Conseil municipal

Publié le 19 septembre 2014

CM de Grenoble du 15/09/14Décidément les conseils sont trop longs. Est-ce la présence de la vidéo en ligne qui pousse nos édiles (surtout les oppositions) à ne plus maîtriser leur temps de parole ?C’est très dommage car de nombreuses personnes le visionnent en ligne et décrochent parce que c’est trop long. Avec le règlement intérieur voté lors de ce conseil, le maire devrait avoir la possibilité de modérer les discours fleuves ou sans intérêt sans entraver le droit d’amendement qui est un droit imprescriptible pour des élus d’une assemblée délibérante.

Dès le premier point de l’ordre du jour une question de J. Safar s’étonnant que la ville se défende contre un recours au tribunal administratif porté par l’ADES contre le dernier avenant (du 30 septembre 2013) qui a fixé les tarifs actuels du chauffage urbain. J. Safar aurait préféré que vu la proximité du maire avec cette association, ce dernier négocie le retrait de ce recours. On le comprend puisque c’est lui qui a participé à cet avenant et il préfèrerait que la justice ne se prononce pas, craignant l’annulation. Le maire a bien répondu, qu’il fallait que la justice passe.

Les pôles de compétitivité ont donné lieu à un long débat mais décousu. Il serait important que des études sérieuses soient faites sur l’impact des aides publiques sur l’emploi et sur le soit disant ruissellement des activités high tech vers le reste de l’activité qui n’est pas prouvé et même mis en cause par des économistes on ne peut plus sérieux. Il faut rappeler à ce sujet que G.Fioraso, alors vice-présidente à la Métro chargée du développement économique, de l’industrie, de la recherche et de l’innovation s’était toujours opposée à lancer cette évaluation interne de sa politique… Contrairement à ce que pensent les oppositions, il n’y a pas de changement de position de ceux qui ont toujours critiqué la manière dont étaient financés par l’argent public les pôles de compétitivité. Maintenant, ce n’est plus la politique suiviste du triptyque « Therme-Fioraso-Destot », où tout était pour le high tech ; la nouvelle politique sera portée par la Métro, elle sera diversifiée et l’argent public sera distribué en fonction de contreparties claires et vérifiables.

La délibération sur l’aide d’urgence aux populations civiles de la bande de Gaza a donné lieu à un débat riche. Une manifestation a perturbé un peu le déroulement de ce débat. Les organisateurs avaient demandé à être entendus par le conseil municipal et demandaient entre autres l’arrêt du jumelage avec Rehovot en Israël. Le maire n’ayant pas autorisé cette intervention, certains manifestants ont bruyamment indiqué leur insatisfaction. La qualité du débat a permis que presque tout le conseil municipal vote la délibération à l’exception du Front National, délibération élargie aux populations irakiennes. Cette solidarité avec les populations civiles lourdement et injustement agressées est importante. La question du jumelage avec un certain nombre de communes doit être posée. Il serait important que la ville de Grenoble, compagnon de la Libération, exprime ses exigences pour poursuivre ou non certains jumelages, celui de Rehovot en premier lieu.

Un drôle de débat (vers minuit) sur la possibilité pour des élus de se faire rembourser des frais de garde d’enfants ou d’assistance de personnes dépendantes. Il s’agissait de prendre en compte les possibilités données par la loi d’améliorer le statut de l’élu et permettre à toutes et tous d’exercer un mandat. La loi est très restrictive puisqu’elle n’ouvre cette possibilité qu’au maire et aux adjoints (des villes de plus de 20 000 habitants) qui ont interrompu leur activité professionnelle pour exercer leur mandat. Le montant est plafonné à 1800 € environ par an et contre justificatif (facture ou feuille de paye) et ne pourra concerner que quelques élu-es. Les oppositions ont fait tout un cinéma pour faire croire que la nouvelle majorité allait ré-augmenter les versements aux élus après les avoir baissés fortement après les élections et que c’était scandaleux de voter une telle délibération et ne pas donner une subvention à une association… Il faut vraiment que ces oppositions n’aient plus rien à se mettre sous la dent pour faire des montages politiciens qui n’ont aucun fondement, en critiquant une telle avancée sociale.

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