Archives du 18 novembre 2011

Le Planning Familial de l’Isère fête ses cinquante ans

Publié le 18 novembre 2011

Le Planning Familial de l’Isère invite à la projection d’un court-métrage suivi d’un débat en présence de nombreuses associations (Osez le féminisme, SOS homophobie, Axés…), de personnels de santé et de l’Education Nationale, le vendredi 25 novembre, de 18h30 à 21h à EVE sur le campus universitaire.

Le court-métrage présenté au cours de cette soirée apportera, sur le Planning Familial, un regard croisé entre les militants d’hier et les citoyens d’aujourd’hui.

Il évoquera la création mouvementée du Planning Familial à Grenoble le 10 juin 1961, son fonctionnement et son évolution, et apportera une réflexion sur la place du Planning Familial de nos jours. Le débat qui s’en suivra, entre les invités et des membres du Planning Familial, constituera enfin un moment privilégié d’échanges autour de la fragilité des acquis (avortement, contraception, égalité femme/homme) et de la lutte constante nécessaire pour consolider les libertés individuelles.

Trop de tout, trop de tours : prends garde !

Publié le 18 novembre 2011

En tenant compte du fait qu’au niveau national, la vente de logements sur plan a chuté de 22% au premier semestre, que, selon le dernier colloque de l’Agence Nationale pour l’Information sur le Logement (ANIL), la densification des centres villes fait doubler le coût du mètre carré construit, qu’enfin les tours peuvent être infernales, tout élu normalement constitué (c’est à dire respectueux de la démocratie et conscient de ses responsabilités) devrait réviser son jugement et mettre un coup d’arrêt à la frénésie immobilière qui s’est emparée de Grenoble pour… réfléchir puis débattre.

Si l’on en croit les propos de J. Charles Castel du Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports et l’Urbanisme (CERTU), rapportés par le « Monde » du 30 octobre 2011, les élus sont dans une impasse car « s’ils défendent leurs centres-villes, ils produisent pour les riches » (ndlr : pour rappel, 80% des logements neufs ne sont accessibles qu’aux Français les plus riches). « Les classes moyennes et modestes, si elles n’obtiennent pas un logement social, n’ont alors pas d’autres choix que de s’installer plus loin, pour y trouver un terrain bon marché et des coûts de construction supportables… Si vous doublez le nombre de mètres carrés constructibles sur un terrain, vous quadruplez son prix. » N’y a-t-il pas là un vrai sujet de réflexion et de débat ?

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Convention Eiffage – Métro, c’est pire que ce qu’on pensait !

Publié le 18 novembre 2011

Rappelons que la Métro a décidé le 27 mai 2011 de passer un contrat avec le grand groupe privé EIFFAGE pour réfléchir à l’agglomération post carbone à l’horizon 2030. La délibération s’intitule : « Phosphore IV : convention avec le groupe EIFFAGE pour la mise en place d’une démarche partenariale de recherche et développement de prospective en développement urbain durable sur le territoire de l’agglomération grenobloise à l’horizon 2030. » La lecture des annexes à la convention, qui n’étaient pas jointes à la délibération votée par les élus (sauf deux dont le représentant écologiste Gilles Kuntz), réserve des surprises de taille.

Eiffage a fait adopter par la Métro un budget prévisionnel des travaux de son laboratoire, Phosphore IV,  annexé à la convention signée par M. Baïetto et Eiffage, et qui comporte trois grandes rubriques en dépenses pour un total budgété de 1 807 940 € HT :

  • Prestations externes pour 485 100 €
  • Fonctionnement du laboratoire interne d’Eiffage pour 967 840 €
  • Valorisation médias des travaux du laboratoire pour 355 000 €.

En recettes la Métro apporterait 49 % de la somme totale soit 885 891 € et Eiffage apporterait 51 % soit 922 049 €.

Effectivement, la convention signée décide que la Métro participera pour 885 000 € HT à ce projet.

Le financement de cette convention qui se terminera vers juillet 2012 est surprenant sur plusieurs points :

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L’Intérieur s’en fiche, pas le Tribunal Administratif

Publié le 18 novembre 2011

En ces temps troublés, la défense des libertés, plus que jamais d’actualité, peut prendre différentes formes, et parfois quand il n’y a pas d’autres solutions, c’est la justice qui est mise à contribution. Témoin la décision que vient de rendre le Tribunal Administratif de Paris, en faveur de Raymond Avrillier.

