La politique d’aménagement de la majorité municipale va étrangler financièrement la ville durant les 20 prochaines années. Il est impératif de freiner ce rythme et de hiérarchiser les projets.
Le coût pour le budget municipal des 3 grandes ZAC qui sont lancées : Esplanade, Flaubert et Presqu’île va atteindre en moyenne 6,3 M€ par an pendant au moins 20 ans. Sans parler des éternels dérapages, par exemple le coût du pont sur l’Isère en face de la rue Durand Savoyat qui n’est toujours pas budgété, mais comme le dit le maire : « c’est la métropole qui deviendra compétente ». Pauvre Métro ! Alors que ses finances sont difficiles à équilibrer, on charge toujours plus sa barque ! La métropole, si elle existe, va commencer une nouvelle vie plombée par des charges accrues alors que l’équilibre financier actuel est d’ores et déjà très fragile ! L’envol du Bel Oiseau, emblème de la Métro va rencontrer de sérieuses difficultés pour prendre de la hauteur !
Coût pour la ville des grandes ZAC |
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délibération |
participation ville en M€ |
Durée années |
participation moyenne annuelle millions d’euros |
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ZAC Presqu’île |
28/10/2012 |
74,8 |
25 |
3,0 |
ZAC Esplanade |
18/11/2013 |
28,6 |
20 |
1,4 |
ZAC Flaubert |
18/11/2013 |
37,3 |
20 |
1,9 |
Total |
6,3 |
Et ceci sans compter les ZAC Bouchayer et Blanche Monnier qui, bien qu’arrivant bientôt à terme vont encore coûter des millions d’euros, comme les réalisations Chatelet et autres… Ajoutons toutes les petites opérations d’aménagement nécessaires dans la ville, sans oublier les aides aux bailleurs qui vont devenir toujours plus importantes. Ainsi la lecture de la délibération nous apprend que les constructions des premiers logements sociaux sur la ZAC Presqu’île devront nécessairement s’accompagner d’aides complémentaires pour équilibrer les opérations et surtout obtenir des loyers au tarif des logements sociaux.
N’oublions pas l’explosion des frais de fonctionnement liés à ces nouveaux quartiers et aux nouveaux équipements publics.
On comprend mieux pourquoi il n’y aura pas assez de ressources pour l’entretien du patrimoine public, écoles, piscines, équipements socio-culturels… qui se dégradent à grande vitesse. Exemple concret : la Maison des Habitants du centre ville souffre d’un chauffage défectueux avec les conséquences que l’on peut imaginer pour les personnels, les usagers et les habitants participant aux réunions publiques qui subissent cette incurie.
Il faut arrêter cette politique déraisonnable dont les effets sont très négatifs pour les Grenoblois : prix des logements trop élevés, maintien d’un grand nombre de logements vides, délaissement de l’existant par rapport aux nouveaux quartiers…
Il faut impérativement ralentir le rythme des dépenses inconsidérées pour donner la priorité à l’amélioration de la vie quotidienne des habitants.
Mots-clefs : budget alternatif, Urbanisme