« Gaza, Gaza, Grenoble est avec toi ! »

Publié le 22 août 2014

Gaza Grenoble 9 août 2014 Ce slogan a été un des plus scandés lors des rassemblements et des quatre manifestations qui se sont succédées en juillet et août à Grenoble. L’émotion causée par les massacres de civils à Gaza étaient telle que malgré la période jusqu’à 2.000 personnes se sont retrouvées pour manifester leur colère en plein mois d’août. Une coordination de plus de quarante organisations a permis que ces manifestations se déroulent sans aucun débordement. Mais rien n’est réglé et les actions demandant une issue pacifique du conflit et rendant hommage aux plus de 2.000 morts se poursuivent. C’est ainsi que lundi 25 août à partir de 20 h devant les marches du Musée de Grenoble Place Lavalette aura lieu une veillée pour les victimes avec lecture de poèmes et portraits de disparus.

De son côté la Ville de Grenoble a annoncé dans un communiqué de presse une délibération d’aide humanitaire proposée au conseil municipal du 15 septembre :

« Alors que débute un nouveau cessez-le-feu et après une trentaine de jours d’opérations militaires de l’armée israélienne à Gaza, le bilan est tragique : 2000 tués, dont 400 enfants palestiniens, des destructions d’hôpitaux, d’écoles y compris celles de l’ONU, où étaient réfugiés des civils palestiniens, des habitations, et des infrastructures, dont l’usine électrique de Gaza ce qui prive la population d’eau et d’électricité.

A Grenoble, cinq manifestations pacifiques ont rassemblé chaque fois entre 1 500  et 2 000 personnes. La Ville de Grenoble s’associe aux demandes de levée du blocus, mis en place depuis de nombreuses années à Gaza, l’arrêt définitif de la colonisation dans les territoires occupés et la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967.

Il sera proposé au vote du Conseil municipal de septembre de répondre positivement à l’appel du  ministère des Affaires étrangères et du Développement international aux collectivités territoriales en contribuant à hauteur de 10.000 € au Fonds d’action extérieure des collectivités territoriales (FACECO). L’objectif de ce fonds est de mutualiser les moyens des collectivités territoriales et de l’Etat autour de projets significatifs permettant d’apporter une réponse humanitaire efficace et coordonnée aux besoins des populations de la Bande de Gaza. De même, la ville de Grenoble encouragera toutes les initiatives porteuses de paix et d’échanges entre Israéliens et Palestiniens. »

Mais nous pensons que la Ville doit aller plus loin et saisir cette occasion pour remettre en cause le jumelage de Grenoble avec la ville israélienne de Rehovot. Celui-ci créé en 1984 dans un but politique dès l’arrivée de la droite à la mairie n’a jamais servi d’échanges entre populations des deux villes. Même si nous sommes solidaires avec la population de Rehovot placée sous la menace de roquettes pouvant s’abattre sur elle, dont elle a heureusement échappé grâce au bouclier anti-missiles, nous ne pouvons cautionner la municipalité de Rehovot qui est membre du parti ultra-religieux Shass. Ce dernier refuse toute idée d’un état palestinien, le mariage civil et a pris position contre les homosexuels. A l’image de la suspension du jumelage de Grenoble avec Innsbruck lors de l’arrivée au pouvoir d’un parti d’extrême-droite (lire ici), Grenoble se doit de suspendre ce jumelage au moins tant que cette municipalité est en place.

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