Métropole à 30 km/h : des conséquences positives

Publié le 15 janvier 2016

panneau30Évidemment le passage à 30 km/h n’est pas évident mais les conséquences sur la santé seront intéressantes si les conducteurs changent leur mode de conduite.

  • Les accidents de la route sont moins violents (donc moins de décès ou de conséquences graves), l’espace de la voirie étant mieux partagé.
  • Le bruit de la circulation est nettement diminué
  • Une conduite apaisée est moins consommatrice de carburant et émet moins de gaz à effet de serre, car il y a moins d’accélérations (même si le passage de 50 à 30 km/h ne conduit pas à une diminution des émissions de particules fines)

R. Slama, responsable de l’équipe d’épidémiologie environnementale de l’Inserm et l’Université Grenoble-Alpes (IAB) a insisté dans le Dauphiné Libéré du 6 janvier 2016 sur l’urgence des mesures à prendre et le retard de la France sur ces questions :

« La métropole grenobloise a été choisie pour le label “Ville respirable” par le ministère de l’Ecologie, elle va recevoir des subventions pour mettre en place une série de mesures, donc le changement est en marche. Même si, du point de vue sanitaire, cela fait de nombreuses années que cela aurait dû être fait plus énergiquement, à Grenoble comme dans la plupart des grandes agglomérations françaises…

La France est très en retard sur le sujet. Cela fait vingt ans que l’on connaît les effets néfastes de la pollution aux particules fines sur la santé. D’autres pays ont déjà pris, depuis plusieurs années déjà, des mesures pour lutter contre cette pollution. La France est l’un des rares grands pays d’Europe à ne pas encore avoir installé de zone de circulation restreinte.

Or, si on arrivait à atteindre les niveaux de particules fines dans l’air préconisés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on pourrait allonger de six mois l’espérance de vie des habitants de l’agglomération grenobloise. Ce qui est considérable.

Le coût sanitaire et économique de l’inaction est considérable. Les citoyens payent indirectement ce qu’on pourrait appeler “l’impôt pollution”, qui pèse lourdement sur notre santé et la sécurité sociale. Un impôt qui s’élève à environ 100 milliards d’euros par an d’après le Sénat, soit plus de mille euros par an et par habitant. Alors, oui on peut dire qu’il y a urgence à agir, à essayer de trouver des solutions. »

 

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