M. Wauquiez, la montagne est un bien commun, pas un terrain de jeux !

Publié le 14 octobre 2016

RassemblementCorinne Morel Darleux, conseillère régionale d’Auvergne Rhône Alpes (RCES) et Pierre Mériaux, conseiller municipal délégué à la Montagne (Grenoble) critiquent la nouvelle politique montagne du Président de la Région. Voici des extraits de leur courrier qui explique pourquoi ils n’ont pas participé au congrès de l’Association nationale des élus de montagne (ANEM) des 12 et 13 octobre à Saint-Dié-Des-Vosges.

« En Auvergne Rhône Alpes, région la plus montagneuse de France, les décisions ne vont pas dans le bon sens. Laurent Wauquiez met à mal la politique des Parcs naturels régionaux (PNR), leur fonctionnement, leurs moyens, voire jusqu’à leur existence pour ce qui est du PNR du Haut Allier. L’attribution de 3 millions d’euros aux chasseurs pour mener la politique environnementale de la Région est une nouvelle source d’inquiétudes. L’usage de nos espaces et ressources doit faire l’objet d’une concertation large, multipartite, tenant compte de la diversité de ses acteurs. Mettre l’humain au centre, oui. Le munir des seuls fusils et canons, non. Las, le responsable Montagne de Laurent Wauquiez, Gilles Chabert, semble privilégier sa fonction de président du syndicat des moniteurs de ski à sa mission d’élu régional. La notion de conflit d’intérêt semble lui demeurer tout à fait obscure.

Si le Vice-président au tourisme tente de pallier ce manque en affichant dans son discours une volonté de faire vivre la montagne des 4 saisons, les actes hélas, et les budgets alloués, tardent à suivre. Au final, et après dix mois d’exercice, les signes sont clairs : c’est bien la neige artificielle et le marché des sports d’hiver qui a l’apanage de la majorité qui dirige la Région. Plus de 200 millions d’euros d’argent public ont ainsi été mobilisés pour l’installation de canons à neige. Consommation d’eau, d’énergie, endettement des stations et hausse des tarifs : l’installation de ces artifices dans un écosystème fragile ne rend service ni aux habitants, ni à la nature. Et concentrer l’argent public, dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est de plus en plus rare, sur 3 % du territoire de montagne au bénéfice des seuls 7 % de la population qui skient encore est pour le moins discutable ! »

Lire le communiqué complet ici.

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