Rythmes scolaires : moi… moi m’sieur !

Publié le 17 janvier 2013

Grenoble en tête, toujours et dans tous les domaines, c’est le message que la majorité s’ingénie à faire passer. Et voilà qu’en tête, elle l’est aussi pour le changement dans les rythmes scolaires. Elle le clame si fort et depuis si longtemps que l’on est pour le moins étonné de n’en trouver nulle trace dans le budget 2013 puisque sa mise en place est prévue dès septembre. Pour aider au démarrage, l’Etat à prévu de contribuer à hauteur de 50 € par élève, soit 600 000 € pour les 12 000 élèves grenoblois. Dans le même temps, la ville a évalué le coût par élève à 150 €, mais l’adjoint à l’éducation s’est empressé de dire qu’il s’agissait là d’un montant approximatif. Mieux vaut être prudent en effet, car à cette heure, personne ne sait à quoi correspond ce chiffre.

En tout état de cause tout bien calculé, la somme globale pour la totalité des élèves s’élèverait à 1,8 M€, atténuée de la contribution de la dotation de l’Etat de 600 000 €, il resterait à la charge de la ville au bas mot 1,2 M€. Une somme qui pourrait être largement dépassée si l’on considère que ce temps spécifique de prise en charge des enfants qui doit se dérouler dans le prolongement de la pause méridienne ou pour le dire simplement le temps de repas, doit l’être par des professionnels ou des personnels formés pour en assurer la qualité. Et ces professionnels ne sont pas forcément les mêmes, s’ils interviennent en maternelle ou en élémentaire. Enfin, c’est compter sans le problème des locaux dans certains secteurs de la ville. Ainsi quand, pour faire face à l’augmentation des effectifs, la ville choisit le « grignotage » des espaces disponibles (pour créer de nouvelles classes) dans les écoles existantes, plutôt que d’en construire, elle se prive d’autant de capacité d’accueil péri-scolaire.

Finances, personnel, locaux ! Grenoble en tête ?…

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.