Un budget 2016, difficile, juste et solidaire

Publié le 19 décembre 2015

tirelireLe Conseil municipal du 21 décembre va décider du budget 2016 de la ville, donc des priorités politiques qui seront déclinées tout au long de l’année. Les contraintes imposées par l’Etat par ses baisses des dotations aux collectivités depuis 2004, sont extrêmement dures et violentes. Si les parlementaires ne les remettent pas en cause dans le projet de loi de finances qui va être voté dans quelques jours, et ce malgré les protestations de très nombreuses collectivités, les conséquences en seront très négatives pour le niveau du service public et l’emploi local. Suite aux résultats des élections régionales on aurait pu espérer un sursaut à ce sujet, mais rien ne change.

Il y a plusieurs façons de réagir à une austérité imposée par la décision gouvernementale :

  • Soit faire la politique de l’autruche et laisser faire, c’est alors la mise sous tutelle des finances de la ville, c’est la démission des élus devant le diktat de l’Etat.
  • Soit accompagner avec zèle cette politique en allant au plus simple : augmenter les impôts pour continuer comme avant et peu importe que la majorité des Grenoblois trinquent, ou bien tailler à la hache dans les dépenses (notamment de personnels puisqu’elle représente plus de 50% des dépenses de fonctionnement) pour faire rentrer de force le budget dans les contraintes légales.
  • Soit trouver le juste et étroit chemin qui aura le moins de conséquences sur la vie de la cité, qui demandera le moindre effort à tous les acteurs de la vie municipale et sera le mieux réparti entre le personnel, les associations subventionnées, les habitants, les usagers des services et aussi les élus.

Faire de la politique c’est faire des choix et les expliquer à tous de manière claire et compréhensible.

Les choix proposés par la majorité municipale ont le mérite de doser au plus juste les efforts demandés à chacun des acteurs :

  • Une maitrise de la masse salariale qui maintienne le mieux possible les emplois en poursuivant la lutte contre les emplois précaires. C’est un effort demandé aux personnels, mais il signifie que la masse salariale va peser de plus en plus lourd dans le budget puisque le maintien au même niveau de la masse salariale s’accompagne de la diminution forte des dépenses de fonctionnement. C’est la reconnaissance que ce sont les agents qui font le service public, il est alors acceptable que les dépenses de personnel deviennent plus importantes relativement aux autres dépenses.
  • Le maintien des budgets sociaux, notamment de la subvention au CCAS, demande aussi des efforts de gestion importants pour la ville et le CCAS
  • Les baisses importantes des frais de gestion de la ville se traduira par une restructuration des offres de service, c’est un effort demandé aux personnels et aux élus qui devront modérer, ou décaler dans le temps, certaines dépenses figurant dans les promesses électorales.
  • Les associations subiront aussi des baisses de subvention, mais à proportion de leurs moyens et l’effort sera du même ordre que pour les économies faites dans le fonctionnement de la ville.
  • Grâce à tous ces efforts, les habitants n’auront pas à subir une hausse des impôts locaux comme ils l’ont subi en 2009. Les impôts sont très élevés à Grenoble et ils sont injustes. En contrepartie certains services seront revus.

Cet exercice délicat mais respectant un juste équilibre demandé à tous est dans la droite ligne du slogan de la majorité municipale : « faire une ville pour tous ».

Espérons que les oppositions feront des propositions alternatives afin que le débat s’ouvre et que les différences politique apparaissent, ce qui n’est pas le cas pour l’instant, puisqu’elles se contentent de critiquer sans rien proposer.

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