Archives du 9 décembre 2011

La mairie, une machine très peu « redistributive »

Publié le 9 décembre 2011

A chaque vote du budget revient le débat sur les impôts locaux. Certains, tenant de l’ultralibéralisme font campagne contre l’impôt qui serait une charge, un frein à l’activité ; d’autres au contraire estiment que l’impôt est essentiel à la solidarité car il redistribue les richesses de manière plus égalitaire. L’impôt sur les revenus étant progressif, il fait partie de l’arsenal de la redistribution comme de nombreuses allocations attribuées en fonction des revenus.

Mais qu’en est-il des impôts locaux ? Ils sont très peu dépendants des revenus. Sur 120 M€ de taxe d’habitation et d’impôts fonciers encaissés par la Ville de Grenoble, l’Etat ne reconnait que 5 M€ de compensations en fonction des revenus. Les impôts indirects, ainsi que la quasi-totalité des recettes du budget principal ne dépendent pas des revenus des habitants.

Sur les 320 M€ du budget principal municipal, peu de dépenses seront liées à des actions de redistribution. Il y a la subvention au CCAS qui, pour une part, va servir à compenser des dépenses de ménages en fonction des revenus, une partie des subventions aux associations et certaines attributions vont aussi jouer ce rôle (action sociale et solidaire, insertion, jeunesse, culture, sport), l’aide pour le logement social (3 M€). Au total, environ 5 % à 10% des dépenses iront à des opérations de redistribution.

Contrairement aux idées reçues, une mairie comme celle de Grenoble, est très peu redistributive. En revanche le Conseil général lui, l’est beaucoup plus, car les aides sociales, qui constituent la plus grosse part du budget, sont majoritairement liées aux revenus.

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Flaubert, la ZAC ne fait pas école

Publié le 9 décembre 2011

Si ce n’est encore fait, il n’y a plus une minute à perdre pour se précipiter à la Plateforme, place de Verdun, admirer la formidable exposition sur les aménagements de la ZAC Flaubert. Tous les panneaux colorés laissent présager pour ce secteur de la ville un avenir radieux. Prenons par exemple la « coulée verte » conçue certes à minima au regard de la surface totale des aménagements, mais quelle importance puisque dans « coulée verte », il y a surtout « verte » et c’est bien là l’essentiel. Ah ! ils savent y faire les concepteurs de cette merveilleuse exposition, et si le vert n’est pas toujours possible, pour rassurer le visiteur tout devient forcément « durable » ou « éco quelque chose ». D’ailleurs c’est bien sur ces questions que l’on a fait cogiter les habitants, un banc ici, un arbre là ou encore une butte pour prendre de la hauteur, n’est-ce pas là une belle démonstration de ce que doit être la concertation, la démocratie participative. Bon, il y a bien ici ou là quelques immeubles ou une déchèterie dont le déplacement « non négociable » pour paraphraser les élus, fait grincer des dents, mais tout cela n’est rien à côté du pays de cocagne qui nous est promis.

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Mesdames, messieurs, bon choix !

Publié le 9 décembre 2011

Stade des AlpesParmi les candidats à la gestion du Stade des Alpes, on trouve GL Events. Cette société, présente sur 91 sites en France, s’est vu confier en décembre 2008 la gestion du Parc des Expositions de Troyes dont la maire n’est autre que F. Baroin ministre de l’Economie et des Finances. Or, malgré l’augmentation du nombre de visiteurs, de manifestations (dont des concerts), et du chiffre d’affaires de 12% pour les deux dernières années, la Société d’Exploitation du Parc des Expositions affiche pour 2010 un déficit sept fois supérieur à 2009. Explication : des charges de sous-traitance qui ont explosé, auxquelles il faut ajouter selon l’opposition municipale de Troyes, qui demande le retour de l’équipement dans le giron municipal, celles de la sécurité et de la communication, sans compter les tarifs élevés pratiqués qui interdisent l’accès du Parc des Expositions aux associations et pour finir, de forts soupçons d’incompétence du gestionnaire.

Voilà qui devrait, à minima, contribuer à la réflexion des élus de la Métro, chargés de choisir le futur gestionnaire du stade des Alpes.

Attention, un stade peut en cacher un autre

Publié le 9 décembre 2011

Le 10 septembre 2011, le Maire de Grenoble avait confié à un journaliste du Dauphiné Libéré que « ses équipes et le club professionnel (FCG rugby) travaillaient à un nouveau stade Lesdiguières ». Les élus « Ecologie et solidarité » avaient indiqué qu’il serait totalement aberrant que la Ville s’implique dans l’agrandissement et la rénovation du stade Lesdiguières alors que le stade des Alpes – quasiment vide – est déjà un gouffre financier. Ils avaient demandé que le projet évoqué par le Maire pour le stade Lesdiguières soit rendu public au plus vite, d’autant plus que des projets immobiliers étaient évoqués à proximité. A ce jour, il n’est toujours pas rendu public. Il semble que ce projet a été élaboré par le maire, dans la discrétion la plus totale et que la grande majorité des élus de la majorité municipale n’en n’avait pas connaissance.

