Archives du 23 mars 2012

ZAC Flaubert, ces drôles de Dames!

Publié le 23 mars 2012

Photo GK

Voila que la récupération politique va bon train. Deux conseillères municipales de l’opposition UMP (N. Béranger candidate récurrente aux élections législatives et M. Bon) diffusent un tract contre la ZAC Flaubert. Alors que le combat des habitants de Flaubert a été engagé depuis près de deux ans pour faire entendre raison à la municipalité, les deux drôles de dames, feignent d’en être à l’origine, le reprennent à leur compte en le repeignant aux couleurs UMP. N’étant pas à un paradoxe près, elles dénoncent la densification à marche forcée mais oublient de critiquer et de refuser l’augmentation des droits à construire de 30% que leur candidat à l’élection présidentielle N. Sarkozy a inscrit dans la loi ! D’un coté elles disent protester contre la densification et de l’autre elles soutiennent une loi qui va entraîner une accélération de cette densification… En effet la loi votée implique que « Les droits à construire résultant des règles de gabarit, de hauteur, d’emprise au sol ou de coefficient d’occupation des sols fixées par le plan local d’urbanisme, le plan d’occupation des sols ou le plan d’aménagement de zone sont majorés de 30 % pour permettre l’agrandissement ou la construction de bâtiments à usage d’habitation… »

Autre indication d’une politique bien à droite à défaut d’être adroite : il n’y a pas le mot social dans leur tract.

Les Grenoblois ne seront pas dupes de cette prise de position politicienne et électoraliste.

La précarité et le centre ville Grenoble

Publié le 23 mars 2012

Dans une étude de 2008, l’INSEE présente la précarité dans l’agglomération grenobloise (8 communes de plus de 10 000 habitants). Cette étude utilise des données datant de 2005-2006 et donc avant la crise, qui a depuis aggravé la situation.

En résumé : « Au sein de la communauté d’agglomération grenobloise, les populations en difficulté économique sont surtout présentes dans les communes de Grenoble puis d’Échirolles. Une méthode de localisation plus fine de ces populations met en évidence plusieurs espaces de précarité, qui dépassent les limites administratives. Le plus grand se situe autour des zones urbaines sensibles du sud de Grenoble et du nord d’Échirolles. Les autres sont le plus souvent localisés autour d’autres quartiers concernés par la politique de la ville. Mais des signes de précarité apparaissent également dans le centre de Grenoble. »

Voici quelques détails :

« Un premier grand espace, qui ressort par sa taille et son fort degré de précarité, est localisé dans la partie sud de Grenoble et la partie nord d’Échirolles autour des Zus de « Teisseire, L’Abbaye, Jouhaux, Châtelet », « Village Olympique, La Villeneuve : Arlequins, Baladins » et « La Villeneuve : Les Essarts, Surieux ». La précarité y est importante et multiple. Elle est surtout concentrée sur chacune des trois Zus mais semble déborder largement leurs périmètres. Cette zone se caractérise notamment par une forte proportion d’ouvriers non qualifiés et de salariés à temps partiel, une population relativement jeune et souvent étrangère, avec peu de personnes âgées, des ménages de grande taille, un habitat social important. En conséquence, les familles avec enfants vivant sous le seuil des bas revenus, les chômeurs non qualifiés et les bénéficiaires de la CMUC y sont particulièrement sur-représentés. Cet espace concentre une grande partie des populations en difficulté des 8 communes : entre un quart (allocataires à bas revenus, chômeurs, bénéficiaires d’une allocation logement) et un tiers (familles monoparentales ou couples à bas revenus avec au moins deux enfants, chômeurs de faible qualification). »

« Deux espaces de précarité au centre de Grenoble »

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Quelle gestion pour le Stade des Alpes ?

Publié le 23 mars 2012

Stade des AlpesLe Président de la Métro critique la gestion de son prédécesseur à propos de la gestion du stade des Alpes. Rappel: le stade est aujourd’hui encore géré en régie directe. Dans le Dauphiné Libéré du 17 mars le Président Baïetto critique assez vertement ce choix : « Certains ont cru qu’ils sauraient faire, mais ça n’a pas été le cas. S’il n’y avait que le foot, on saurait très bien faire. Mais il n’y a pas que ça. Dès le départ était prévue une galerie commerciale et ça, la Métro ne sait pas gérer. Le projet de galerie commerciale n’a pas vu le jour car il faut des investissements ». M. Baïetto a la mémoire qui flanche, il ne se souvient plus très bien que comme d’autres, il a voté toutes les propositions de la Métro sur le stade, à moins que d’une certaine façon, il fasse là son autocritique.

