architectes (INterland) choisi par la ville avait préconisé de ne pas démolir. Au lieu d’étudier ses propositions, la majorité l’a remercié car il n’allait pas dans le sens voulu par les promoteurs du projet.

A la Villeneuve, comme ailleurs, il faudrait agir simultanément dans cinq grandes directions, dont la ligne directrice est l’amélioration rapide de la vie quotidienne pour tous et les choix précis seront faits après débat avec les premiers intéressés, les habitants :

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CCIAG, est-ce que les tarifs vont enfin diminuer ?

Publié le 29 avril 2011

La mobilisation de nombreux usagers du chauffage urbain, copropriétaires ou locataires, va en s’amplifiant jour après jour. La manifestation lors du Conseil municipal du 18 avril a été un franc succès et a obligé J. Safar à recevoir une délégation et à reconnaître qu’il y avait un problème avec la tarification. Mais aucune décision sur la diminution des tarifs n’a été prise.

L’OFiPoPu, l’Observatoire des finances et des politiques publiques (www.ofipopu.org) vient de rendre public une nouvelle analyse sur les tarifs en démontrant que la majorité municipale octroyait une sur-rémunération à la Cie de chauffage (CCIAG) qui ne répond pas aux exigences légales et règlementaires. Pour revenir à une tarification correcte il faudrait diminuer les tarifs de 14 à 19 % environ.

Les responsables politiques trainant les pieds, il est probable que des actions en justice soient nécessaires pour leur rappeler ce que doit être un vrai service public.

GEG et l’électricité verte, le mauvais gag !

Publié le 29 avril 2011

Avec les factures, GEG a transmis à ses « clients grenoblois » un document qui fait l’apologie de l’électricité « verte » et propose pour un surcoût de 2 € par mois d’avoir de l’électricité 100% d’origine renouvelable.

« En souscrivant à l’Option Verte, vous bénéficiez d’une électricité garantie 100 % d’origine renouvelable. Pour tout kilowattheure d’électricité verte consommé, GEG (au travers de sa filiale GEG-ENeR) s’engage à réinjecter sur le réseau un kilowattheure produit à partir de ses microcentrales hydroélectriques, photovoltaïques et de son parc éolien. Ces modes de production d’électricité verte sont à la fois efficaces, économiques et respectueux de l’environnement. Choisissez de l’électricité verte garantie 100% d’origine renouvelable. 2 € TTC par mois seulement. »

Sur la même page on lit : « La production d’électricité propre (cogénération) et renouvelable (hydroélectricité, éolien et solaire) de GEG représente plus de 22% de la consommation annuelle des Grenoblois, soit 210 GWh par an »

Puisque nous consommons déjà toute l’électricité « propre » produite par GEG, il n’y a donc pas besoin de payer les 2 € pour avoir les « bons » kilowattheures !

De plus, évidemment, l’interconnexion des réseaux électriques ne permet pas de savoir d’où proviennent les électrons qui se déplacent jusqu’à notre compteur électrique.

Drôle de service public qui propose des tarifs différents à ses « clients » en jouant sur la fibre écologique, comme s’il s’agissait de leur vendre un produit quelconque. Un vrai service public a des usagers et non des clients ! Vivement que le comité des usagers de GEG se réunisse pour réagir vertement contre cette dérive mercantile.

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Le tracé du tram E sur l’Esplanade est contesté par la commission d’enquête

Publié le 29 avril 2011

La commission d’enquête publique sur la ligne de tram E vient de rendre son rapport et ses conclusions. Il n’y a pas de surprise particulière sauf la réserve sur le tracé prévu par la Ville de Grenoble dans le quartier de l’Esplanade. En effet la majorité municipale a décidé de mettre le tram à l’extérieur du nouveau quartier de l’Esplanade pour des raisons qui ne sont pas sérieuses. L’adjoint à l’immobilier et l’urbanisme essaye de justifier ce tracé (voir le Dauphiné Libéré du 29 avril 2011) : « Nous avons fait le choix de faire traverser le tram par le futur parc parce que le chemin est plus rapide et le plus direct… Nous n’avons pas voulu le faire traverser au milieu du quartier car cela aurait déplacé le reste de la circulation dans le parc, cela aurait multiplié les traversées sur les rails, donc cela aurait ralenti le tram ».

Le passage par le boulevard de l’Esplanade, contrairement à ce que dit l’adjoint est plus direct, donc moins long, donc moins cher. Pour la rapidité l’argument ne tient pas, puisque dans tout le reste de la ville, les voies des trams sont soumises à de nombreuses traversées de rues qui ne posent pas de problème, d’autant plus que dans le futur quartier de l’Esplanade il ne s’agira que de venelles, donc sans feu de circulation. La circulation aurait été maintenue à coté du tram, ce qui aurait éloigné les nouvelles constructions des anciennes et permis d’éviter bon nombre d’inconvénients soulevés par les habitants de l’Esplanade. L’ADES et des habitants avaient indiqué que le choix de la ville n’était pas le plus pertinent et il semble que le SMTC aurait été plus favorable au passage au centre du quartier, la commission d’enquête leur donne raison. Mais malheureusement la majorité municipale annonce qu’elle va, lors du prochain conseil municipal et comme d’habitude, ne retenir que son seul choix contre l’avis du plus grand nombre, dans une direction contraire au bien public.