Le dernier coup d’éclat du recteur

Publié le 1 décembre 2012

« J ‘aimerais bien expédier certains enseignants à Oulan Bator plutôt que de les voir mettre des poubelles devant les établissements ». Chacun se souvient de cette déclaration toute en délicatesse au plus fort de la crise du lycée Mounier, due à un haut fonctionnaire qui a montré par la suite que le droit de réserve pas plus que les décisions de justice ne s’appliquaient à sa personne.

O. Audéoud, recteur de l’académie de Grenoble, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a eu de cesse de poursuivre son travail de sape du lycée Mounier bien aidé en cela par le Président de Région et le maire de Grenoble. Ménagé par le nouveau pouvoir, il a obtenu son maintien dans le poste pour pouvoir bénéficier d’une confortable retraite. C’est exactement ce qu’il a refusé à Noël Chevallier, le proviseur du lycée Mounier.

Pris entre deux feux, sa hiérarchie et les enseignants, élèves et parents d’élèves, Noël Chevallier s’est battu avec beaucoup de courage et d’énergie durant ces trois dernières années particulièrement difficiles pour préserver l’essentiel : la réussite des élèves. Ailleurs, dans d’autres histoires on reconnaît les mérites de celui qui a tout donné au service public de l’éducation, mais à Grenoble on punit. Ainsi durant ces trois dernières années le recteur a bloqué la promotion à laquelle Noël Chevallier pouvait prétendre. Voilà pour la punition. Résultat : le proviseur du lycée Mounier, las et amer, a déposé sa demande de départ à la retraite au 1er janvier 2013. L’ADES salue avec regret ce fonctionnaire exemplaire et intègre.

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