La démocratie est décidément bien malade à Grenoble et les intérêts privés s’en donnent à cœur joie grâce à une politique municipale qui leur est favorable.

Pour des Etats Généraux et Généreux des Associations

Publié le 9 décembre 2011

Appel pour des Etats Généraux et Généreux des Associations (EGGA), en septembre 2012

L’ODTI (Observatoire sur les Discriminations et les Territoires Interculturels) renouvelle l’initiative, lancée en 2009, d’organiser à Grenoble des Etats Généraux et Généreux des Associations en septembre 2012.

Prenant acte de la détérioration de la situation de nombreuses associations, l’ODTI n’entend pas se battre seul pour pouvoir poursuivre ses différentes activités et lance l’appel à organiser des EGGA pour regrouper les citoyens et les associations afin de réagir collectivement. En effet, tout va de plus en plus mal pour les gens ordinaires et pour nombre d’associations notamment celles qui œuvrent en faveur des plus précaires économiques, sociaux et environnementaux. Les coupes budgétaires ont fait leurs effets : baisse des dépenses publiques, notamment sociale, de l’Etat et des collectivités territoriales, celles qui concernent les associations. La plupart des associations sont dans le rouge.

Comme l’indique son président directeur général :

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Caserne de Bonne : premier bilan

Publié le 9 décembre 2011

Que certains bâtiments de la caserne de Bonne ne correspondent pas aux objectifs assignés aux économies d’énergie ne peut surprendre personne. A l’époque où la ZAC a été lancée, l’adjoint à l’urbanisme, Pierre Kermen, avait insisté auprès des promoteurs pour qu’ils fassent un effort conséquent de formation auprès des maître d’œuvres et des sociétés de construction, afin d’acquérir les techniques nouvelles et les savoirs faire indispensables à la réussite de ces opérations et aider les habitants à mettre en œuvre les bonnes pratiques. Faire moins de marge financière immédiatement pour avoir des références solides plus tard était une bonne stratégie. Malheureusement, à la recherche de l’argent facile la plupart des promoteurs n’ont pas fait ces efforts. Pierre Kermen a eu raison de demander à Enertech (société spécialisée dans l’énergétique appliquée aux bâtiments), dans le cadre du projet européen Concerto, d’évaluer les performances énergétiques de neuf bâtiments de la ZAC, car seule la connaissance des réalités permet de progresser. D’ailleurs les corrections en cours vont améliorer la situation. Voir les rapports d’Enertech sur leur site

Mais plus inquiétant est la manière dont est gérée la Galerie Commerciale, un dossier confié par le maire à G. Fioraso (adjointe à l’économie). Dans le quotidien régional du 20 novembre 2011, de multiples critiques se font jour : « cette galerie ne marche pas comme il faudrait, les commerçants ne vous diront jamais la vérité, déclare un restaurateur, ici il y a au moins douze commerces qui ont des difficultés, certains ne payent plus le loyer depuis des mois, d’autres sont sur le point de mettre la clé sous la porte ». Effectivement, « Terre d’Avenir » (commerce de produits bio) vient de fermer et d’autres pourraient suivre.

Encore des expulsions violentes

Publié le 9 décembre 2011

On peut être pour ou contre les actions du collectif « La Patate Chaude », il reste que les méthodes employées par la police de Guéant-Sarkozy sont inadmissibles et devraient être condamnées de la plus nette manière par le maire de Grenoble, les élus et les habitants. Il s’agit ni plus ni moins que d’une politique ouvertement xénophobe.

Voici un récit édifiant de la manière dont sont traités les migrants d’origine rom par la police dans notre Ville.

« Vendredi 2 décembre dans la matinée, un départ de feu accidentel nécessite l’intervention des pompiers dans une maison rue Germain, occupée par des demandeurs d’asile appartenant à la minorité rom de l’ex Yougoslavie. Vers 10h30 les pompiers viennent éteindre le début d’incendie et arrivent rapidement à le maîtriser.

Quelques minutes plus tard, la police nationale arrive. Elle ordonne aux habitants de sortir et de se regrouper devant la maison.

Ils prétendent alors faire un « recensement » et prennent les noms des familles. Vers 14 h 30, des ouvriers arrivent, ainsi qu’un camion « Point P» chargés de parpaings dans le but de murer la maison.

Vers 15 h30, les premiers fourgons de police emmènent les familles à l’Hôtel de Police avec leurs affaires.

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