Politique politicienne

Publié le 25 novembre 2016

ras-le-frontLa cheffe de file du FN trouve qu’il n’y a pas assez de policiers municipaux à Grenoble, ça peut se discuter, par contre elle croit que ces derniers sont là pour lutter contre la criminalité, les attaques physiques contre les personnes, contre les attentats… C’est un aveu d’incompétence absolue pour une conseillère municipale qui aspire à gérer une ville. Elle devrait suivre une formation accélérée sur les compétences d’une police municipale dans une ville comme Grenoble. Elle apprendrait que sur les questions liées à la sécurité, elle se limite à la répression des atteintes à la tranquillité publique et que la loi prévoit que la police nationale agit pour assurer la sécurité des biens et des personnes et qu’elle doit être une police de proximité ce qui n’est plus le cas depuis le passage de N. Sarkozy au ministère de l’intérieur.

Certains s’escriment à trouver des irrégularités suspectes sur de nombreuses décisions prises par la majorité municipale (la théorie du complot chère aux populistes) Le dernier avatar est l’achat du siège du Crédit Agricole par la ville pour y regrouper de nombreux services et faire, à terme, d’importantes économies de fonctionnement. Pour M. Clérotte, qui raconte systématiquement n’importe quoi, la ville louerait le siège du Crédit Agricole à un prix inférieur à celui du marché ce qui serait très suspect. Or en décembre 2015, la délibération qui décide d’acheter le siège du Crédit Agricole décide en même temps que la banque peut y rester jusqu’à ce que son nouveau siège social soit construit sur la Presqu’île. Il s’agit donc d’un accord global entre le montant de l’achat et le prix de la location provisoire qui n’a donc rien à voir avec le prix du marché locatif de bureaux. Le Crédit Agricole paye une location supérieure aux intérêts d’un emprunt de 7,5 M€ (coût d’achat) et en plus la taxe foncière. M. Clérotte en appelle au Procureur de la République ; cela devrait se dégonfler aussi vite que l’affirmation mensongère de M. Clérotte qui annonçait que l’ADES aurait retiré son recours contre la composition de la Métro… alors que ce dernier passera en audience le 1er décembre au tribunal administratif. Heureusement qu’il n’engage que lui dans son prétendu « Groupe d’Analyse Métropolitain»…


La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Grenoble édite un supplément à son numéro de novembre 2016, intitulé « Relance économique : le département agit », diffusé dans les boites aux lettres. Loin d’une analyse de la CCI, c’est un plaidoyer pro domo de la politique de la majorité départementale « Le département plus actif que jamais» : interview du Président du Conseil départemental et articles répétant en détail le plan du département. Mais rien sur l’activité économique de la Métropole ! Faut-il rappeler à la CCI qu’en tant qu’établissement public administratif de l’Etat, elle a des missions de service public, des missions d’intérêt général et des missions d’intérêt collectif. Cet alignement trop habituel sur les politiques de droite montre un penchant pour de la politique politicienne.


Suspense insoutenable : M. O. Noblecourt a déposé sa candidature à l’investiture pour représenter le PS aux législatives de juin 2017, sur la 3ème circonscription dont le député sortant est M. Destot qui entend bien se représenter pour un 7ème M. Noblecourt est un pur produit du système politique habituel dans le sillage de M. Destot : son assistant parlementaire en 1997, son chef puis directeur de cabinet (2001 à 2008), son adjoint au maire jusqu’en 2014 et actuel directeur de cabinet de la ministre de l’Education Nationale. Les adhérents du PS de la circonscription voteront le 8 décembre, mais la désignation finale est faite nationalement.

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