Feu le Minitel : rappel d’une anecdote grenobloise

Publié le 14 septembre 2012

Minitel terminal

Le Minitel, c’est fini. Mais à Grenoble il a eu une spécificité politique qu’il n’est pas inutile de rappeler au moment où A. Carignon revient sur le devant de la scène par médias interposés. Des médias, avec qui il a toujours entretenu des relations ambigües et souvent tumultueuses où le minitel aurait pu servir d’arme fatale.

« Le 20 octobre 1990, le rédacteur en chef de FR3 Alpes, Jacques Laurent, découvre ainsi un tout autre Alain Carignon. Dans le journal télévisé qu’il vient de présenter, un reportage reprend les révélations de l’Express qui relate une nouvelle affaire politico-financière touchant directement Marie-Jo Carignon, la sœur du maire, et ce dernier donne sa version des faits. Mais le présentateur évoque aussi dans son lancement les maires de Nice, d’Angoulème et d’Orléans, ce qui provoque la fureur du maire de Grenoble. Inviter à visionner le sujet, Alain Carignon débarque à la station en insultant copieusement les journalistes pendant plus d’une heure. Les journalistes présents se voient traités de « salauds » et de « pourris » qui travestissent la vérité. Dans son emportement, il va jusqu’à menacer Jacques Laurent en brandissant un Minitel… » Extrait du livre de R. Avrillier et Ph. Descamps, Le système Carignon, La Découverte, page 102.

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