Politique politicienne

Publié le 31 juillet 2015
©Ville de Grenoble

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Les oppositions de droite et d’extrême droite ont abondamment critiqué le maire à propos de l’évacuation du bidonville d’Esmonin. Rien que de plus normal de la part de MM. Cazenave,  Chamussy et Carignon). Pour Monsieur Carignon, il y a maintenant plus de 20 ans qu’il a dû quitter ses fonctions de maire dans les circonstances dont tout le monde se souvient, il serait peut être temps qu’il cesse d’être  donneur de leçons de bonne gestion d’une ville. 20 ans sont passés, et nous avons tiré les enseignements de ses délits en ayant une vigilance sur la gestion des fonds publics et contre la corruption des élu-es.

Mais le plus surprenant ce sont les propos de Stéphane Gemmani dans le DL, qui ont particulièrement attiré notre attention. M. Gemmani, qui n’a pas particulièrement brillé par son action au conseil d’administration du CCAS entre 2008 et 2009, année où il en a démissionné,  conteste le fait de reloger tous les habitants d’Esmonin, alors que ses pauvres à lui (aux prénoms gaulois) restent dans la rue sans être relogés, lesquels d’après lui, seraient blessés par les déclarations de la mairie. Il est tout à fait curieux qu’un individu qui a voulu construire sa renommée par des actions charitables, fustige ainsi son prochain. Car enfin, que l’on s’appelle Jacques, Peter, Bogdan, Mohamed ou Li, tout le monde a droit à un hébergement, personne ne l’a jamais contesté et c’est à cela que les services municipaux du CCAS travaillent quotidiennement. Aller à la rencontre des personnes dans la rue est une belle œuvre, tous les acteurs du Samu Social s’y emploient avec détermination. Mais le mieux est surtout d’agir pour que ces personnes puissent retrouver leur dignité par une insertion quelle qu’elle soit, dont le logement fait partie. Après bien des évolutions à droite, Monsieur Gemmani s’est récemment converti à « l’écologisme« .  Un rappel cependant : l’écologie n’est pas seulement une affaire d’opportunité politique, mais surtout  des valeurs à défendre,  dont l’égalité d’accès aux droits pour toutes et tous. Les propos de M. Gemmani rappellent d’autres discours sur la préférence nationale !

  • Au dernier conseil municipal, certains se sont surpassés….

Richard Cazenave a été désigné le porteur de voix d’Alain Juppé pour les prochaines échéances présidentielles. Il est assez curieux qu’Alain Juppé ait fait un tel choix. Lors du dernier conseil municipal, R. Cazenave, qui doit consulter le dictionnaire des citations très régulièrement, a voulu donner une leçon sur la méthode de bonne gestion politique d’une cité. Il s’est cru bien inspiré de s’en référer à Léon Daudet, homme politique des années 1930, et qui s’était particulièrement distingué par son antisémitisme notoire. Bernard Pivot l’a qualifié « anti républicain, anti démocrate, anti dreyfusard et antisémite, Léon Daudet est à ranger aux antiquités ». Quelle drôle de référence ! Il n’est pas certain que la majorité suive les conseils de M. R. Cazenave, tant par l’exemple de la gestion d’avant 1995,  que par les références proposées en 2015.
Quant à Monsieur Matthieu Chamussy, alors lui, il n’a de cesse de vouloir se mesurer au maire de Grenoble. Avant mars 2014, le précédent maire n’a jamais ménagé le « jeune homme Chamussy ». Il était souvent prié de retourner « jouer dans la cour des petits », moyennant quoi, on l’entendait assez peu, probablement grâce au sens du respect pour les « aînés ». Mais depuis mars 2015, le nouveau maire se retrouve souvent confronté aux excès de cet éternel élu d’opposition municipale. Lors du dernier conseil, aux environs de 23 h 30, M. Chamussy s’est fendu d’un « M. Le Maire taisez vous », en s’agitant comme un beau diable sur son siège et en tenant des propos excessifs, animés par des débordements coléreux, de type adolescent. M. Chamussy doit s’y résoudre, il n’est pas maire de Grenoble et ce n’est pas avec de telles attitudes, qu’il va réussir à convaincre qu’il en a les capacités.

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