Palais des Sports : séquence irritation

Publié le 20 mai 2013

Le Hall des expositions, le Palais des Congrès, le Summum, tout cela formant Alpexpo, le Palais des Sports, le Stade des Alpes… autant d’équipements qui, crise aidant pour certains, peinent à trouver leur place. Le stade des Alpes qui résonne d’un grand vide la majeure partie de l’année n’est pas prêt d’attirer les foules depuis que le GF 38 vient de confirmer son maintien en 4ème division de football. Mais cela n’empêche pas le stade Lesdiguières de se refaire une beauté et d’agrandir ses tribunes. De son côté Alpexpo vit une période particulièrement difficile après le passage éclair de son ancien directeur général, G. Chanal. Le même étant toujours directeur d’un Palais des Sports, qui a peu d’activités mais est une grande famille, puisque madame fait office de directrice adjointe.

La convention qui lie la ville de Grenoble au Palais des Sports depuis de très nombreuses années a été reconduite en janvier 2007. Arrivée à échéance le 31 décembre 2012, la ville a décidé de la prolonger par avenant jusqu’au 31 décembre 2013. Sans doute était-ce encore insuffisant, puisqu’au conseil municipal du 13 mai dernier, la majorité a présenté un nouvel avenant de prolongation jusqu’au 31 décembre 2014. Qui a dit élections municipales en mars 2014 ? Motif avancé pour justifier cette décision « disposer d’une visibilité sur les perspectives économiques et financières de l‘association et engager une réflexion sur les modalités de gestion future de cet équipement municipal ». Autant dire une plaisanterie, puisque depuis des années nous alertons sur la situation de cet équipement, sachant par ailleurs que la ville avait en 2005 tenté de la lancer une DSP (Délégation de Service Public) sans succès. A qui ferait-on croire qu’en un an on trouverait comme par enchantement les modalités de gestion future de cet équipement, sans tenir compte de l’existant au niveau de l’agglomération et sans définir sa vocation (manifestations culturelles, sportives, congrès expositions…).

Et comme pour le confirmer, A. Djellal (président des élus PS and Co) s’est livré comme d’habitude à une nouvelle intervention grandiloquente, une « séquence émotion » peu crédible. Pour vanter les mérites de cet « extraordinaire équipement que beaucoup nous envient », il a rappelé la finale de Hockey sur Glace des JO de 1968. Oubliant dans son élan de dire que ce Stade de Glace a cessé de produire de la glace par la volonté des élus, dont il était, pour devenir définitivement Palais des Sports, cet objet à la vocation incertaine. Le coup de sang du maire, ce même soir, montre à quel point le malaise est palpable et peut faire dire tout et n’importe quoi. Ses camarades du PS, chefs des exécutifs régional, départemental, tout comme le président de la Métro ont du avoir les oreilles qui sifflaient lundi 13 mai quand M. Destot s’est exclamé «… J’ai dû voir X fois Queyranne, Vallini, Baïetto. Ils m’ont tous proposé de nommer un président, mais après quand il faut décider de mettre un chèque, il n’y a plus personne… » Puis « …Personne ne rasera le Palais des Sports » Mais d’où lui vient cette idée totalement saugrenue ? Qui a jamais parlé de raser le Palais de Sports ? Solution inenvisageable et impossible puisque cet équipement, faut-il le rappeler au premier magistrat de la ville, est inscrit à l’inventaire général du patrimoine culturel comme édifice labellisé XXème siècle.

Il est temps que M. Destot se reprenne et envisage la suite très sérieusement. Pourquoi ne pas envisager de réunir les « camarades » des différents exécutifs (un moment de gêne est si vite passé) et ceux des communes pour engager une réflexion et imaginer des solutions viables et durables en faveur des équipements à l’échelle de l’agglomération.

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