Il faut accélérer la lutte contre le changement climatique

Publié le 8 avril 2016

Journal-environnementLe réchauffement climatique est en marche accélèrée. La COP 21 avait tracé comme objectif de limiter le réchauffement moyen de la planète à 1,5 °C. On savait toutefois que c’était très optimiste et que la vraie cible était de tout faire pour limiter l’augmentation à 2°C. Une étude très inquiétante qui vient de sortir indique que cette limite de 2° C serait inatteignable et qu’il faudrait développer le plus vite possible les énergies renouvelables pour espérer limiter l’augmentation à 2,5 ou 3° C !

Conclusion : à tous les niveaux il faut agir vite et notamment au niveau local, où il faut mettre en place des politiques publiques et aider au changement des comportements comme le font la majorité municipale et celle de la Métro : changement dans les mobilités (boulevards à vélo, augmentation des zones piétonnes, limitation de l’utilisation de la voiture…), limitation des consommations d’énergie dans les logements et dans toutes les activités, limitation des émissions de CO2, développement des énergies renouvelables…

Voici des extraits de l’article du Journal de l’Environnement qui traite de cette étude :

« Deux chercheurs détaillent les efforts à réaliser pour atteindre les objectifs fixés par la COP 21. Inatteignables, estiment-ils. A moins de décarboner le système énergétique et d’absorber une partie du CO2 présent dans l’atmosphère… Glenn Jones et Kevin Warner estiment que les émissions tendancielles cumulées atteindront 4.700 milliards de tonnes de CO2 en 2100. On est très au-delà de la limite des 2.900 Mdt préconisée par le Giec dans son dernier rapport.

Tout l’investissement dans les renouvelables

Le réchauffement de 2,5 à 3°C, comme l’estime probable les deux chercheurs, est-il inéluctable ? En théorie, non. Mais les moyens à mettre en œuvre sont considérables et la (vraie) transition énergétique doit immédiatement démarrer. Jugez plutôt. D’une façon générale, l’utilisation des énergies fossiles doit être considérablement réduite. Le tiers des réserves de pétrole, la moitié de celles de gaz naturel et la quasi-totalité des filons de charbon devront rester sous terre.

Tout l’investissement doit, dès à présent, être fléché vers les énergies décarbonées, en général, et renouvelables, en particulier. Car pour freiner les ardeurs inflationnistes du mercure du thermomètre planétaire, les renouvelables devront fournir la moitié de l’énergie mondiale en… 2028. Soit le triple de leur production actuelle. Excusez du peu…

13 millions d’éoliennes

A supposer que les banquiers trouvent les fonds nécessaires, que les politiques votent les lois adéquates, que les ensembliers disposent de tous les matériaux nécessaires, un tel effort est-il imaginable ? Disons-le tout de suite : non. Pour satisfaire notre appétit énergétique tout en le décarbonant au niveau des 2°C, c’est près de 13 millions d’éoliennes de 5 mégawatts qu’il faudrait mettre en batterie (et changer tous les 20 ans), une superficie de 600.000 kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques (plus étendue que la surface de la France). Sans oublier les 2 millions de km2 de bassins où seront cultivées les algues qui produiront les carburants liquides de demain.

Faut-il s’en étonner ? Sûrement pas. « Cette étude est en ligne avec ce que pensent les économistes pour qui les scénarios 2°C doivent généralement faire appel à des procédés permettant de ‘pomper’ du CO2 de l’atmosphère dans la seconde moitié du siècle (ou avant). Cette difficulté est implicitement reconnue dans la COP 21 qui note qu’en 2030 nous en serons à 55 Mdt équivalent CO2 alors qu’il faudrait être à 40 », rappelle le climatologue Jean Jouzel.

De fait, dans son article 4, l’accord de Paris souligne qu’il faudra « parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la seconde moitié du siècle ». Dit autrement, la décarbonation massive de notre système énergétique ne suffira pas pour stabiliser le réchauffement. L’humanité devra aussi recourir à des moyens (la forêt) et des techniques (à développer) pour réduire sensiblement la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère en quelques décennies. La partie est bien loin d’être gagnée.

Pour lire l’article du journal de l’environnement cliquez ici.

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