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L’avenir de la foire des Rameaux…

Publié le 23 mars 2012

Gouverner c’est prévoir. Mais l’adjoint à l’immobilier qui porte la création de la ZAC Esplanade ne sait pas prévoir et ne sait donc pas gouverner !

La création de la ZAC a signé l’expulsion à terme de la foire des Rameaux. Dans le Dauphiné Libéré du 15 mars, l’adjoint explique : « Nous avons écrit aux 27 communes de la Métro, mais les réponses que nous avons reçues sont insatisfaisantes. Nous regardons différents sites autour de Grenoble mais nous n’avons encore rien trouvé. L’année prochaine, cela peut encore passer, les travaux sur l’Esplanade ne gêneront pas la foire. En revanche à partir de 2015, cela risque de poser problème ».

Devant cette situation, les forains envisagent des actions fortes pour défendre cette foire qui est l’une des plus importantes d’Europe. D’un point de vue économique elle est pour eux un moment essentiel qui leur permet de vivre de leur activité toute l’année. Sans cette foire aussi bien placée c’est la mort annoncée de 120 petites entreprises. Depuis 1780 date de sa création, la foire des Rameaux a connu la place St Bruno, le Jardin de Ville, puis la place de la Bastille pour s’installer enfin en 1934, à l’Esplanade. C’est dire si elle fait partie du patrimoine grenoblois et doit être défendue à ce titre.

Le responsable des forains déclare : « Si nous n’avons pas de réponse pour l’année prochaine avant le début de la foire, nous sommes prêts à occuper le terrain jusqu’à ce que cette réponse vienne ».

Il est encore temps d’arrêter cette ZAC lancée dans la précipitation.

A 480, l’UMP veut faire payer la Metro…

Publié le 23 mars 2012

Le sénateur Savin de l’UMP fait pression pour que la Métro s’engage à payer avec l’Etat et le Conseil général l’élargissement de l’A480 (juste 4 à 5 millions d’euros !). Décidément les périodes électorales ne sont pas favorables aux réflexions de fond et les grands élus quels que soient leurs bords, font feu de tous bois pour s’attirer les voix des différents lobbies. Après A. Vallini qui ne rate aucune occasion pour expliquer au lobby automobile et au patronat qu’il est leur sauveur (même si les actes ne suivent pas), voici M. Savin qui lui emboîte le pas. Le patronat qui s’est publiquement félicité de la proposition de A. Vallini, va-t-il cette fois encore se fendre d’un communiqué de soutien à celle, toujours plus généreuse, de M. Savin ?

Mais à force de proposer n’importe quoi, les contribuables payent et les habitants continuent à souffrir d’une pollution en constante augmentation. Rappelons que le mauvais projet de rocade nord a coûté 30 M€ pour rien, et que cette somme aurait pu permettre de financer des investissements utiles comme des alternatives à la voiture (transport par câble, bus à haut niveau de service, pistes cyclables…).

Le prix des logements à Grenoble

Publié le 23 mars 2012

Régulièrement des études sont publiées sur les prix des logements à Grenoble :

  • L’Express du 7 mars 2012 indique que le coût moyen d’un logement ancien à Grenoble est de 2422 €/m2 (+2,4% en un an) et le neuf de 3854 €/m2 (-2,2% en un an). Le loyer moyen (hors charge) est de 11,8 €/m2 de surface habitable.
  • L’observatoire des notaires de l’Isère donne des chiffres proches : prix moyen d’un logement 2388 €/m2.

Ces prix déjà très élevés, et l’écart entre logement neuf et anciens montrent que la politique actuelle de construction de logements neufs soutenue par la majorité municipale est faite pour les riches et participe à la spéculation foncière. Il est tout à fait possible de construire des bâtiments neufs à basse consommation (BBC) pour moins 3000 €/m2 à Grenoble. Accepter de dépasser ce prix, c’est jouer le jeu des promoteurs privés qui n’acceptent de construire qu’avec au moins 30 % de marge.

