Politique politicienne

Publié le 17 juin 2016

maire en dessinRevoilà M. Destot qui donne des leçons de courage à son successeur. Il ferait mieux d’être plus discret puisqu’à deux titres il est le principal responsable de la dégradation des finances de la ville. En tant que député il a voté sans réticences l’austérité imposée par la baisse des dotations de l’Etat qui étrangle les collectivités et en tant que maire en 2 ans, il a détérioré l’état des finances de la ville en augmentant fin 2013 (et en le cachant) de 7 M€ les dépenses de personnel et laissant filer les dépenses de fonctionnement, d’où la disparition de l’épargne de la ville dès 2014. Le courage demanderait à ce qu’il propose des solutions alternatives, mais comme toutes les oppositions, il n’en a aucune.

L’opposition de droite demande au maire d’organiser un référendum pour choisir entre la proposition de la mairie et la leur au sujet d’un plan de sauvegarde des services publics. Deux choses : il faudrait que la droite développe dans le détail sa proposition de vendre la ville au privé (on a déjà vu ça entre 1983 et 1995 avec le succès que l’on connait) car il faut aller vite. A remarquer que ce sont deux grands spécialistes de la cession au privé des services publics (A. Carignon et R. Cazenave) qui font ces propositions. C’est maintenant très simple d’imposer un tel référendum il suffit de faire une pétition proposant au Conseil municipal de se prononcer sur le plan de la droite et recueillant au moins 2000 signatures de Grenoblois. Comme le conseil municipal refusera ce plan (car il sera très mauvais), il y aura une votation citoyenne, et on verra bien le résultat. C’est simple comme bonjour.


« Une somme de contrevérités n’a jamais donné une vérité» dixit les responsables du PS grenoblois. Effectivement le nombre de contrevérités qu’ils déclarent disqualifie leurs propos (DL du 16 juin) : l’adjoint aux finances n’a jamais déclaré, lorsqu’il était dans l’opposition, qu’en 2013 la situation financière de la ville n’avait jamais été aussi bonne, puisque cette déclaration date de 2012 et portait sur la réalité financière de 2011. Et plus c’est gros… D’après eux, le budget 2015 présente un déficit de 33 M€ avec un dépassement des dépenses autorisées de 24 M€ !!! Si c’était vrai, le maire serait déjà en prison depuis longtemps. Mais pourquoi donc faut-ils qu’ils se sentent obligés de raconter n’importe quoi !!! Heureusement qu’ils ne sont plus aux affaires.


Les oppositions demandent sous diverses formes des suspensions du plan de sauvegarde. Mais elles devraient savoir que le temps c’est de l’argent, donc plus la ville attendra, plus ce sera difficile pour tout le monde. L’Etat asphyxie les finances, il ne faudrait pas que les oppositions s’y mettent aussi. Par contre débattre de la mise en place pratique de certaines décisions et des contreparties à telle ou telle décision serait bienvenue.

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