ça existe à Turin ! (photo GK)
A la question orale posée par les élus « Ecologie et Solidarité » sur l’élargissement de l’A480 et la ZAPA (Zone d’Actions Prioritaires pour l’Air) le maire a fait une réponse assez politicienne :
Sur l’A480, il s’est déclaré ferme sur les objectifs et pragmatiques sur les solutions. En général, en politique, ce genre de déclaration essaye de camoufler le renoncement sur les principes. En effet le maire s’est félicité de l’engagement du président du Conseil général qui veut aller au-delà du projet de l’Etat. Au lieu de militer pour un boulevard urbain (limitation de vitesse à 70 km/h) il a expliqué que les limitations de vitesses devaient dépendre des heures et des lieux d’habitations. Ce n’est pas une solution efficace pour diminuer la pollution atmosphérique.
Concernant la ZAPA, il y est favorable et défavorable à la fois. Il est pour des mesures incitatives et non punitives. Cette position est contradictoire avec la notion même de ZAPA définie comme une zone d’exclusion pour les véhicules les plus polluants qui, faute de respecter la réglementation, sont l’objet de verbalisation lourde. Le maire voit deux conditions à l’instauration de la ZAPA. La première est de ne pas défavoriser les citoyens les plus modestes (sans dire comment) et la seconde de mettre en place un système d’incitation à la casse des voitures anciennes polluantes (sans dire qui va payer). La réponse est décevante, on aurait pu attendre du maire de la ville qui sera la plus impactée par la ZAPA la décision d’organiser enfin, un grand débat public sur la question de la pollution atmosphérique et les mesures à prendre pour la diminuer. Rappelons que notre pays est en retard en Europe sur cette question.
C’est la Métro qui mettra en place prochainement l’expérimentation d’une ZAPA, mais comme d’habitude les habitants, premiers intéressés, n’auront pas été consultés sur les solutions à mettre en place. Vive la démocratie locale à la sauce grenobloise.
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