Une politique forte vers les associations de la solidarité

Publié le 2 décembre 2011

La situation sociale se dégrade à grande vitesse. Le chômage est en train d’exploser jetant dans la précarité et les difficultés de nombreux habitants. Les mal-logés et les sans logis se multiplient et l’hiver rend leurs situations intenables. Le reste à vivre, après avoir payé le loyer, les charges et l’indispensable, diminue comme peau de chagrin pour de nombreux ménages quand il n’est pas négatif entraînant la spirale du surendettement.

Face à cette dégradation qui détruit le lien social et qui est contraire aux valeurs de la république, l’Etat à travers la politique gouvernementale se désengage à toute vitesse. Sa politique d’austérité ne fait qu’aggraver la situation. Les collectivités territoriales poursuivent leur politique sans prendre réellement en compte la nouvelle réalité.

Au dernier échelon se trouvent les communes qui devraient être le lieu où s’élaborent les stratégies de résistance en entraînant derrière elles les autres échelons du mille-feuille administratif.

Qui est maintenant en première ligne face à cette dégradation ? Les associations du secteur de l’action sociale et de la solidarité qui pour la plupart remplissent, dans des conditions devenues déplorables, les missions que délaisse de plus en plus le service public.

Il serait temps que la ville de Grenoble et son maire prennent enfin la mesure de la situation et réoriente une partie de la politique municipale dont les priorités doivent changer au plus vite. Par exemple, nous avons dénoncé, lors de la préparation budgétaire la volonté de la ville de financer les associations du secteur social sur projets et non, comme il le faudrait, sous forme de forfait pour leur assurer un fonctionnement pérenne. Il va falloir que le Conseil municipal tranche lors du vote du budget sur les nouvelles priorités (le social avant la fuite dans des politiques de prestige inadaptées) et réorganise les services pour qu’ils soient encore plus disponibles sur le terrain pour aider les habitants et les associations qui se retrouvent en première ligne.

En son temps le directeur (bénévole) de l’ODTI avait proposé d’organiser des Etats Généraux et Généreux des Associations (EGGA) pour que ces dernières réagissent collectivement et fassent des propositions aux pouvoirs publics pour essayer de résister au mieux à la dégradation sociale. La situation impose de relancer une telle initiative avant que de nombreuses associations mettent la clef sous la porte.

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