(photo GK)
La présentation du compte administratif du CCAS pour l’année 2011 indique qu’il y a un léger mieux dans la situation financière de cet organisme, mais elle reste toujours très fragile.
Le stock de déficit que traîne le CCAS depuis quelques années reste très élevé (1,9 M€). Heureusement l’année 2011 a été équilibrée. Mais les recettes de fonctionnement, hors subvention de la Ville, ont diminué d’environ 1 M€, la Caisse d’Allocations Familiales et le Conseil général ayant fortement diminué leurs subventions. L’existence du CCAS dépend donc toujours de l’augmentation continue de la subvention de la Ville, c’est pourquoi le groupe des élus Ecologie et Solidarité avait demandé d’inscrire cette augmentation dès le budget primitif 2011, mais la majorité préfère le faire en plusieurs fois dans l’année pour que ce soit moins visible.
L’endettement, en légère diminution par rapport à 2010, est dû à une forte réduction des investissements et à de bonnes subventions qui ont évité le recours à l’emprunt en 2011.
L’épargne brute est stable entre 2010 et 2011 (de 2,61 à 2,68 M€), l’épargne nette augmente un peu de 0,85 M€ à 1,1 M€. C’est bien meilleur que les prévisions du budget primitif 2011. Le CCAS a une bonne capacité de désendettement (moins de 7 ans) mais une augmentation forte des frais de structure (+7%).
A noter tout de même que les dépenses de fonctionnement du secteur « aides sociales et politiques redistributives » ont fortement diminué entre 2010 et 2011 (-14%), mais surtout les aides sociales directes ont reculées de 40 % ce qui ne reflète pas la dégradation de la situation sociale dans la ville. L’Allocation municipale d’habitation (AMH) reste vraiment trop faible à 180 000 € et n’est destinée qu’aux habitants des logements privés, alors que de nombreux locataires du logement social qui ont un « reste à vivre » entrant dans les critères du CCAS pourraient bénéficier de cette allocation. Y aurait-il en l’espèce une rupture d’égalité ?
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