J. Safar, ou la fausse démocratie

Publié le 15 février 2014

Comment faire semblant d’avoir une analyse indépendante sur son bilan et valoriser son programme ? Voici comment fonctionne J. Safar : demander à deux personnalités qualifiées d’indépendantes de réunir un groupe de travail (dont les noms des participants sont restés secrets…) pour donner des pistes sur l’avenir de la ville. Il aurait été intéressant d’avoir sur ces questions un débat contradictoire qui aurait permis d’éclairer les citoyens. Mais cela ne fait pas partie de la culture de la majorité sortante qui estime avoir toujours raison et qui a été incapable de présenter différents scénarios dans ses projets.

Sans surprise on découvre que le groupe de travail trouve que le bilan de la mandature est positif, mais on ne saura pas pourquoi puisqu’« il n’était pas dans ses objectifs d’en faire une analyse détaillée, ce qui est naturellement du domaine du débat politique en cours et à venir, à quelques semaines des élections. » Il n’est pas sûr que cette position rejoigne celle d’une majorité de Grenoblois.

« Le groupe invite le candidat à construire l’ambition de la ville sur trois priorités : l’innovation sociale, le bien-être urbain et la proximité des élus. ». Tiens comme c’est bizarre : c’est exactement à l’opposé de ce qui s’est passé durant le mandat, mais à part cela le bilan est positif !

Promettre l’inverse de ce qu’on a fait est toujours délicat, mais le faire dire par d’autres cela passe mieux. Belle opération de pure communication. Les citoyens méritent mieux.

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