Le striptease des bulles

Publié le 22 septembre 2012

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Comme nous l’évoquions dans l’article du 27 avril dernier, les affaires ont commencé en 2007 avec la promotion d’une enseigne internationale aux couleurs jaune et bleu dont la réputation s’est accrue depuis, grâce à une nouvelle spécialité : l’espionnage de ses employé(é)s jusque dans leur vie privée. Puis on a assisté à une forte accélération avec, tour à tour, une banque mécène, un Salon de la Montagne histoire de prendre de la hauteur, une publicité pour une entreprise mondiale de remontées mécaniques et pour finir, à quelques heures des journées du patrimoine, tout un symbole, les bulles du téléphérique de Grenoble se sont vues recouvrir d’une publicité pour une entreprise grenobloise.

Des opérations qui ne semblent plus guère susciter de réactions ni de protestations, et certainement pas venant d’élus municipaux auteurs d’un règlement de publicité qu’ils piétinent ainsi allégrement. Les bulles du téléphérique, patrimoine public municipal, n’en finissent plus d’être au service des intérêts privés qui n’ont aucune raison de s’encombrer de scrupules, puisque le directeur de la structure est lui-même à la manœuvre. Si pour l’heure, nous avons échappé à une forme de « Luna Park » qu’il projetait sur le site de la Bastille, il n’a cependant pas dit son dernier mot. Et ce ne sont pas les élus municipaux complices qui lui laissent le champ libre qui y trouveront à redire. Faut-il rappeler que ce penseur envisage d’installer un phare au sommet de la Bastille et s’appuie sur une pensée philosophique profonde, la seule qui vaille à ses yeux et qui tient en une phrase « je prends l’argent où il est ». Une belle conception de la régie municipale du Téléphérique et du service public.

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