Celui-ci avait souhaité obtenir, comme c’est le droit de tout citoyen, communication des informations le concernant figurant dans les fichiers des services de police, de gendarmerie, des Renseignements Généraux et de la Surveillance du Territoire fusionnés aujourd’hui dans la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) dirigée par M. Squarcini. Les ministres successifs de l’Intérieur, d‘abord M. Hortefeux (conseillé par un certain A. Carignon, et aidé par X. Peneau* dans le tri des fichiers des Renseignements Généraux) puis M. Guéant ont opposé un refus catégorique à la requête de Raymond Avrillier au prétexte que les fichiers en question étaient classés « secret-défense ». On peine à imaginer que toute la vie d’un individu quel qu’il soit, puisse faire l’objet d’un classement secret-défense. Et c’est bien la conclusion du Tribunal Administratif qui, en rendant son jugement le 16 novembre 2011, rejette toutes les conclusions du ministre de l’Intérieur, annule son refus de communiquer à Raymond Avrillier les informations le concernant, et enjoint le ministre de le faire dans un délai de 2 mois sous astreinte de 100€ par jour de retard. Ce jugement n’est pas suspensif, autrement dit le ministre doit s’exécuter.

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Les bouchons, conséquence d’une politique de gribouille ?

Publié le 18 novembre 2011

Depuis quelques semaines des cris d’alarme sont lancés dans les médias à propos de la circulation automobile dans l’agglomération qui va être lourdement impactées par les nombreux travaux qui démarrent, notamment pour la réalisation de la ligne E du tram.

Il faut tout de même rappeler quelques vérités afin que les responsabilités soient bien établies. Le 5 septembre 2005, lorsque l’Etat avait décidé de ne pas participer au financement de la rocade nord, les collectivités publiques (Région, Département, Métro, Ville de Grenoble et le SMTC) avaient décidé de tout miser sur les alternatives à la voiture et d’abandonner le projet de rocade (renvoyé au long terme) et de proposer un « Plan d’action pour l’amélioration des déplacements dans la région urbaine grenobloise ». Malheureusement le lobby pro-rocade, soutenu par les grands élus (Vallini, Baïetto, Migaud, Destot) a réussi à faire que le  Conseil général de l’Isère (CGI) relance ce projet, ce qui a retardé très fortement les programmes de transport en commun.

Dans ce plan d’action 2005, la livraison de l’extension de la ligne B du tram sur le polygone était prévue fin 2008, ce qui aurait évité une avenue des Martyrs pharaonique de 45 m de large dans le projet Vasconi. La ligne E du tram devait être terminée en 2012 et l’extension de la ligne A vers Pont de Claix et Sassenage pour 2011. Tout le monde reconnaissait que le problème le plus critique était celui des accès à l’agglomération et les responsables politiques proposaient de « développer prioritairement un véritable RER ferroviaire entre le pays Voironnais et le Sud Grésivaudan d’une part, l’agglomération grenobloise et le Grésivaudan d’autre part » et de développer à court terme un réseau de bus-express sur les autoroutes dès 2006 et sa généralisation en 2008…

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Laïcité : Conférence de Henri Pena-Ruiz

Publié le 18 novembre 2011

Dans le cadre de ses formations citoyennes l’ADES a demandé à H. Pena-Ruiz, philosophe, professeur, essayiste, maître de conférence à l’IEP de Paris, de venir s’exprimer sur le thème de la laïcité le mardi 7 juin 2011 à 20h30 à la Maison du Tourisme de Grenoble. H. Pena-Ruiz est spécialiste des questions de laïcité, thème qui lui a inspiré de nombreux ouvrages. Il a été en 2003 l’un des 20 membres de la commission sur la laïcité présidée par B. Stasi.

L’ADES lui avait posé trois questions :

  1. Qu’est-ce que la laïcité, s’agit-il d’un concept spécifiquement Français ? La laïcité s’est-elle progressivement inscrite dans l’histoire et quelle est sa place dans les textes fondamentaux de la République. ?
  2. Pourquoi est-elle antinomique du libéralisme ?
  3. Pourquoi est-elle absolument contraire aux valeurs de l’extrême droite ?

C’est à ces questions que H. Pena- Ruiz a tenté de répondre au cours de sa conférence dont on trouvera ci-dessous une retranscription.

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