Mais malheureusement, les amis des banquiers et des promoteurs privés sont majoritaires dans la majorité municipale…

A ce stade, rien de nouveau

Publié le 23 mars 2012

Quel talent ce M. Baïetto ! C’est avec un plaisir non dissimulé que le président de la Métro par ailleurs membre éminent du PS, accueille le 30 mars prochain, Laurence Parisot qui patronne comme présidente du MEDEF et Claude Bébéar qui assure comme président d’Axa. On doit leur venue à Grenoble au lancement de l’opération « Nos Quartiers ont des Talents » dont ils sont, excusez du peu, présidents d’honneur, tout comme M. Pébereau Pdt de BNP Paribas et Ch. Charpy Directeur général de Pôle Emploi. Créée en 2005, cette association compte au nombre de celles qui se sont multipliées au fil des années et de l’ampleur de la crise. Une situation qui pourrait se résumer ainsi : moins il y a de travail, plus on assiste à la naissance de structures qui informent, forment le chômeur à s’adapter à la demande de l’employeur – maintien et présentation personnels, stratégie de recherche d’emploi, CV…

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Le PLU va être complètement révisé… vigilance maximum !

Publié le 23 mars 2012

Alors qu’elle vient tout juste de mettre en place de multiples modifications et une révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur une grande partie de la ville (voir les enquêtes publiques du 26 janvier au 29 février 2012), curieusement la majorité municipale va présenter cet été au conseil municipal un projet de révision générale du Plan Local d’Urbanisme de Grenoble qui prendra plus de deux ans.

Ces modifications sont liées à des projets à long terme qui ne souffrent d’aucune urgence. Par exemple les nouvelles constructions sur la ZAC Flaubert ne verront pas le jour avant 2015, seule la coulée verte va être réalisée d’ici là.

La majorité fige très rapidement des évolutions (très critiquables) de la ville pour le long terme et va ensuite proposer de réviser globalement le PLU après que tout ait été décidé. C’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire : définir avec les habitants la ville que l’on veut en présentant différents scénarios et ensuite décliner quartiers par quartiers les projets compatibles avec la philosophie générale arrêtée.

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La majorité municipale s’éclate

Publié le 23 mars 2012

Ils partirent 6 et il n’en reste plus qu’une ! Le groupe Modem, emmené par un ancien du cabinet du maire corrompu avait négocié 6 élus avec M. Destot en 2008 qui voyait là une bonne occasion de se débarrasser des élus écologistes trop exigeants à son goût. Suite à des malversations le chef du groupe, déchu, créait son propre groupe de 3 élus. Mais sur les 3 restants au groupe Modem, l’un, ne pouvant voter Bayrou, se ralliait à C. Lepage et un autre appelait à voter Hollande. La seule restée fidèle au chef du Modem, est l’adjointe au maire B. Doutriaux qui est en charge de l’administration générale et du contentieux. Nous avions déjà noté son incompétence sur certains dossiers, maintenant elle utilise les moyens de la ville pour faire connaître son soutien à F. Bayrou. Faut-il rappeler que l’utilisation des moyens d’une commune dans une campagne électorale est expressément interdite et que cela peut entrainer le rejet du compte de campagne du candidat et donc l’absence de remboursement des dépenses par l’Etat. Mais que fait le maire ? Il tient vraiment mal sa majorité…

L’homme qui valait 1,9 millions d’euros

Publié le 23 mars 2012

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Bon an mal an, malgré les aléas économiques, la SEM (Société d’Economie Mixte) Alpexpo a toujours su maintenir ses activités : foires, salons, congrès… On ne peut pas en dire autant de l’Association Palais des Sports qui, pour continuer de fonctionner, n’a jamais cessé d’être renflouée par la Ville de Grenoble. Or comme nous l’avons relaté, ces dernières semaines c’est la panique à Alpexpo. Le Conseil d’Administration demande à ses actionnaires de verser en urgence 2 M€. Une décision qui sera soumise au conseil municipal lundi 26 mars. Comment en est-on arrivé là?

Petit retour sur l’histoire récente. En place depuis les années 1990, le directeur général d’Alpexpo est soudainement remercié en 2008. Guy Chanal lui succède en janvier 2009, tout en conservant la direction du Palais des Sports. Une situation plutôt inédite qui voit un homme cumuler à plein temps deux fonctions dans deux structures aux statuts différents, association et SEM. M. Destot ne tarit pas d’éloges sur cet homme qui à coup sûr va « sauver » Alpexpo. D’emblée, après avoir pris connaissance des comptes de l’entreprise, G. Chanal exige du conseil d’administration d’avoir carte blanche en échange de quoi, il s’engage à réduire de moitié le déficit qu’il évalue à 1 M €.

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