Esplanade : le maire en apesanteur

Publié le 22 juin 2013

vivre-a-grenoble-esplanadeUn Conseil municipal « Spécial Esplanade » a donc eu lieu lundi 17 juin. Qu’aura donc retenu le maire de cette soirée exceptionnelle d’une part, du fait de sa configuration -pour la première fois des Grenoblois opposés à un projet ont pu s’exprimer dans l’enceinte municipale- et d’autre part en raison de sa durée (4h30) due notamment aux nombreuses prises de paroles des élus de la majorité ?

Comme d’habitude, malgré de louables efforts l’intervention de M. Destot aura laissé le sentiment que Grenoble était très loin de ses préoccupations au point de parler et d’écrire « Mieux Vivre à Grenoble » à propos de l’association « Vivre à Grenoble » acteur phare de la soirée.

L’auditoire aura eu droit aux envolées lyriques sur la montagne, l’innovation, l’attractivité, éco-cité, ouverture sur le monde mais surtout c’était, après son premier adjoint J. Safar qui n’avait pas été en reste, la soirée « grande métropole ». Il s’est au passage autorisé un petit détour en réécrivant l’histoire : ainsi a-t-on appris que l’Esplanade n’était rien mesurée aux projets qui dans un passé récent avaient recueillis des pétitions, tels Teisseire, les Grands Boulevards et de Bonne. Certains sont encore probablement à la recherche de ces pétitions.

Puis est venu le tour de l’attractivité, ah ! L’attractivité de Grenoble : témoin ce « spécialiste mondial de la gestion relation client sur le cloud » (les non initiés n’ont qu’à bien se tenir) a choisi d’implanter à Grenoble un centre de R&D (Recherche et Développement), » n’est-ce pas formidable ? Et le maire d’embrayer sur la baisse du nombre de chômeurs au cours des 6 derniers mois. Une affirmation tout à fait opportune au moment où l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) annonce que le chômage va augmenter jusqu’à la fin de l’année. On ne doit décidément pas vivre dans le même monde.

Et l’Esplanade dans tout cela ? Euh ! « soyons ambitieux en respectant la démocratie représentative et dans le même temps la démocratie participative ». Quoi de mieux? Après 4h 30 d’interventions, le maire reprend depuis le début, comme si de rien n’était, la même antienne que l’adjoint à l’immobilier, en voici un florilège : ce projet Esplanade au cas où on trouverait ici ou là quelques mal-comprenants c’est : pas de densité, aucun espace vert touché, un nouveau parc de 7 ha (celui-là par la grâce du maire a gagné subitement en surface), un quartier bien desservi par les transports en commun et des pistes cyclables, ce projet a largement évolué, toujours à l’écoute des habitants… Le rêve en somme !

C’est sans doute pour toutes ces excellentes raisons que des Grenoblois ont dépensé autant d’énergie depuis plus d’un an et ont contraint cette majorité à convoquer ce Conseil Municipal exceptionnel.

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