Quelle gestion pour le Stade des Alpes ?

Publié le 23 mars 2012

Stade des AlpesLe Président de la Métro critique la gestion de son prédécesseur à propos de la gestion du stade des Alpes. Rappel: le stade est aujourd’hui encore géré en régie directe. Dans le Dauphiné Libéré du 17 mars le Président Baïetto critique assez vertement ce choix : « Certains ont cru qu’ils sauraient faire, mais ça n’a pas été le cas. S’il n’y avait que le foot, on saurait très bien faire. Mais il n’y a pas que ça. Dès le départ était prévue une galerie commerciale et ça, la Métro ne sait pas gérer. Le projet de galerie commerciale n’a pas vu le jour car il faut des investissements ». M. Baïetto a la mémoire qui flanche, il ne se souvient plus très bien que comme d’autres, il a voté toutes les propositions de la Métro sur le stade, à moins que d’une certaine façon, il fasse là son autocritique.

Nous ne pouvons qu’être inquiets par la mise en place d’une délégation de service public à une entreprise privée qui ne manquera pas d’accentuer la concurrence malsaine avec d’autres structures comme le Palais des sports et Alpexpo. Aussi, vouloir développer une nouvelle galerie commerciale au stade des Alpes, relève de l’acharnement aveugle quand on connait les difficultés de la galerie commerciale de la caserne de Bonne et les projets pharaoniques de la ZAC Neyrpic à Saint Martin d’Hères.

A propos de la gestion d’Alpexpo M. Baïetto déclare dans le même journal : « Mais en matière de gestion de ce type de grand équipement, si on est dogmatique (tout public ou tout privé), on est sûr de se planter ». Rappelons qu’Alpexpo est géré par une SEM, donc gestion mi publique – mi privée et que les gestionnaires ont aussi commis des erreurs… Cela doit donc être un peu moins simple que le diagnostic à l’emporte pièce du président de la Métro.

Il n’existe aucune véritable politique communautaire sur le commerce et l’évènementiel. En raison des égos de la plupart de nos grands élus qui veulent à tout prix laisser leurs marques par des réalisations de prestige, c’est chacun pour soi… Nous sommes loin de politiques publiques réfléchies et optimisées. Les meilleures réalisations sont celles qui améliorent la vie quotidienne de tous et qui sont réalisées au meilleur coût avec la participation des habitants qui sont les premiers concernés. Lors du renouvellement des conseils municipaux il faudra faire un bilan de tous ces gaspillages et mettre en place des équipes d’élus soucieux du bien commun et non de leur image ou de leur carrière. Vaste programme !

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