Selon le maire, ACTIS ne doit plus faire l’objet de débat au sein du conseil municipal !

Publié le 21 décembre 2012

Il fut un temps, très ancien, où les rapports d’activité d’ « ACTIS « et de « Grenoble Habitat », bailleurs de logement social, faisaient l’objet de réflexion et d’échanges au conseil municipal de Grenoble. Ces 2 outils de la Ville de Grenoble portent une très grande part du parc de logements sociaux, principalement situés en ZUS (Zone Urbaine de Solidarité) en particulier pour Actis et dans une moindre mesure pour Grenoble Habitat.

Les rapports d’activité 2011 ont été vus au conseil municipal de décembre 2012. Ouf ! Il était temps, encore un peu et il n’était plus possible de les examiner avant février ou mars 2013. On peut tout de même se demander pourquoi on a choisi d’évoquer le logement social, lors d’une séance particulièrement chargée qui comptait le vote du budget, l’examen de la Mission d’information et d’évaluation pour Alpexpo, sans oublier le stade Lesdiguières et quelques autres nombreuses délibérations de la même importance.

Le maire de Grenoble qui se dit très attaché à ces outils du logement social, indique en présentant cette délibération « y a-t-il des interventions ? Cette délibération a déjà été vue en commission », sous entendu « on ne va pas passer le réveillon là-dessus ».

Dans des temps reculés, ceux d’avant 2008, le logement social était une priorité et pas seulement durant les conférences de presse, devant les caméras. En 1995 cet organisme était mal en point après avoir été mis en très grandes difficultés par la période sombre de la corruption. Le redressement avait été engagé en 1991 grâce à l’intervention efficace de Louis Besson alors ministre du logement de l’époque. Mais en 1995, l’organisme entrait à peine en convalescence et devait faire l’objet de toutes les attentions, tant sur le plan des équilibres financiers, que l’amélioration de la gestion de proximité, ou des procédures de marché de travaux lesquelles avant 1991, n’avaient rien à envier aux méthodes d’Alpexpo !

Toujours est- il qu’à la lecture attentive du rapport d’ACTIS par exemple, on note que la situation se dégrade, notamment sur le plan financier en raison d’impayés de loyers qui sont en augmentation, comme le sont constamment les coûts de construction ou de travaux d’entretien. Et pourtant, l’organisme continue d’assurer des constructions de qualité selon la règlementation en vigueur. Il accroît toujours ses prestations de gestion de proximité et contribue ainsi grandement à éviter une dégradation plus importante encore, des conditions de vie dans les quartiers d’habitat social.

Peut être que le désintérêt progressif du maire pour cet outil public s’explique par son éventuel transfert à la Métro, échelon envisagé de la prise en charge des questions de logement dans l’agglomération à plus ou moins longue échéance.

Si cette explication est la bonne, mieux vaudrait l’exprimer clairement. Ce transfert qui a été demandé une première fois en 2003 permettrait de relever un beau défi pour améliorer la répartition et l’accès au logement social dans toute l’agglomération. Lyon a fait ce choix il y a maintenant plus de 30 ans et les demandeurs de logement s’en félicitent tous les jours.

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