Pollution atmosphérique à Grenoble en 2014

Publié le 3 juillet 2015

pollution-cuvetteL’association Air Rhône-Alpes, qui surveille la qualité de l’air dans la région, signale un épisode de pollution à l’ozone déclenché le 30 juin à cause des fortes chaleurs et qui risque de durer. Le SMTC a pris des dispositions pour permettre la circulation en transport en commun durant la journée pour le prix d’un seul voyage.

Fin avril l’association a fait le bilan 2014 de la pollution atmosphérique dans la cuvette grenobloise. Il ressort que 2014 a été une année privilégiée en raison d’une météo particulièrement favorable et que sur 10 ans il y a une tendance globale à l’amélioration par la diminution des polluants sauf pour l’ozone. Voici le communiqué de presse du 21 avril 2015 intitulé, « pourquoi faut-il rester mobilisés » et qui décrit l’essentiel de ce qui s’est passé en 2014 et le bilan des 10 dernières années.

« UNE BAISSE DES EFFETS DE PICS EN RAISON D’UNE MÉTÉO PARTICULIÈREMENT FAVORABLE…

L’année 2014 a été marquée par un nombre d’épisodes de pollution particulièrement faible sur l’ensemble de la région, comme dans le bassin grenoblois où le dispositif préfectoral de gestion des épisodes pollués a été activé 14 journées contre 45 en 2013. Comme les années précédentes, les épisodes pollués ont été majoritairement liés aux PM10 (92% des cas).

En 2014, le nombre de pics de pollution aux PM10 est exceptionnellement bas. C’est la première année, depuis que le seuil réglementaire journalier est applicable (2005), qu’il est respecté au niveau de toutes les stations de mesure de la région grenobloise et notamment dans les zones de proximité des grands axes routiers. Les pics d’ozone ont également été assez peu nombreux en 2014. La valeur cible pour la santé n’a toutefois pas été respectée dans une partie du Vercors et dans le sud de la région grenobloise.

Le nombre relativement limité de pics de PM10 et d’ozone en 2014 s’explique essentiellement par des conditions météorologiques particulièrement favorables, avec un hiver doux limitant les rejets de particules dues chauffage au bois non performant, et un été pluvieux et peu ensoleillé limitant la formation d’ozone.

… MAIS DES NIVEAUX DE POLLUANTS DANS L’AIR ENCORE TROP ÉLEVÉS EN MOYENNE SUR L’ANNÉE 2014.

La baisse du nombre de pics est à relativiser en regard de l’exposition chronique des grenoblois à la pollution tout au long de l’année. Plusieurs valeurs réglementaires ou sanitaires ont été dépassées sur une part notable du territoire. Elles concernent principalement :

  • Les PM10 et PM2.5 issues des transports routiers, du chauffage au bois non performant et de certaines activités industrielles.
  • Le NO2, traceur de la pollution liée au trafic routier.
  • L’O3, polluant estival formé par réaction avec d’autres polluants sous l’effet des rayons du soleil.

La valeur réglementaire annuelle pour les PM10 et PM2.5 est respectée dans la région grenobloise, comme partout en Rhône-Alpes. Néanmoins, et malgré une légère diminution en 2014 causée par des conditions météorologiques particulières, les niveaux observés restent supérieurs aux valeurs préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé sur une large part du territoire. Les zones les plus touchées sont les fonds de vallée et la proximité des axes routiers.

Le NO2 est un polluant essentiellement lié aux transports routiers. Le cœur de l’agglomération grenobloise et les bordures de grandes voiries sont particulièrement touchées. En 2014, comme les années précédentes, le seuil réglementaire annuel est dépassé à proximité des grands axes routiers de la région grenobloise.

La valeur cible pour la santé concernant l’O3 est respectée dans le centre et au nord de l’agglomération grenobloise, le sud et le Vercors étant plus touchés. La valeur cible de l’O3 pour la protection de la végétation est dépassée.

UNE TENDANCE GLOBALE À L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR SE VÉRIFIE SUR LES DIX DERNIÈRES ANNÉES EN RHÔNE-ALPES

L’évolution des concentrations moyennes annuelles montre une très nette réduction des polluants d’origine industrielle dont la baisse peut atteindre près de 80 % pour le benzène et près de 60 % pour le dioxyde de soufre au cours des dix dernières années.

Même si la tendance est plus modérée pour les PM10, PM2.5 et le NO2, elle n’en est pas moins réelle avec des baisses régulières de -45% à -15 % sur dix ans selon le polluant considéré.

L’O3 est le polluant pour lequel l’évolution est la moins marquée (-7%) car sa formation est surtout dépendante des conditions météorologiques estivales (ensoleillement). »

Pour suive les épisodes de pollution et accéder à toutes les données sur la pollution atmosphérique notamment à Grenoble cliquez ici.

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