Politique politicienne grenobloise: agitations pré-municipales

Publié le 22 avril 2013

Il y a des élus de la majorité municipale qui s’inquiètent de leur avenir. Le groupe des 4 élus autour de l’adjoint à l’immobilier se demande ce qui va lui arriver aux prochaines municipales. Ces élus voudraient bien repartir avec le PS, mais comme ils n’ont pas de réponse, ils menacent de faire une liste. Chiche ! L’adjoint à l’immobilier a démontré lors des dernières législatives que son électorat était plutôt réduit à la portion congrue.

Coté PS, les choix sont difficiles et malheureusement les carrières personnelles prennent le pas sur le collectif.

Que veut faire M. Destot ? Il n’a toujours pas précisé s’il voulait « cultiver son jardin » après 2014. La ville ne l’intéresse plus depuis longtemps, mais elle lui permet de briller au niveau national en tant que président de l’AMGVF (Association des maires des grandes Villes de France). Parallèlement une nouvelle donne susceptible de voir le jour à la Métro pourrait l’intéresser. En effet, cette instance va changer profondément de visage dans sa composition. Le poids de Grenoble devrait être enfin reconnu à sa juste mesure, tout comme celui des autres villes importantes de l’agglomération. De leur côté les communes petites et moyennes verraient leur poids fortement diminuer. Les compétences de la Métro seraient aussi beaucoup plus importantes s’il y avait changement de statut (communauté urbaine, Métropole). M. Destot avait déjà indiqué lors du départ de D. Migaud qu’il était intéressé par la présidence de la Métro. S’il vise cet objectif, sa candidature en 2014 est indispensable, quitte à céder ensuite son poste de maire s’il parvient à présider la Métro dans sa nouvelle configuration. On aurait alors à Grenoble une campagne municipale à deux têtes. Evidemment tout cela fait des remous à l’intérieur du PS. Les impatients qui convoitent les places font de savants calculs afin de miser sur le bon cheval qui les comblera. Et beaucoup s’inquiètent fortement de la sanction que les électeurs pourraient prononcer en mars 2014 contre le PS, vu sa politique gouvernementale calamiteuse qui fait le jeu du FN.

A droite : Les primaires de l’UMP devraient avoir lieu les 6 et 13 octobre à Grenoble. M. Chamussy fait feu de tout bois et promet aux Grenoblois de tout remettre en cause s’il gagne les élections. Sur les projets d’urbanisme il emboite le pas des associations qui contestent les projets de la ville. Encore un peu et l’on pourrait croire qu’il en est un adhérent. En réalité cette récupération masque assez mal le fait que l’UMP n’a jamais rien fait pour bloquer les projets : des paroles creuses, aucun acte, aucune pétition, aucun recours, en un mot rien. Les Grenoblois n’ont rien à attendre de ce vide, de cette agitation médiatique qui n’est que poudre aux yeux.

Encore à droite, G. Dumolard qui prépare sa liste, promet la lune, le soleil et même la pluie pour tout arroser : il trouve la fiscalité trop importante, on comprend en creux qu’il voudrait donc la baisser. Mais en même temps il promet de relancer la rocade nord sans dire comment la payer, ainsi que l’A 51 et ses ennemis déclarés sont les écologistes. Il a réaffirmé qu’il avait quitté l’UMP et donc qu’il ne s’intéressait pas aux primaires de ce parti. De plus il a déclaré que s’il était maire cela l’occuperait 24h sur 24 ! Quelle promesse ! N’est-ce pas un peu présomptueux à plus de 72 ans de ne pas se ménager quelques moments de repos, ne dit-on pas « Qui veut voyager loin, ménage sa monture » ?

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