ALPEXPO, la droite joue du pipeau !

Publié le 14 janvier 2012

L’UMP grenobloise essaye de se faire mousser en prenant comme cheval de bataille la SEM ALPEXPO, son vrai nom « Société d’Amélioration et d’Exploitation des Biens de Grenoble et de l’Agglomération ».

Cette société d’économie mixte a pour actionnaires principaux la ville de Grenoble (35%), la Métro (30%), la Caisse des dépôts (11%), le Dauphiné Libéré (6,8%), les Affiches de Grenoble et du Dauphiné (6%), la Chambre de commerce (5%), les banques Crédit Agricole (3%) et Caisse d’Epargne (3%)… Elle est présidée par M. Pilaud, adjoint au maire de Grenoble, et parmi les administrateurs figurent par exemple Mme Fioraso et M. Savin pour La Métro, M. Thiar, Mme Népi et Mme Bon pour la ville, M. Burba pour la chambre des métiers, M. Dumolard puis M. Vaylet pour la chambre de commerce, des représentants du Dauphiné Libéré, des Affiches de Grenoble, du Crédit Agricole, de la Caisse d’Epargne, de la chambre d’agriculture.

Elle s’occupe :

  • du Parc des expositions pour la location d’espaces, l’accueil, l’organisation de foires, salons, congrès, expositions, conventions ;
  • du Summum pour l’accueil ou la production de spectacles et de manifestations culturelles ;
  • d’Alpes-Congrès pour la location de salles et l’organisation de congrès.

Il est vrai que le fonctionnement de cette SEM n’est pas un modèle de démocratie. Le passage éclair du directeur général (jugé comme « irremplaçable » par le maire) mis en cause dans la gestion du personnel et récemment démissionnaire en est une illustration. Cette SEM coûte cher, notamment en investissement pour la remise en état des bâtiments, mais également en fonctionnement, par les manifestations qui s’y déroulent. D’une manière générale elle a du mal à équilibrer ses budgets. 44 personnes y sont salariées et les 5 les mieux payés perçoivent (en 2010) 257 575 euros. Les indemnités de licenciement se sont élevées en 2010 (derniers comptes connus) à 257 066 euros.

M. Chamussy (élu UMP) demande, à grand renfort de publicité, la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation sur la gestion de cette SEM. C’est une opération de communication et d’autoblanchiment puisque la droite est très représentée au conseil d’administration de cette SEM, directement et indirectement (cf. actionnaires et administrateurs ci-dessus). De plus, pour créer une telle commission d’information municipale il faut que 10 élus le veuillent, or la droite UMP n’en a que 9 et le maire n’a pas accepté pour l’instant la proposition de l’UMP… à moins que MM. Thiard, Betto et de Longevialle se joignent à la demande de leurs amis de l’UMP.

Comment peut-on considérer cette proposition comme crédible, quand on sait que depuis des années parmi les 5 élus municipaux qui siègent au Conseil d’Administration d’Alpexpo, on compte une majorité de droite (majorité et opposition confondues) dont une élue du groupe de M. Chamussy ? Est-ce à dire qu’ils se sont contentés de faire de la figuration pour être à ce point ignorant de la situation ? Les rapports d’activité de la SEM, ne font mention d’aucune alerte particulière, ce que n’aurait pas manqué de relever le groupe des élus « Ecologie et Solidarité » s’il avait eu un représentant au Conseil d’Administration. Que M. Chamussy et ses amis fassent un coup politique en demandant la création d’une commission qui ne résoudra rien, c’est une chose, mais cette proposition vient, une fois de plus, mettre en lumière l’incapacité affligeante de la droite à travailler concrètement les dossiers.

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