Fin du contrat Decaux pour l’affichage publicitaire à Grenoble : bravo !

Publié le 28 novembre 2014

Paysages de France 280214Comme c’est bizarre… des élus qui appliquent leur programme ! Le contrat avec Decaux pour l’affichage publicitaire en ville ne sera pas reconduit. La réaction des publicitaires est immédiate et l’UMP comme le PS grenoblois s’empressent de venir à leur secours. Contrairement aux apparences, cette décision a une grande importance politique. Comme pour la gestion des services publics que certains aiment déléguer au privé, laisser la publicité commerciale envahir l’espace public est un abandon de souveraineté sur notre espace public.

N’oublions pas que les marchés passés avec JC Decaux par A. Carignon et poursuivis par M. Destot étaient entachés d’illégalités, illégalités relevées par des jugements suite à des recours de R. Avrillier, démontrant le favoritisme qui avait prévalu.

Les lobbies se réveillent car leurs profits considérables sur cet affichage publicitaire et leur emprise sur l’opinion par la pub sont en jeu : ils expliquent que la ville va perdre de l’argent. En fait ce sont les gros publicitaires qui vont perdre beaucoup plus, car si Decaux versait 600 000 € par an à la ville pour l’occupation du domaine public, il dégageait des profits considérables de plusieurs millions d’euros par an (ces profits étant tenus secrets).

Bien sûr que la ville va perdre cette recette, mais il faut savoir faire des choix. Pour renflouer le budget municipal, les Grenoblois sont-ils prêts à vendre leur ville et ses services publics au plus offrant ? Bien sur que non.

Saluons une bonne décision et une équipe municipale qui ne recule pas devant les prédateurs prêts à tout pour le business ; une équipe qui applique ses engagements : « Réduire la publicité et multiplier l’affichage libre » (engagement n° 15).

Rendre l’espace public aux citoyens serait-il si profondément subversif ?

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.