Des immeubles, les pieds dans l’eau

Publié le 16 mars 2012

Les histoires de nappe phréatique ne datent pas d’aujourd’hui à Grenoble. Souvenez-vous du fameux parking de la place de Verdun (surnommé par nous Water l’eau !), initié par le maire corrompu avec des marchés suspects. Il devait compter 4 niveaux en sous sol, mais a été limité à 2 en raison de la nappe phréatique au risque de flotter et d’en détourner le cours. Plus tard, les promoteurs du grand stade ont découvert tardivement (à nos dépens financiers) qu’il fallait augmenter la profondeur des fondations pour que le stade soit construit correctement. Une première variante du projet de rocade-nord prévoyait son passage en souterrain sous le CEA (Centre d’Etudes Atomique), menaçant de déranger la nappe phréatique avec des conséquences inconnues pour certains équipements installés sur le polygone.

La frénésie de constructions dans tous les secteurs de la ville pourrait être à l’origine de remontées inhabituelles de la nappe phréatique. C’est le cas de plusieurs copropriétés et immeubles qui constatent que garages et sous-sol sont inondés Dans le quartier Berriat, 4 copropriétés ainsi que la clinique mutualiste subissent ces inondations. Pour l’instant les raisons exactes restent encore inconnues. Toutefois, il est tout à fait curieux que lors des études d’impacts des différents projets immobiliers cet aspect n’ait pas été étudié.

Pourtant depuis 1990, il y a eu 15 % de logements supplémentaires construits à Grenoble. La nappe phréatique est à faible profondeur et les constructions nombreuses supplémentaires peuvent la perturber à long terme.

Certaines copropriétés envisagent de porter plainte contre la ville, estimant qu’elle est responsable de cette évolution. Un beau débat d’expert en perspective…

Au passage, par-delà les effets mécaniques déstabilisateurs des fluctuations pour des raisons humaines de la nappe (densification sans précaution), il serait bon aussi de faire un jour un état de cette nappe phréatique et sur sa pollution notamment. Sur ce sujet, c’est l’omerta. Que disent les chercheurs sur ce point ?

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