Encore des aides publiques exorbitantes à des intérêts privés

Publié le 22 décembre 2011

La vigilance doit être permanente quand il s’agit d’aides publiques à des entreprises privées sans contreparties réelles. Le cas du financement du Plan de Prévention des Risques Technologiques à Pont de Claix, réduisant les risques pour la population autour du site de la société PERSTORP en cas d’accident, est édifiant à cet égard. Le coût total de l’opération d’amélioration du process industriel est de plus de 87 M€, financé à seulement 60 % par l’entreprise, le reste par l’Etat, la Région (3,5 M€) et 6 M€ par la Métro. Autant la Région, suite à la pression des écologistes a soumis cette subvention à des conditions importantes, autant la Métro n’a pas eu d’ exigence, comme d’habitude…

A la Région, les écologistes ont exprimé le souhait de voir la maintenance de ce site Seveso 2 être ré-internalisée plutôt que la laisser à des sous traitants. C’est une solution efficace pour améliorer la sécurité des travailleurs mais également de la population que la maintenance d’un site soit faite par des salariés bien formés, en CDI, avec un bon syndicat. La Région a mis en place une commission de suivi et d’évaluation des aides aux entreprises et vérifiera avant chaque versement de la subvention que les conditions soient respectées (553 emplois préservés sur 5 ans, sans distribution de dividendes, évolution de la sous-traitance). Gilles Kuntz a voté contre la subvention de la Métro et s’est fait agresser, comme trop souvent, par le président Baïetto et Geneviève Fioraso grande défenseur des aides aux entreprises.

Au Conseil de Métro, le droit à l’expression différente est trop souvent combattu et le respect des personnes oublié par ceux dont le rôle est de le préserver. Rappelons que sur ce dossier, le danger du phosgène est très important et qu’il n’a pas diminué. Raymond Avrillier avait fait annuler un arrêté du préfet qui limitait de manière trop restreinte la zone d’évacuation en cas de rejet de phosgène dans l’environnement. La zone d’évacuation avait alors été élargie à une grande partie de Grenoble. A la Métro, un vote contre cette subvention était donc légitime.

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