« Autoroutes à vélos », qu’est-ce que c’est et pourquoi ?

Publié le 6 novembre 2015

velo-copenhagueIl y a le mot et la chose. Le terme autoroute à vélo est à dessein provocateur, il signifie la volonté de faire des pistes cyclables en site propre, larges et non interrompues, qui permettent des liaisons rapides et sur de longues distances dans l’agglomération pour inciter à l’utilisation du vélo, dans de très bonnes conditions de sécurité.

Dès juillet 2013, en concertation étroite avec ses partenaires, le Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) de l’agglomération grenobloise a acté l’ambition de tripler la part modale du vélo d’ici 2030. La majorité municipale dans son engagement n° 52, promet la mise en place de « boulevards à vélos », notamment sur les trajets Est-Ouest et Nord-Sud.

Le contrat passé, après les élections municipales de mars 2014, par les composantes de la nouvelle majorité qui gère la Métro prévoit clairement « la création d’« autoroutes cyclables » avec pour objectif un triplement de la pratique qui se traduira également par le développement du service Métrovélo, des arceaux ou encore la sécurisation du réseau ».

C’est pourquoi une délibération cadre a été adoptée par le conseil le Métro le 19 décembre 2014 qui a lancé la mise à l’étude de ces autoroutes à vélos dans ce cadre du plan d’action 2015-2020 qui prévoit d’accélérer le recours au vélo et d’atteindre le triplement de la part modale dès 2020.

« Le plan d’actions 2015-2020

L’ambition première de ce plan d’actions réside dans la volonté réaffirmée de tripler la part modale du vélo d’ici 2020. Mode de déplacement urbain par excellence, le potentiel du vélo à la fois utilitaire, facile, pratique, rapide et économique, n’est plus à démontrer, aussi bien pour l’usager que pour la collectivité. En outre, les contraintes budgétaires nous conduisent aujourd’hui à rechercher une efficience accrue des politiques publiques métropolitaines dans le cadre de laquelle s’inscrivent pleinement cette ambition comme la promotion de ce mode de déplacement peu coûteux. Pour rappel, ramené aux parts modales, le coût social du vélo est quatre fois moins important que le coût social de la voiture ou des transports collectifs et quarante fois inférieur à celui des deux-roues motorisés…

Au regard de la taille et de la morphologie de l’agglomération, un tel plan sera décliné territorialement, autour des principales orientations suivantes, afin de prendre pleinement en considération les spécificités des territoires :

  • dans le cœur de l’agglomération : mieux partager les espaces publics au bénéfice des modes actifs de déplacement en croissance et offrir des conditions de stationnements des vélos satisfaisantes ;
  • en périphérie : convaincre de nouveaux usagers en mettant la priorité sur la continuité et la qualité des itinéraires vélos, à fortiori considérant le déficit d’attractivité de l’offre en transports collectifs sur certains territoires,
  • entre ces territoires : aménager des « autoroutes à vélos » permettant de proposer des temps de parcours attractifs et fiables, notamment sur les flux pendulaires.

Les aménagements de voiries, qui visent à répondre au premier frein du développement de la pratique, à savoir le sentiment d’insécurité, et se traduiront, dans le cadre de la transformation en Métropole, par :

  • la poursuite d’un schéma structurant d’itinéraires vélos dont l’ossature reposera sur un nouveau concept d’itinéraires majeurs, plus lisibles, ou « autoroutes à vélos » qui feront l’objet d’investissements prioritaires (ouvrages d’art, discontinuités, rénovation, signalisation spécifique…) ;
  • l’étude puis la réalisation, aux regards des opportunités, d’aménagements spécifiques sur le réseau secondaire, en lien avec des projets connexes (ZAC, ZAE, aménagements des lignes Chrono, réfections de chaussée…) ;
  • la réalisation de multiples aménagements de voiries, tout à la fois mineurs et indispensables, dans les pôles de proximités de l’agglomération, afin de développer la pratique du vélo sur les trajets quotidiens de proximité, tout en contribuant à l’apaisement des circulations (zones 30, zones de rencontre, double-sens et cédez-le-passage cyclistes, perméabilités piétons/vélos, aménagements aux abords des écoles…) »

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