« Bouclier social et écologique », mode d’emploi

Publié le 20 mai 2016

Grenoble Une Ville Pour Tous-300x141La majorité municipale s’est construite autour de propositions organisées en trois grands axes : renouveler la démocratie locale, une ville à taille humaine et un bouclier social et écologique.

Le renouvellement de la démocratie locale et la nouvelle vision de la ville à taille humaine se vérifient dans les faits. Par contre la réalité du bouclier social et écologique se voit moins, pourtant de nombreuses réalisations sont en cours ou en chantier. Il ne faut pas séparer le social de l’écologie comme certains veulent le faire, car les classes sociales les plus fragiles socialement sont aussi celles qui sont le plus agressées par les pollutions de toutes sortes et qui ont un cadre de vie souvent le plus dégradé. Evidemment l’austérité gouvernementale se fait cruellement sentir sur tous les dossiers qui demanderaient des financements supplémentaires pour les réaliser totalement, ou même partiellement, et ce manque de ressources ralentit considérablement l’ensembles des politiques publiques dans la ville et dans l’agglomération.

Par exemple, la proposition de créer 200 places publiques d’accueil petite enfance dans ce mandat ne pourra être tenue, par contre les solutions alternatives seront recherchées. La gratuité des transports en commun pour les 18-25 ans, n’est plus possible suite au désengagement du conseil départemental dans le financement du SMTC, ce dernier faisant néanmoins l’effort pour maintenir des tarifs sociaux (mêmes imparfaits et insuffisants).

Par contre de nombreuses réalisations vont dans le bon sens et permettent d’améliorer les politiques par rapport à ce qui se passait auparavant que ce soit sur le social et l’écologie.

  • La non augmentation des taux des impôts locaux est l’action la plus évidente qui rompt avec la politique passée. N’oublions jamais que la majorité précédente s’était permise une augmentation violente des impôts alors que ce n’était pas justifié et que cela a fait beaucoup de mal à de nombreux ménages, notamment les plus fragiles financièrement, car les augmentations des taux ne sont plus dégrevées en fonction des revenus et pèsent beaucoup plus sur les ménages aux faibles ressources.
  • La priorité des investissements sur le plan écoles ainsi que sur l’accessibilité de la ville pour tous sont des marqueurs très importants qui différencient la nouvelle politique de l’ancienne qui oubliait de préparer l’avenir.
  • L’accélération du développement du logement social dans la plupart des opérations permet à de nombreuses familles de se loger décemment pour des prix très inférieurs à ceux du marché ; ceci a été possible grâce à la modification du PLU fin 2014.
  • Création du chèque eau versé automatiquement par la CAF pour que la facture d’eau soit plafonnée en fonction des ressources.
  • Remise à plat des tarifs du chauffage urbain en évitant des augmentations indues tout en investissant dans une nouvelle centrale sur la Presqu’île.
  • Amélioration des actions contre la pollution atmosphérique (meilleure gestion des pics de pollution), le bruit (ville à 30 km/h). La résistance de la ville contre l’élargissement de l’A480 va dans ce sens, ainsi que le développement du vélo et des transports en commun.
  • Lancement du plan lumière : en dépensant les mêmes sommes qu’auparavant, au bout de 8 ans les économies importantes seront faites (diminution de plus de 50 % de la consommation) et une amélioration du cadre de vie pour tous.
  • Poursuite et amplification de la rénovation énergétique des bâtiments et pour toute nouvelle construction, respect de normes plus exigeantes. Cette politique est bonne pour l’emploi local non délocalisable.
  • Sans oublier la baisse des indemnités des élus, les remboursements à la ville des détournements de l’ancien président de la Mission locale et la lutte contre tous les gaspillages d’argent public qui permettent de maintenir des services publics qui, sans ces efforts, seraient sacrifiés à cause de l’austérité gouvernementale.
  • Noter aussi la politique d’accueil des migrants par la ville, malgré le désengagement de l’Etat alors que c’est de sa compétence (familles hébergées dans des logements de fonction vacants, chalets au Rondeau…).
  • Développement prioritaire du sport féminin qui est une nouveauté et touche toutes les classes sociales et tous les âges.

Une dernière remarque, il n’est pas dans les compétences et encore moins dans les possibilités de la ville ou de la Métro d’organiser une meilleure répartition et partage des richesses. Les impôts locaux sont très injustes, c’est à l’Etat d’organiser le partage des richesses. Malheureusement les plus précaires qui sont les premières victimes de cette politique ne pèsent pas suffisamment sur les politiques gouvernementales. Il y a fort à craindre du résultat des présidentielles et des législatives où les surenchères libérales qui réclament un désengagement de l’Etat, risquent fort de l’emporter. Une ville ou une agglomération peuvent par contre aider les habitants grâce aux tarifs des services publics en fonction des revenus ou la gratuité quand c’est possible.

A travers le « bouclier social et écologique », la majorité municipale développe dans le concret une politique de solidarité active qui permet de maintenir une ville pour tous, malgré l’austérité gouvernementale très violente qui ne lui permet pas d’aller au delà de ses possibilités budgétaires.

 

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