L’UMP38 voudrait reconquérir Grenoble

Publié le 21 octobre 2011

Le nouvel état major de l’UMP 38 a décidé de lancer l’opération « reconquête de Grenoble ». Il a présenté le trio qui devrait animer cette opération, il s’agit des conseillers municipaux de l’opposition de droite Matthieu Chamussy et Nathalie Béranger (qui ont chacun leur groupe politique à la mairie) et d’Anthony Peres, étudiant ancien dirigeant de l’UNI et délégué de la 3ème circonscription. M. Chamussy étant désigné comme chef de file.

M. Chamussy indique les deux thèmes principaux d’attaque : la mauvaise gestion de l’argent public et la bétonisation de la ville, en essayant de s’approprier le travail des collectifs qui s’organisent dans la ville. C’est un peu court.

  • Sur les finances de la ville, la droite UMP a tort car en laissant croire que la situation est grave elle justifie l’augmentation des impôts de 2009, qui a été décidée par la majorité municipale pour équilibrer les comptes. L’ADES a démontré que ceci était faux et que la majorité s’est donné une facilité de gestion qui n’était pas obligatoire.
  • Sur la bétonisation, l’argument est beaucoup trop court. Il faut construire des logements de manière différente de ce que fait la majorité, et privilégier les logements à des prix abordables et respectant le tissu urbain existant et en créant un débat public qui n’existe plus puisqu’il n’est proposé aucune alternative aux grandes opérations en projet (Esplanade, Flaubert, Presqu’île) et que les habitants n’ont pas leur mot à dire. Derrière ce refus simpliste de la bétonisation se cache en fait le refus du logement social et de la mixité sociale. N’oublions jamais que la droite a créé ou amplifié des ghettos de pauvres dont on paye aujourd’hui le prix fort.

La grande difficulté pour la droite c’est qu’une grande partie de son électorat est représenté dans la majorité gauche-droite actuelle et qu’elle a du mal à proposer une alternative au système Destot. La troïka proposée pour l’animation de la précampagne ne semble pas très homogène.

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