Vote électronique à l’UMP : nouveau déni de démocratie

Publié le 5 décembre 2014

vote électroniqueLe dernier scrutin organisé par l’UMP pour élire son président n’a pas échappé aux failles informatiques pouvant mettre en cause la sincérité du résultat. Après le précédent vote papier désastreux en 2012 pour départager F. Fillon et J.F. Copé, l’UMP pensait éviter toute contestation en adoptant le vote électronique par internet. Visiblement la société Paragon choisie pour l’organiser n’avait aucune expérience dans un vote de cette ampleur et n’a pas mis en place les protections informatiques élémentaires contre les attaques que n’ont pas manqué de subir ses serveurs. La presse s’est fait largement écho des craintes avant le vote et des lacunes constatées pendant celui-ci, mais le résultat du vote qui semble non contestable a occulté les anomalies du scrutin. Pourtant en plus de l’écroulement des serveurs qui non pas été accessibles le premier soir (y compris par le président par intérim en direct devant la presse !), on peut s’interroger sur ce qui se serait passé si le scrutin avait été serré. En effet l’UMP a annoncé sans rire un nombre de votants supérieur de 132 voix à la somme des suffrages exprimés et des nuls. Après avoir parlé d’erreur de transcription, la « Haute autorité de l’UMP » a conclu à la « mise à l’écart de 132 bulletins de vote consécutive à la brève suspension de service qu’a entraînée le déploiement des dispositions de sécurisation du site de vote en réaction aux tentatives de piratage » et a annoncé le résultat du vote sans donner le nombre de votants devenu incertain.

Ce n’est qu’une des anomalies parmi d’autres qui ont émaillé ce scrutin. Cela montre d’une part qu’on ne peut confier cette tâche à une société non certifiée en sécurité informatique et que d’autre part rien ne remplacera le vote classique dans des urnes transparentes avec des bulletins qui peuvent être recomptés en cas de recours. À tout le moins aurait-il fallu rendre public les programmes utilisés permettant à toutes et à tous de vérifier leur bon fonctionnement.

Rappelons que Grenoble grâce à l’action des élu-es écologistes a évité en 2006 la régression démocratique que constituait le passage à des ordinateurs de vote comme le maire M. Destot le proposait. En Isère à ce jour Meylan reste la dernière commune à utiliser ce moyen de vote opaque…

Mots-clefs :

Un commentaire sur “Vote électronique à l’UMP : nouveau déni de démocratie”

  1. […] Le dernier scrutin organisé par l’UMP pour élire son président n’a pas échappé aux failles informatiques pouvant mettre en cause la sincérité du résultat. Après le précédent vote papier désastreux …  […]