Discours de Grenoble, un an après, ne réécrivons pas l’histoire !

Publié le 26 août 2011

Le 30 juillet 2010, Sarkozy prononçait son discours de la honte, et nous avions été surpris de l’absence de réaction du maire de Grenoble aux atteintes aux fondements de notre République dans ce discours. Un an après, le premier adjoint réécrit l’histoire en laissant croire que le maire aurait dit son désaccord au président sur la distinction des Français selon leur origine. Dans le Dauphiné Libéré du 30 juillet 2011, le premier adjoint déclare : « Je suis extrêmement fier d’avoir travaillé aux coté de Michel Destot, dont je tiens à rappeler que ce fut le seul élu à avoir dit ses désaccords au Président, notamment en ce qui concerne le changement de préfet. Cela a d’ailleurs donné l’altercation que vous savez dans les couloirs de l’hôtel de police. »

Doit-on rappeler que la visite de l’hôtel de police a eu lieu avant le discours de la honte et que selon les témoins présents, il n’est pas sûr que l’altercation se soit déroulée de cette manière ? Mais ce qui s’est passé à l’hôtel de police est dérisoire par rapport au discours de la honte, et la vérité est que le maire n’a rien dit sur le contenu de ce discours dans les heures qui ont suivi. Après avoir entendu les déclarations du 1er Ministre Norvégien, au moment du drame de l’été, on se prend à rêver d’entendre nos politiques français actuellement aux responsabilités, exprimer aussi clairement leur indignation, sans les accents belliqueux et xénophobes habituels. Nous avons été choqués de cette absence de réaction pour le maire d’une ville Compagnon de la Libération. Contrairement au premier adjoint, nous n’étions pas fiers du silence du maire le 30 juillet 2010.

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