Prévention spécialisée en danger en Isère

Publié le 26 février 2016

rassemblement isereLes éducateurs de rue ont tiré le signal d’alarme sur les diminutions budgétaires qui allaient diminuer leurs interventions auprès des jeunes. Ils avaient lancé une pétition et organisé des manifestations dont un pique-nique au centre-ville. Malheureusement la majorité de droite du Conseil départemental n’a pas voulu revenir sur sa décision de diminuer les crédits à la prévention spécialisée lors du vote du budget 2016 du département. Mais au lieu d’assumer cette décision, la majorité utilise une parfaite langue de bois dans la délibération présentant le budget 2016 en expliquant que cette diminution de crédits de 800 000 € sur 7,1 millions allait conforter la prévention spécialisée !!! « Le Département participe aux actions visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles. La prévention spécialisée et l’animation de prévention agissent au cœur des territoires communaux et intercommunaux, et impliquent directement les communes et les établissements publics de coopération intercommunale avec les associations dans leur mise en œuvre. Elle doit être ciblée, évaluée aux fins d’être confortée. »

Pour lire les détails du budget 2016 cliquez ici.

Lire aussi la lettre ouverte du 26 janvier d’Elisa Martin, 1ère adjointe au Maire de Grenoble, de Nadia Kirat et de Benjamin Trocmé, conseillers départementaux de l’Isère à :
Jean-Pierre Barbier, Président du Conseil départemental, et Frédérique Puissat, Vice-présidente en charge de la famille, de l’enfance et de la santé.

En voici un extrait : « La baisse des subventions destinées à la prévention spécialisée, décidée par la nouvelle majorité de droite du Conseil départemental, se traduit automatiquement par la suppression de postes d’éducateurs spécialisés. Le choix fait par le Département de maintenir la prévention spécialisée dans les quartiers politique de la ville conduit ainsi à la disparition des postes dans les secteurs qui ne sont pas classés politique de la ville. Comment accepter un tel choix, comment cautionner ce qui correspond à un abandon par le Département de certains territoires et de leur population ? En effet, les éducateurs spécialisés sont les interlocuteurs missionnés par l’institution auxquels les jeunes les plus marginalisés s’adressent en dernier lieu, en désespoir de cause, en dernier recours ; leur présence sur le terrain représente une ultime possibilité pour les jeunes en rupture de revenir dans le droit commun, dans la société pour faciliter leur insertion ou leur promotion sociale.

D’autant qu’obligation est faite au Département, par le code de l’action sociale et des familles, d’intervenir dans des « lieux où se manifestent des risques d’inadaptation sociale » afin de « prévenir la marginalisation » (articles L.121-2 et L.221-1, confirmés par jugement au tribunal administratif d’Orléans du 5 février 2015, n° 1303090)… »

Pour lire le communiqué complet cliquez ici.

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