Hommage à Fernand Laporte

Publié le 22 août 2014
Liste de gauche et écologistes Grenoble 1983

Liste de Gauche et Ecologistes Grenoble 1983

Fernand LAPORTE est mort le 29 juillet 2014 à 92 ans. Résistant pendant la dernière guerre, puis militant de l’Education et des luttes contre les inégalités, inspecteur de l’enseignement technique honoraire, communiste, élu adjoint au maire de Grenoble, chargé de l’Education de 1977 à 1983, conseiller municipal de 1983 à 1988 sur la liste Union de la gauche et des écologistes. Très critique sur la gauche traditionnelle, il nous avait alors rejoint. Avec sa femme, Edwige, décédée il y a quelques mois, ils ont participé à différentes campagnes électorales municipales. Il était présent en 6ème position sur la liste DESIR (Démocratie, Ecologie, Solidarité, Initiative, Responsabilité) conduite par G. Jonot en 1989, Edwige étant sur la liste conduite par R. Avrillier en 1995.

Il restera avec nous son esprit de résistance, lui qui a été un des plus jeunes résistants de France.

Voici un extrait du dictionnaire biographique « Le Maitron » sur le parcours de Fernand après 1987.

« Fernand Laporte quitta le PCF en 1987 (« ou fut quitté par lui ! » selon ses propos) après avoir soutenu la candidature de Pierre Juquin aux élections présidentielles. Il vécut cette situation très douloureusement, mais il déclarait en 2010 garder un « attachement aux communistes, notamment ceux connus dans la Résistance, en dépit des aléas de [ma] vie militante. »
Fernand Laporte adhéra à l’Association Démocratie Écologie Solidarité, regroupement grenoblois d’écologistes et d’anciens militants d’extrême-gauche largement responsable de la chute d’Alain Carignon. Par ailleurs, il garda des responsabilités à Travail et Culture et, à la Ligue de l’enseignement, anima un groupe d’aide au développement de la lecture chez les personnes âgées. Il s’investit surtout l’Association sportive du troisième âge, créée dans les années 1960 avec le soutien de la municipalité Dubedout, animant le secteur « marche en montagne ». (« C’est ce qui m’a aidé à surmonter le coup de bambou qu’a constitué ma rupture avec le PC. » estimait-il). Il devint très vite membre du conseil d’administration, puis du bureau et enfin président. Il organisa la formation des « commissaires de marche », veilla à ce que des femmes prennent des responsabilités dans l’association, planifia des sorties pour les plus apte. Quand il ne put plus poursuivre physiquement ses activités au sein de l’ASTA, il consacra du temps à l’évocation de la Résistance auprès de publics scolaires, tant dans le cadre de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance que dans celui de la Ligue de l’enseignement (« Résistance en chemin »). »

A la fin de sa vie, il nous a fait part de sa volonté de revenir chez les communistes par attachement aux sentiments révolutionnaires de sa jeunesse, tout en soutenant notre combat pour la démocratie, l’écologie et la solidarité.

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